« Ton ombre devant moi s’est étalée toute »
Accueil > Mots-clés > _Écrire > _solitudes
_solitudes
Articles
-
adresse #7 | à ton ombre
23 juillet 2010, par arnaud maïsetti -
Jrnl | Dehors, c’est la fureur
8 janvier, par arnaud maïsettiLundi 8 janvier 2024
-
nouvelles du jusant
10 novembre 2010, par arnaud maïsettiRiptide (Laura Veirs, ’Carbon Glacier’, 2004)
Ors sui, et ordoiez doit aler en ordure : Ordement ai ouvré, ce set cil qui or dure Et qui toz jors durra : s’en aurai la mort dure. Maufez, com m’avez mors de mauvese morsure !
Rutebeuf, Le Miracle de Théophile
Aussi loin du bord que du large, sans aucune proximité avec rien, ainsi exsangue de mer jusqu’à cette soif et du bord et du large, contradictoire et permanente ; les bouées autour flottent sur la boue, cette vase humide et enfoncée de (...) -
mouvements de foule
5 février 2011, par arnaud maïsettiSpiracle (Soap & Skin, ’Lovetune For Vacuum’, 2009) Chacun ses pieds dans ses pas
chacun ses larmes au large des yeux
chacun sa main dans l’aumône
dans le trois-mâts chacun ses rêves
son mal de poudrerie dans ses désirs
son mal de nébuleuse dans ses pensées
Gaston Miron (L’homme rapaillé, ’Influences’)
Foule nombreuse dans le crâne quand on marche pour aller nulle part vraiment, ni pressé, ni là, seulement d’être là, seulement foule, et puis.
De marcher dans la rue mais en file indienne, en (...) -
nous vivons dans une fausse croyance
31 mars 2020, par arnaud maïsetti31 mars 2020
-
Avignon, aller et retour
24 juillet 2017, par arnaud maïsetti24 juillet
-
Damien Rice | « This has got to die »
8 mai 2013, par arnaud maïsettiSo why’d you have to lie ?
-
cet Avant-Garde du Monde
23 décembre 2014, par arnaud maïsettiparce que je suis la force de l’innommé
-
Écrivain, public | « quelque travail impossible à réaliser »
8 mai 2013, par arnaud maïsettide l’écriture publique, de soi, des autres qu’on raconte
-
temps morts (et revenants)
9 septembre 2010, par arnaud maïsettiAt The Chime Of A City Clock (Nick Drake ’Bryter Layter’ 1970)
C’est l’heure silencieuse où plus d’un être humain rêve qu’il voit apparaître des femmes enchaînées, traînant leurs linceuls, couverts de taches de sang, comme un ciel noir, d’étoiles. Lautréamont, Chants de Maldoror
Au pli de la nuit la plus morte, quatre heures, trois heures (la nuit recule à chaque nuit), ma montre s’arrête. Le matin, elle ne bouge plus ; il y a trois jours, je l’ai cru définitivement arrêtée, mais dans la journée, elle (...) -
infusez davantage
22 avril 2019, par arnaud maïsetti25 avril 2019
-
adresse #10 | à la fin
7 novembre 2010, par arnaud maïsetti« Qu’importe que j’aie les yeux fermés… »
-
devant de plus faibles encore
11 avril 2020, par arnaud maïsetti11 avril 2020
-
Quand la nuit vient | Les larmes #11
28 mai 2019, par arnaud maïsettic’était souvent
-
mille nuits (et une nuit)
30 janvier 2013, par arnaud maïsettiLa nuit, l’amie oh ! la lune de miel Cueillera leur sourire et remplira De mille bandeaux de cuivre le ciel. A. Rimb.
Vue du ciel, rien que du ciel qui mord jusqu’où ne plus le voir et seulement l’espérer encore, qu’il soit le même peut-être : et soi-même là-bas, oui : soi-même y être aussi ; c’est être ici une manière de conjurer l’absence et de dire : je suis là-bas aussi puisque je le veux ; mais non, je suis là, d’ici d’où je peux voir le ciel mordre là où je ne suis pas, pas encore, et le voir aller (...) -
La Ville écrite | au soleil sans imposture
22 avril 2013, par arnaud maïsettijour & nuit
-
à quai
15 octobre 2010, par arnaud maïsettiI might float (Syd Matters, ’BrotherOcean’, 2010)
Combien, ô voyageur, ce paysage blême Te mira blême toi-même, Et que tristes pleuraient dans les hautes feuillées Tes espérances noyées ! Paul Verlaine, Romances Sans Paroles (Ariettes oubliées, IX) (Mai, juin 1872)
Suis resté à quai — impossible de prendre le train ce matin : Paris est séparé de moi par une longue grève de sable et de ballast fins — complets, ou annulés, ou plus accessibles à la réservation, les trains me sont décidément interdits : (...) -
offres et demandes
19 avril 2010, par arnaud maïsettiSur les côtés des portes, aux façades, je regarde toujours les plaques d’or qui annoncent, sans qu’on le demande, les compétences et les offres. Je n’ai jamais l’appareil photo au bon moment et enrage par exemple alors que je suis désarmé et que je vois cette affiche sur la façade du presbytère : "cours de gestuelle de la parole divine".
Quand je reviens avec l’appareil, je fais le tour de la place mais ne trouve plus la porte, bien sûr.
Alors, comme à mon habitude, je vais chasser le soleil et le (...) -
à distance, écrire à l’ombre de soi-même
28 janvier 2018, par arnaud maïsettiDonne lui un homme et du temps, il en fait un cadavre, puis il le rejette sur ses bords. Il le gonfle puis il le rejette. Lui demeure
H. Michaux, « L’étang », À distance, date inconnue Yann Tiersen, « Porz Goret » (Eusa, 2016)
À distance, mais de quel siècle, et vers quel siècle s’avancer pour que ce jour revienne où ce serait possible, enfin, que le jour soit à sa place. Jour où rien ne passe que du vent et de tout son long ne fait rejoindre que de la terre, jour où il n’y a rien que des villes et (...) -
ce qui rend la vie inadmissible
17 septembre 2010, par arnaud maïsettiMan Of A Thousand Faces (Regina Spektor, ’Far’, 2009) Que je sois — la balle d’or lancée dans le soleil levant. Que je sois — la pendule qui revient au point mort chercher la verticale nocturne du verbe. Stanislas Rodanski
Je peux accepter — les pas du promeneur à minuit sous ma fenêtre, perdu, qui ne reviendra chez lui qu’au matin, et s’endormira ; je peux : et accepter encore les sourires du type à la dernière station du tram, allongé depuis l’aube jusqu’au soir, ivre pour oublier son nom et ce qui (...)