Le haut étang fume continuellement. Quelles sorcières va se dresser sur le couchant blanc ? Quelles violettes frondaisons vont descendre ? A. R Dawn (The Cinematic Orchestra — ’Man With A Movie Camera’, 2003) Reprendre en l’état — non ; mais retrouver la table et les livres, et les chantiers ouverts (la route que la ville construit, à deux pas d’ici, est un terrain vague défoncé, je l’ai vu à mon arrivée hier ; je prendrai des photos tout à l’heure).
N’avoir pas touché une ligne (en avoir oublié le goût (...)
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_villes
Articles
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recommencer le jour
16 août 2010, par arnaud maïsetti -
manifestement
8 septembre 2010, par arnaud maïsettiI Walk The Line (Johnny Cash)
Si tu chantes La Marseillaise pourquoi faut-il qu’il te déplaise de la chanter sur l’air de complainte sensible de tel petit navire au mousse comestible.
Place de Grève, pas de potence, juste des feux rouges (ou verts ?) enveloppés — avant usage, sans doute : ou par pudeur — ; serviront bientôt pour la marche aux pas, dans l’ordre et la discipline : pour éviter les carnages aux carrefours, aussi. C’est utile. Enfin : pendant ce temps, les feux ne sont ni aux rouges ni (...) -
mise à jour (et faille de sécurité)
25 janvier 2011, par arnaud maïsettila neige couvrait la terre
The Snow It Melts The Soonest (Sting, ’If On A Winter’s Night...’ 2009) « La neige couvrait la terre. »
Nerval
C’est en exergue du livre de Novarnia, Devant la parole, livre qui m’a tenu tout le jour éveillé devant lui, cette phrase de Nerval, dont je ne cherche pas la source, et qui reste là en avant et comme par-dessus le reste.
Dix jours loin, donc, de ces carnets ouverts, où d’habitude lire et écrire comme devant la parole justement, celle que tient le monde dans ce (...) -
New-York, face au vent
27 août 2011, par arnaud maïsetti27 août 2011
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BNF | je passai
16 novembre 2011, par arnaud maïsettiChaque lundi, je fais donc un détour de 498 Km (environ) pour les voir : me rendre ici, à midi (un peu avant) – je passe, les tours sont là. En passant, c’est autant pour la beauté des lieux que pour l’immobilité du temps ; je m’arrête et prends ces images. Ce n’est jamais la même lumière, évidemment. Ni les reflets sur les vitres ; jamais le même ciel. Plus loin, c’est le pont (je le regarde), et Rue des Frigos, la faim. Puis, midi. Il pleut, ou la lumière est aveuglante sur les tours, il fait si froid, (...)
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mouvements de foule
5 février 2011, par arnaud maïsettiSpiracle (Soap & Skin, ’Lovetune For Vacuum’, 2009) Chacun ses pieds dans ses pas
chacun ses larmes au large des yeux
chacun sa main dans l’aumône
dans le trois-mâts chacun ses rêves
son mal de poudrerie dans ses désirs
son mal de nébuleuse dans ses pensées
Gaston Miron (L’homme rapaillé, ’Influences’)
Foule nombreuse dans le crâne quand on marche pour aller nulle part vraiment, ni pressé, ni là, seulement d’être là, seulement foule, et puis.
De marcher dans la rue mais en file indienne, en (...) -
Bob Dylan | Just a-walkin’ (concert)
30 juin 2010, par arnaud maïsettiPrendre la route | Dylan en concert à Bordeaux, juin 09
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angles durs
24 août 2010, par arnaud maïsetti« L’expression est pour moi la seule ressource. La rage froide de l’expression. » Francis Ponge I’m Going in (Lhasa De Sela ; ’Lhasa’ 2009) S’être heurté toute la journée dans les angles, à chaque coin de rue : c’est d’abord, comme toujours, de ne pas trouver les livres qu’il faut à la bibliothèque — comme toujours. Ensuite de trouver porte close aux endroits de la ville ouverts sans doute hier, et ouverts de nouveau demain : mais aujourd’hui, non.
