L’attendu n’arrive pas, mais l’inattendu
Euripide
Au pied des gares, les mêmes dalles de béton uniformes et blanches, à Rennes, Bordeaux, Montpellier, Lille, Strasbourg, Tours : toutes les gares que j’ai traversées ont dans mon souvenir la même surface lisse, le même horizon propre qui nous jette dans la ville. Quand on se penchera sur notre décennie, dans cinquante ans, et qu’on regardera la manière dont on a bâti ces sas entre la gare et la ville, on hochera sans doute la tête d’incompréhension, et (...)
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Articles
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histoires de mes gares
24 avril 2015, par arnaud maïsetti -
Thomas Bernhard | « claquer la porte derrière soi »
10 mars 2017, par arnaud maïsettiThomas Bernhard, Obernathal 1981
(extrait de Une vie, une œuvre (émission de Martin Quenehen), Juillet 2015) C’est toujours le dialogue avec mon frère qui n’existe pas, le dialogue avec ma mère qui n’existe pas ; c’est le dialogue avec mon père qui n’existe pas non plus ; et le dialogue avec le passé qui n’existe pas, qui n’existe plus, qui n’a jamais existé ; c’est le dialogue avec les grandes phrases qui n’existent pas ; c’est la conversation avec la nature qui n’existe pas ; le contact avec des (...) -
Google Ngram | l’activité sismique des mots
3 janvier 2014, par arnaud maïsettimesurer la chair du temps
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2010 | Séance 3_Monologues
12 février 2010, par arnaud maïsettiMonologues, monologues intérieurs — récits de pensées et temps mental.
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au lendemain de revenir
19 octobre 2015, par arnaud maïsettiÀ la veille de ne jamais partir du moins n’est-il besoin de faire sa valise ou de jeter des plans sur le papier, avec tout le cortège involontaire des oublis pour le départ encore disponible du lendemain.
F. Pessoa, Poésies d’Alvaro de Campos, Traduit du portuguais par Armand Guibert Partir. Dix jours loin, très loin. Le jour et la nuit renversés, la chaleur, les visages, les langues qui se crient, les rêves endormis, et la fatigue qui emporte, des villes inouïes, le sentiment d’avoir tout laissé (...) -
comment mesurer les tremblements de terre
8 avril 2014, par arnaud maïsettiterra trema — à la surface du verre d’eau posée sur mon bureau, de minuscules vagues soudaines et dérisoires, quelque chose tremble et je ne sens rien. Il est 21h30 à peu près et j’apprendrai plus tard qu’il était en réalité 21h16. C’est sur l’écran de l’ordinateur deux heures plus tard, au moment de m’effondrer, que je lis les nouvelles des journaux en ligne : la terre a tremblé ici, à quelques kilomètres d’ici, pas très loin, tout autour de moi, la terre a tremblé un peu, pas suffisamment pour qu’on la voit (...)
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La Ville écrite | toujours des promesses
22 décembre 2015, par arnaud maïsettion venait de changer la poubelle
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la forme des lettres change plus vite, hélas, que le cœur de la ville
22 novembre 2010, par arnaud maïsettiCity Talks (Syd Matters)
Andromaque, je pense à vous ! Ce petit fleuve, Pauvre et triste miroir où jadis resplendit L’immense majesté de vos douleurs de veuve, Ce Simoïs menteur qui par vos pleurs grandit,
A fécondé soudain ma mémoire fertile, Comme je traversais le nouveau Carrousel. Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville Change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel) ; C. Baudelaire Le Cygne
Jusqu’à la fin, on lirait la ville sur elle, il suffirait de suivre du doigt ses parois (...) -
jérémy liron | affrontements (la chauve-souris)
4 janvier 2013, par arnaud maïsettiune lecture par J. Liron
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Entretien [1] | L’apprentissage de l’écriture en ligne — Internet, villes ouvertes
14 décembre 2012, par arnaud maïsettiEntretien avec Adèle Ponticelli pour Le Monde [1]
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un dépli — dans la chambre du mort
15 avril 2011, par arnaud maïsettiChorus - Since by man came death (Georg-Friedrich Haendel, ’Messiah’)
Texte écrit en écho, réponse, appel, à la séance 18 des ateliers d’écriture de la BU d’Angers proposée par François Bon. Je me suis dit qu’on écrivait toujours sur le corps mort du monde et, de même, sur le corps mort de l’amour. Que c’était dans les états d’absence que l’écrit s’engouffrait pour ne remplacer rien de ce qui avait été vécu ou supposé l’avoir été, mais pour en consigner le désert par lui laissé.
Marguerite Duras, La mort du (...) -
silhouettes creusées à la surface de soi
6 novembre 2017, par arnaud maïsetti6 novembre 2017
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Statuts Facebook | autoportraits aléatoires (alors je suis)
15 novembre 2013, par arnaud maïsettihistoire de ma vie mélangée en statuts Facebook
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le site, en mon absence
19 novembre 2010, par arnaud maïsettiVier Lieder op. 2 — "Schenk Mir Deinen Goldenen Kamm" (A. Schoenberg — au chant : Sandrine Piau)
« Ici a lieu l’avoir-lieu, lui-même sans lieu, sans espace réservé ni consacré pour sa présence, de la communauté : non dans une œuvre qui l’accomplirait, et encore moins dans elle-même en tant qu’oeuvre (Famille, Peuple, Eglise, Nation, Parti, Littérature, Philosophie), mais dans le désœuvrement et comme le désœuvrement de toutes ses œuvres. » Jean-Luc Nancy, La Communauté désœuvrée
Ces moments loin du (...) -
2011 | création littéraire : projet
27 janvier 2011, par arnaud maïsettiCours L3 2011
le projet Eldoradio -
Avignon, journal du silence : de sa fin
24 juillet 2015, par arnaud maïsettiDernier jour, dernier soir ; trois semaines qui s’abattent soudain toutes ensemble – ou comme après la mise aux baquets d’un repas une fois de plus ingurgité, ce sentiment d’une fin de dîner, avec la ville comme la table défaite, les restes dans les plats, et l’envie de remettre à demain le rangement.
Avignon ; partout est à l’heure du bilan – du passé, du passif. Mais ceux qui étaient venus ici chercher des expériences et la transformation, le devenir et l’action collective, intérieure et secrète, qui (...) -
2011 | séance 1_
quelle voix, dans quel noir ?
27 janvier 2011, par arnaud maïsettiUne voix parvient à quelqu’un dans le noir. Imaginer
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Embedded | Yves Debay
24 janvier 2013, par arnaud maïsettivoir de près les combats
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Écrire à la main
19 août 2013, par arnaud maïsettiNotes (évolutives) sur l’écriture écran.
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page deux cent une
13 octobre 2010, par arnaud maïsettiDust Lane (Yann Tiersen, ’Dust Lane, 2010)
« et il fera bientôt nuit sans que l’ont ait vu le jour, le jour est fini, se charge d’une masse invoyante lourde sombre qui se baisse et qui est ramassée par le vent fort et glacial, qui est remuée par le ciel, le ciel bouge en restant dans sa masse moite noire, le ciel remue sans résultats, il va tomber, il va donner de la pluie glaciale dans le vent, on ne peut plus se retourner, ni sortir, ni voir. » C. Tarkos, Anachronisme (2001
Comment savoir que (...)