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_lumière
Articles
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Peter Handke | « Accorde-toi le soleil »
31 janvier 2019, par arnaud maïsetti -
La Ville écrite | Honde
22 mars 2012, par arnaud maïsettitourner le dos au monde
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Tempora mutantur et nos mutamur in illis (se consacrer à la mesure du temps)
17 février 2014, par arnaud maïsettiJ’attendais le titre de mon film idéal mais j’ai finalement décidé de seulement lui donner un nom, il fallait que ce soit bref, un mot court, très familier, j’ai cherché les noms les plus communément utilisés. Le nom numéro un était temps, et tout de suite je me suis sentie moins isolée, je n’étais pas la seule, tout le monde y pensait aussi. Le numéro deux était personne, le numéro trois année, le numéro trois cent vingt était futur. Le futur. Je n’avais pas eu l’intention d’écrire un scénario sur le temps, (...)
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la faculté d’admirer (tremblé des perspectives)
28 février 2013, par arnaud maïsettiFanfare atroce où je ne trébuche point ! chevalet féerique ! Hourra pour l’œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux.
En perspective perdue, on voit la ville. Le chemin y conduit, il est vide. Tout au fond, dans la confusion du ciel ; ce n’est pas le ciel, seulement ce qui le recouvre, ce qui partout porte trace de ce qui n’arrive pas, pas encore, pas assez. Tout au fond, c’est une manière d’imminence qui brûle et (...) -
Nadia Tueni | « Crois-tu que la terre s’habitue à tourner ? »
3 décembre 2013, par arnaud maïsettic’est le bruit du jour sur le pavé
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le centre vide de la ville (il y a beaucoup de ciel)
14 novembre 2013, par arnaud maïsettiIl y a beaucoup de mer. Phrase de marin pour dire (je ne sais pas vraiment, j’imagine : une mer formée, avec des creux, des trous, des murs d’eaux soudain qui viennent s’abattre comme des oiseaux morts, des corps de plein désir) — et chaque matin, c’est cette phrase qui me vient pour dire (je ne sais pas vraiment, il y a tant de ciel, comme dire que)
Pour aller vers la ville, et en sortir, passage obligé par la Rotonde — en faire le tour comme d’une centrifugeuse : mais au lieu de prendre de la (...) -
le dernier jour de l’année : blasphèmes
21 juin 2010, par arnaud maïsettiThis Bitter Earth / On The Nature Of Daylight (Dinah Washington ; Max Richter "Shutter Island, BO" 2009)
And if my life is like the dust oh that hides the glow of a rose Arracher avec les dents (les incisives, les plus taillées à la morsure), sur la peau de la nuque offerte la pulpe du dernier jour : de la dernière minute du dernier jour : non pas seulement de ce jour-là, mais avec lui, comme avec la première goutte de sang giclé coule tout le sang du corps en dehors, c’est tous les jours (...) -
la ville est impossible (ciels d’ouest)
13 mars 2014, par arnaud maïsettiÀ l’ouest est une porte, là que les anciens disaient croire la mort et ils y croyaient tant qu’elle tombait sur eux, chaque jour quand le jour descendait.
Je garde pour moi les images des ruines sur lesquelles tombe le ciel, et peut-être le ciel tombe-t-il pour cela, pour elles et pour le sacrifice qu’elles implorent et que le ciel honore.
Dans cette ville, je me suis longtemps demandé pourquoi demeuraient vides le soir ces larges rues commerçantes près de la rotonde, alors qu’il y a tant de (...) -
au coucher de soleil (comme une harmonie)
25 août 2013, par arnaud maïsettiDe telles matinées sont réelles, si l’on veut. Mais on y a cette exaltation où la moindre beauté nous grise et nous donne presque, quoique la réalité habituellement ne puisse pas le faire, un plaisir de rêve. La couleur juste de chaque chose vous émeut comme une harmonie, on a envie de pleurer de voir que les roses sont roses ou, si c’est l’hiver, de voir sur les troncs des arbres de belles couleurs vertes presque réfléchissantes, et si un peu de lumière vient toucher ces couleurs, comme par exemple au (...)
