La ville écrite | c’est quoi le plus important

c’est de pouvoir terminer sa phrase sans être interrompu par l’absence de mur, de souffle, de temps ; c’est d’écrire jusqu’à son dernier souffle la dernière lettre ; c’est de ne rien oublier surtout ; c’est d’être capable de voir les mots effacés ; et les autres ; c’est de ne pas s’habituer à l’effacement ; c’est de pouvoir tenir tête ; c’est de savoir se retourner devant le miroir sans se perdre de vue ; c’est de dire non ; c’est de garder le silence aussi au dedans de son cri ; c’est de ne dormir qu’épuisé ; c’est de s’acharner contre soi ; c’est de fabriquer du temps avec ses mains ; ou une ville qui aurait forme d’un livre qui vengerait toutes les villes effondrées ; c’est le désastre ; c’est de refuser d’être consolé ; c’est tout ; c’est de donner contours à l’infini ; c’est d’être capable de regarder le ciel sans regret ; c’est de trouver l’endroit où enterrer son corps ; c’est d’être là ; c’est d’être pas mort, pas tout à fait ; c’est