Places Where the Night Is Long (The Apartments, ’The Drift’ (1993)
O gioia, gioia, gioia… C’era ancora gioia in quest’assurda notte preparata per noi ?
Ô joie, joie, joie… Y avait-il encore de la joie dans cette absurde nuit préparée pour nous ?
Pier Paolo Pasolini, ’Splendeur’ (Seconde forme de "La Meilleure Jeunesse")
Il n’y a pas de vide — juste un peu de distance entre deux corps : seulement un peu de distance, et il suffirait de se pencher, tendre le bras, à peine tendre le bras et parler : (...)
Accueil > Mots-clés > _Auteurs > _Henri Michaux
_Henri Michaux
Articles
-
géométrie du vide
22 septembre 2010, par arnaud maïsetti -
à lire | brisements, site pour H. Michaux
14 mai 2011, par arnaud maïsettiSite Henri Michaux : labyrinthe, études, prolongements
-
derniers jours des derniers jours [Avignon #4]
24 juillet 2018, par arnaud maïsettiAu théâtre s’accuse leur goût pour le lointain. La salle est longue, la scène profonde. Les images, les formes des personnages y apparaissent, grâce à un jeu de glaces (les acteurs jouent dans une autre salle), y apparaissent plus réels que s’ils étaient présents, plus concentrés, épurés, définitifs, défaits de ce halo que donne toujours la présence réelle face à face. Des paroles, venues du plafond, sont prononcées en leur nom. L’impression de fatalité, sans l’ombre de pathos, est (...)
-
des écrans
24 septembre 2010, par arnaud maïsettiLay Your Head Down (Keren Ann, ’Keren Ann’ 2007)
C’est si dense, ici, tout, même le vide où l’on va, immensément étirée, malheureuse, présence entre l’indéfini et l’infini, d’abîme en abîme Cette densité est déjà une réponse. Ne m’en demandez pas trop, quoique loin de terre, je suis plus loin encore du centre. C’est pour cela qu’il est tentant de se faire des écrans, si transparents soient-ils. Mais comme j’abattrais les miens, si vous veniez enfin.
Henri Michaux, Face aux verrous (XII. L’Espace aux ombres)
En (...) -
semaine des désirs furieux et du chaos fragile
22 novembre 2015, par arnaud maïsettiSemaine dans le décompte des morts, et comme arrêtée sur vendredi dernier des carnages. Semaine des bavardages ignobles, des avis, des appels. Que la vie continue. Mais laquelle ?
On entend prononcer le mot guerre. Pour s’autoriser le mot guerre, on demande à corriger les ordonnances de 1955, trop lointaines, trop guerrières aussi : une époque où ces ordonnances avaient été établies pour récuser le mot guerre, lui préférer celui d’événements. Cette histoire est la nôtre : elle renverse les mots pour en (...) -
plongée dans l’année qui s’achève
21 décembre 2015, par arnaud maïsettiLa nostalgie est une structure du temps humain qui fait songer au solstice dans le ciel. Pascal Quignard, Abîmes Il est seize heures cinquante-six, et le jour est tombé un peu partout dans cette ville. Demain à huit heures quarante-et-un, il se lèvera peut-être quelque part, mais où ? C’est la plus longue nuit de cette année, et c’est ainsi le jour qui dit le mieux l’année passée, l’année en cours pas encore passée. À quatre heures quarante-huit, ce sera la pointe du jour et de la nuit, le moment ramassé (...)
-
à distance, écrire à l’ombre de soi-même
28 janvier 2018, par arnaud maïsettiDonne lui un homme et du temps, il en fait un cadavre, puis il le rejette sur ses bords. Il le gonfle puis il le rejette. Lui demeure
H. Michaux, « L’étang », À distance, date inconnue Yann Tiersen, « Porz Goret » (Eusa, 2016)
À distance, mais de quel siècle, et vers quel siècle s’avancer pour que ce jour revienne où ce serait possible, enfin, que le jour soit à sa place. Jour où rien ne passe que du vent et de tout son long ne fait rejoindre que de la terre, jour où il n’y a rien que des villes et (...) -
Affrontements | publie.net
8 décembre 2012, par arnaud maïsettiRécit numérique
Éditions Publie.net
décembre 2012 -
2010 | Séance 5_Récits de rêves
2 mars 2010, par arnaud maïsettirécits et lignes échappées : le rêve comme possible
-
ne serait-ce qu’implorer son rêve,
22 avril 2020, par arnaud maïsetti22 avril 2020
-
généalogie des masques
12 octobre 2020, par arnaud maïsetti12 octobre 2020
-
Ingmar Bergman | Dévisager le regard
16 avril 2010, par arnaud maïsetti« une image-affection c’est le gros plan et le gros plan c’est le visage. » Deleuze
-
le continent de l’insatiable
15 février 2019, par arnaud maïsetti15 février 2019
-
devenir mon propre corps (songer)
8 novembre 2012, par arnaud maïsetti— Ah songer est indigne Puisque c’est pure perte ! Et si je redeviens Le voyageur ancien Jamais l’auberge verte Ne peut bien m’être ouverte.
A. Rimb. (Comédie de la soif) Le dehors partout, maintenant — maintenant qu’il n’y a plus de voiture, maintenant qu’il fait presque froid (mais pas encore celui qui transperce), maintenant surtout qu’il est trop fatigué pour dormir, en soi, et qu’on traînera quoi qu’on fasse cette fatigue demain tout le jour, c’est trop tard pour la conjurer, dormir maintenant ou (...) -
Henri Michaux | « Comme un mur devant la race des hommes »
5 juillet 2018, par arnaud maïsettiÉpreuves, Exorcisme
-
Henri Michaux | « Contre ! »
10 mai 2017, par arnaud maïsettiDans le noir nous verrons clair, mes frères.
-
In absentia (de quelque chose noir)
18 février 2014, par arnaud maïsettiCinq heures du matin en sursaut, quelqu’un rentre dans la chambre (c’est personne, c’est le rêve, c’est l’absence de personne, c’est quelque chose dans le rêve qui appelle et réveille et ensuite empêche à la fois de se lever et de s’endormir). Une peur d’enfant. Et tout ce noir autour ; je tends la main et prends la photo. L’image est bleue. Évidemment ce n’était pas un cadeau ordinaire. celui de me livrer, à cinq heures du matin, un vendredi, l’image de ta mort.
Pas une photographie.
La mort même même. (...) -
La Ville écrite | auteurs et anonymes
13 octobre 2011, par arnaud maïsettiOù classer des textes qui sont hors de tout classement –
-
infusez davantage
3 mars 2010, par arnaud maïsetti"Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."
Cette phrase d’Henri Michaux, je la voyais tous les jours ou presque, en grandes lettres bleues (ou rouges ?), majuscules bien formées à la main, sur trois lignes droites et précises, affichées à la porte de cette chambre au milieu du couloir de l’internat : "Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."
Je connaissais mal la jeune fille de cette chambre — et les deux ou trois fois où l’on parlera ensemble, ce sera de Michaux, de cette phrase et de (...) -
scènes d’un théâtre mental
13 mai 2011, par arnaud maïsettiAu théâtre s’accuse leur goût pour le lointain. La salle est longue, la scène profonde. Les images, les formes des personnages y apparaissent, grâce à un jeu de glaces (les acteurs jouent dans une autre salle), y apparaissent plus réels que s’ils étaient présents, plus concentrés, épurés, définitifs, défaits de ce halo que donne toujours la présence réelle face à face. Des paroles, venues du plafond, sont prononcées en leur nom. L’impression de fatalité, sans l’ombre de pathos, est extraordinaire.
Henri (...)