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dans notre propre main la volonté, ce fouet
23 avril 2020, par arnaud maïsetti23 avril 2020
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« la lumière vient de ce qui se laisse détruire » (Supernova)
16 juin 2012, par arnaud maïsettiDu ciel ne nous parviennent que des nouvelles anciennes, déjà effacées, d’un monde éteint : et moi je marche à travers elles. Les lumières qui me permettent de voir et d’avancer dans la nuit noire d’un soir comme celui-là sont jetées par une étoile aujourd’hui morte, depuis des milliards d’années, morte et enterrée dans un noir plus grand encore que celui qui nous entoure. Appris il y a peu : en quoi une supernova nous est précieuse, parce que dans cette mort de l’étoile surgit une lumière telle qu’elle (...)
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Alix Cléo Roubaud | Telle est la folie de la photographie
10 juin 2010, par arnaud maïsettiAlix Cléo Roubaud, Journal, Seuil, « Fictions & Cie » – juin 2010
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la nuit roule dans mes yeux, par ce soleil
26 février 2012, par arnaud maïsettiaube dispersée à la vitre du train
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l’éclipse de l’équinoxe
20 mars 2015, par arnaud maïsettiC’est à huit heures dans le ciel mat comme du lait répandu sur le sol – mais rien ne sert de pleurer sur du lait renversé – le jour entièrement là déjà et rien qui ne permet de le voir. Déjà il faut tirer leçon : commencer les heures comme si le temps aura lieu.
Neuf heure quarante-et-un.
Le travail à la table, écran ouvert, livres à main gauche, et à droite, rien ; j’apprends des vies qui inventent leurs vies qu’elles sont inexemplaires, chaque jour de chaque mois, de chaque année qui se brise sur ce qui (...) -
le vingt-et-un décembre, d’hiver (son miracle demain)
21 décembre 2013, par arnaud maïsettiSur les routes, par des nuits d’hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon cœur gelé : "Faiblesse ou force : te voilà, c’est la force. Tu ne sais ni où tu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre." Au matin j’avais le regard si perdu et la contenance si morte, que ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu.
Vingt-et-un décembre ce soir perdu, ce jour rétracté sur lui-même : moins de neuf heures de jour et la nuit (...) -
recommencer, rétablir le contact entre nos devenirs
9 septembre 2019, par arnaud maïsetti9 septembre 2019
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considérant d’ici la situation historique
31 juillet 2017, par arnaud maïsettiEt me voici, prophète à la tempe plus pure que les miroirs, enchaîné par les lueurs de mon histoire, couvert d’amours glaçants, en proie aux fantasmagories de la baguette brisée et demandant que par pitié, d’un seul brillant final, on me ramène à la vie.
André Breton, Poisson soluble (1924) Bob Dylan, Things have changed (2000)
Dans l’incertitude : prendre des forces depuis l’état impermanent des choses. Alors, dans le flux et reflux immobiles des événements, tâcher d’en épouser à la fois le mouvement (...) -
l’or du soir (dernier regard sur la ville)
30 août 2013, par arnaud maïsettiAvec l’or du soir qui tombe, laisser retomber en soi la ville elle-même, et toute la poussière de ville qui se soulève une dernière fois pour se poser sur chaque chose dans le plus grand des silences au milieu des sirènes que la nuit fait tourner, sur elle-même – dernière heure du jour, comme si la ville une dernière fois cherchait à se voir, chant du cygne, de la lumière éclaboussée dans un dernier jet pour s’y chercher davantage, les secousses avant le repos – ; de tout cela, il n’y aura bientôt plus (...)
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Aubes | X. (Sans un mot)
6 mars 2014, par arnaud maïsettidixième chapitre
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Il n’y pas si longtemps que j’ai revu la mer et foulé le pont des vaisseaux
31 janvier 2011, par arnaud maïsettiI Swam out to Sea - Return (Max Richter, ’Waltz With Bashir (BO), 2008) Alors les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons, la perte, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas.
De ce qui vient et revient à même hauteur, du jour, cette lumière qui passe la fenêtre pour me montrer mes mains tapant à la surface des touches ce qui saurait dire la hauteur et (...)