La Mousson d’Été 2025 | Temporairement Contemporain [n°5]

Une semaine durant, à la Mousson d’été, pour la quatrième année, j’écris le journal du festival en compagnie cette année de Laëtitia Guichenu. Ici le Temporairement Contemporain du jour.

La Mousson s’achève — avec elle, la preuve qu’il est encore possible de tenir tête ensemble. Est-ce fini ? « Mais ce n’est pas fini : Chaque nuit n’est pas encore la dernière. » (Brecht). Il y a ce dont on est lesté, fatigues et textes, et ce dont on est davantage encombré, pensées et images, ombres déposées sur les graviers, joies partagées comme des secrets, solitudes brisées sur le sol et qui lient. Ces forces qu’il faut pour de nouveau affronter la « rentrée » : la forme que prend la nuit ici, quand elle devient de l’aube sous les brumes de la Moselle – d’autres jours, insolents et têtus. La Mousson s’achève, parait-il, et le vent continue pourtant de souffler.