La chaleur dehors est insupportable — dedans, elle est (...) -
cet Avant-Garde du Monde
23 décembre 2014, par arnaud maïsettiparce que je suis la force de l’innommé
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[Tondi] | avoir part à l’ombre
8 avril 2013, par arnaud maïsettiavoir part au danger
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théorème d’Archimède (propositions)
20 décembre 2009, par arnaud maïsettiDepuis peu, c’est le froid au visage qu’on éprouve au dehors dans la grande aspiration des rues contre soi : le froid qui secoue le corps depuis le crâne jusqu’aux doigts, qui fait trembler chaque pas ; le froid qui arrête et qui en même temps fait marcher plus vite — on entre dans la ville comme un corps plongé dans l’eau ; on est redressé au-dedans de soi par plus fort que son propre poids.
« Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, (...) -
La Ville écrite | défense
22 avril 2011, par arnaud maïsettimoi, je suis pour la défense
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La Ville écrite | comme une ombre
23 septembre 2011, par arnaud maïsettiIl faudrait tapisser la ville de cadrans solaires
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un rêve #88 | porte condamnée
10 février 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : porte trop étroite et trop haute ; sans fond, sans largeur et sans horizon.
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La Ville écrite | Comment peut-on s’intéresser à autre chose qu’à l’Ésotérisme ?
15 août 2011, par arnaud maïsetticomment rejoindre le mystère ?
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la clé de voûte
8 juin 2010, par arnaud maïsettiMiddle Classe Men (Syd Matters, "Someday We Will Foresee Obstacles", 2005)
Sleepless children / Dying seeds Middle class men / Are oldre kids Ce qui fait obstacle à l’histoire, quand je me tiens devant les masses inertes et noires des temples, des palais, les façades hautes des plus grands tribunaux, c’est tout le poids des années qui nous rend le passé défait, déjà accompli, comme déroulé jusqu’à nous le rôle de toutes les scènes : pensées faciles, oui, dites mille fois — ce qui fait obstacle à (...) -
perspectives d’arraisonnement du réel
18 septembre 2010, par arnaud maïsettiBig moon (Syd Matters, ’Ghost days’, 2008)
La lune était en son plein, le ciel était découvert, et neuf heures du soir étaient sonnées lorsque nous revenions d’une maison proche de Paris, quatre de mes amis et moi. Les diverses pensées que nous donna la vue de cette boule de safran nous défrayèrent sur le chemin. Les yeux noyés dans ce grand astre, tantôt l’un le prenait pour une lucarne du ciel par où l’on entrevoyait la gloire des bienheureux ; tantôt l’autre protestait que c’était la platine où Diane (...) -
au bras des ombres
28 mars 2012, par arnaud maïsettiJe sors au bras des ombres, Je suis au bas des ombres, Seul.
On ne peut pas faire l’impasse au silence dans le matin, le premier silence du matin, celui qui lance dans le corps entier le matin qui commence, et il faudrait parler : non (à part écrire un rêve) ; alors garder le silence contre soi apaise, et peu à peu, devient comme une manière de trésor, et l’approche du sacré — puis, la question demeure : jusqu’où tenir le silence, jusqu’à quelle heure, et à qui, ensuite, le déposer. Il en va de mes (...) -
un rêve #96 | ma route
21 février 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : tout se passe dans une double vitesse, paradoxale mais qui me semble évidente
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ces feux à la pluie
25 novembre 2010, par arnaud maïsettiRainstorming (Birdy Nam Nam, ’Birdy Nam Nam’, 2005)
Les brasiers, pleuvant aux rafales de givre. — Douceurs ! — Ces feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous. — Ô monde ! A. Rimbaud (Illuminations, ’Barbare’)
En transparence, la ville se laisse pénétrer par la lumière noire du matin, et la découpe des tours au loin est rayée, de bas en haut, ou de haut en bas, tant le vent réorganise le sens du monde dehors.
Je suis le savant au fauteuil sombre. (...)