Or, n’est-ce pas joyeux de voir, au mois de juin Dans les granges entrer des voitures de foin Énormes ? De sentir l’odeur de ce qui pousse, Des vergers quand il pleut un peu, de l’herbe rousse ?
A. R.
Tout ce mois sur les routes, et finalement je n’ai pas cessé d’être sur le retour, comme si je n’avais finalement fait que revenir – et je suis revenu ; je n’étais pas parti, je ne partirai pas, ce n’était pourtant pas faute de. À la fin du mois de mai, c’est toujours avril, mars, toujours la même pluie (...)
Accueil > Mots-clés > _Écrire > _cheveux
_cheveux
Articles
-
au mois de juin (mais voilà, à la fin)
1er juin 2013, par arnaud maïsetti -
aux reflets des villes
20 avril 2011, par arnaud maïsettiReflections (Daft Punk, ’Tron : Legacy’ (BO)
REFLET (re-flè ; le t ne se lie pas dans le parier ordinaire ; au pluriel, l’s se lie : des re-flè-z argentés) s. m.
1° Réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. Les reflets des nuages sur les champs.
Tous deux ont la tête garnie de petites plumes à demi relevées en huppe noire, à reflets verts et violets, BUFF. Ois. t. VIII, p. 325. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie, DIDER. Essai sur la (...) -
horizons battus
12 juillet 2011, par arnaud maïsettiCamden Road (Shack, « … Here’s Tom with the weather », 2003)
« Mais dans cette étrange période de l’amour, l’individuel prend quelque chose de si profond, que cette curiosité qu’il sentait s’éveiller en lui à l’égard des moindres occupations d’une femme, c’était celle qu’il avait eue autrefois pour l’Histoire. Et tout ce dont il aurait eu honte jusqu’ici, espionner devant une fenêtre, qui sait ? demain peut-être, faire parler habilement les indifférents, soudoyer les domestiques, écouter aux portes, ne lui (...) -
du désespoir d’écrire
6 septembre 2011, par arnaud maïsettiLong Haired Child (Devendra Banhart, ‘Cripple Crow’, 2005)
Maybe when it’s day, it’s cold, and I know for certain / When I go outside and my head started hurtin / I’m gonna want that child to be a long-haired child
Peut-être cet effroi que j’avais – qu’ont tant d’autres – de coucher dans une chambre inconnue, peut-être cet effroi n’est-il que la forme la plus humble, obscure, organique, presque inconsciente, de ce grand refus désespéré qu’opposent les choses qui constituent le meilleur de notre vie (...) -
Oracle #3 | Ghazal 23
22 février 2012, par arnaud maïsettià l’amour
-
[ phrases ] #7 — rêves de draps défaits
26 février 2012, par arnaud maïsettiC’est une ville banche et grise
-
ombres des bancs
2 février 2012, par arnaud maïsettiDans cette ville, ceux qui retirent les bancs ne savent pas – peut-être est-ce pour des raisons précises : aménagement urbains, vastes plans de réinvention des quartiers, rêves formulés en secret par des architectes inconnus qui complotent pour disposer les énergies de la ville autrement, répartitions neuves des forces.
L’idée que les bancs seraient enlevés pour chasser ceux qui la nuit y allongent leurs corps, seraient retirés pour faire place nette la nuit quand les immeubles chauffés éteignent leurs (...) -
BNF | je passai
16 novembre 2011, par arnaud maïsettiChaque lundi, je fais donc un détour de 498 Km (environ) pour les voir : me rendre ici, à midi (un peu avant) – je passe, les tours sont là. En passant, c’est autant pour la beauté des lieux que pour l’immobilité du temps ; je m’arrête et prends ces images. Ce n’est jamais la même lumière, évidemment. Ni les reflets sur les vitres ; jamais le même ciel. Plus loin, c’est le pont (je le regarde), et Rue des Frigos, la faim. Puis, midi. Il pleut, ou la lumière est aveuglante sur les tours, il fait si froid, (...)
-
[Tondi] | avoir part à l’ombre
8 avril 2013, par arnaud maïsettiavoir part au danger
-
Serge Pey | « Ni que j’ai construit une pyramide dans ma chambre »
13 novembre 2011Ni qu’un oui tombe du ciel comme un oeuf s’écrase
-
la nuit roule dans mes yeux, par ce soleil
26 février 2012, par arnaud maïsettiaube dispersée à la vitre du train
-
au bras des ombres
28 mars 2012, par arnaud maïsettiJe sors au bras des ombres, Je suis au bas des ombres, Seul.
On ne peut pas faire l’impasse au silence dans le matin, le premier silence du matin, celui qui lance dans le corps entier le matin qui commence, et il faudrait parler : non (à part écrire un rêve) ; alors garder le silence contre soi apaise, et peu à peu, devient comme une manière de trésor, et l’approche du sacré — puis, la question demeure : jusqu’où tenir le silence, jusqu’à quelle heure, et à qui, ensuite, le déposer. Il en va de mes (...) -
Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
-
La Ville écrite | ici, parmi les vivants
28 septembre 2013, par arnaud maïsettimaintenant
-
Autoportrait au visage troué
6 septembre 2012, par arnaud maïsettimur
-
corps délié
20 février 2019, par arnaud maïsettiIl existe en nous plusieurs mémoires : le corps, l’esprit, ont chacun la leur, et la nostalgie est une maladie de la mémoire physique.
Balzac
C’est trembler : et dans le tremblement, ce qui reste immobile bouge encore, tremble sur place. C’est trembler, ce bougé des choses par quoi on est traversé. La lune est une image – mais de quoi ? Pas d’elle, évidemment. De mon regard sur elle. Toi tu le sais.
Du corps tremblé, ses mouvements nés de l’intérieur du ventre – vers le corps déplié, vers le corps (...) -
[ phrases ] #6 — rêves de fraudes
6 novembre 2011, par arnaud maïsettiCouloirs comme on s’y enfonce, un couloir après l’autre et même dans l’autre engagé, étroits et plafonds bas, murs carrelés, image parfaite de la mémoire quand on veut s’imaginer sa forme, et qu’elle apparaît quand on ferme les yeux dans la nuit noire sous cette image parfaite de couloirs ainsi enfoncés les uns dans les autres, étroits, bas de plafond, murs carrelés qui tournent, et vont, descendent sans fin mais la pente est si légère qu’on dirait se décharger d’un souvenir à chaque pas tant on descend (...)
-
Shannon Wright | ma blessure secrète
1er juin 2011, par arnaud maïsettiFences Of Pales, oh
-
des mers virides
11 octobre 2011, par arnaud maïsettipoussières d’algues sur le fleuve immobile Je ne choisis pas : il y a des signes objectifs qui s’imposent. Cette couleur, ce mot plutôt, le mot vert, par exemple : je l’ai rencontré toute cette journée, à mille endroits, pourquoi.
Signe d’espoir, le vert est le symbole de la jeunesse, de l’inexpérience et de la crédulité, probablement par analogie aux fruits non mûrs.
Combien de manière de nommer un seul jour – quand un jour comme celui-ci est passé sur un même ciel gris cassé, et moi, au bureau, ai vu (...) -
au hasard de la nuit
9 novembre 2011, par arnaud maïsettiC’est un monde de brume, la nuit est effondrée – on voit cependant à travers elle comme jamais. Des fontaines vides pour la soif, des statues immobiles pour la peur, des corps qui dans la nuit s’échangent leur corps parce que personne ne pourrait les voir. Et je suis là pour les voir. Il faut être là pour les voir, et comprendre ce qui s’échange. Ce qui s’échange : simplement des paroles par dessus la ville qui fabriquent comme ce manteau d’évidence dans lequel nous sommes enveloppés, qui enveloppe par (...)