Where Dreams Go To Die (John Grant, ’Queen Of Denmark’, 2010)
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier tressé de mon désir, je n’ai pas obtenu le jappement de l’eau pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les paumes, je n’ai levé pas même une goutte de l’eau pure et profonde :
Ou que le panier fut lâchement tressé, ou la corde brève ; ou s’il n’y avait rien au fond.
Victor Ségalen, Stèles, ’Visage dans les yeux’
ces images qui sont là, devant toi, (...)
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_deuil
Articles
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le rêve comme un visage ; un livre
14 avril 2011, par arnaud maïsetti -
aujourd’hui neuf avril (naître par le monde)
9 avril 2011, par arnaud maïsettiDeath to birth (Pagoda, ’Last Days (BO)’, 2005)
Quelques jours après les funérailles de ma mère, mon aïeul me prit à part et déclara :
-- Alexis, mon garçon, tu n’es pas une médaille que je puisse porter à mon cou, il est inadmissible que tu restes ainsi à vivre à mes crochets ; va-t’en plutôt par le monde…
Et je m’en allai par le monde.
Maxime Gorki, Enfance
De quoi naît-on — et combien de fois ? Autant de morts à chaque fois qu’on ne cessera pas de porter pour aller, par le monde, en soi..
La question, (...) -
l’automne, disent-ils
29 août 2016, par arnaud maïsetti[/L’automne, déjà ! – Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, – loin des gens qui meurent sur les saisons.
Rimb./] Ils appelaient ces jours la rentrée. Ils oubliaient que le mot porte en lui la mélancolie des soleils couchants tard dans le soir de l’été, et le chagrin des enfants qui recommenceront à partir de septembre à compter le temps jusqu’au dimanche, éperdus qu’ils étaient à vivre dans l’éternité du soleil brûlant – ils nommaient cela (...) -
sagesse des arbres : de renier un mort ou méconnaître un Dieu
2 août 2016, par arnaud maïsetti2 août 2016
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le soleil ni la mort
15 septembre 2010, par arnaud maïsettiSunlight (Max Richter ’Songs From Before’, 2006) Les morts remontent, puissants d’os et d’écorce, de cuir et de sommeil, parleurs muets, mangeurs d’argile ; et le fruit tombe, et boucle par sa chute le cycle interminable. L. Edouard-Martin, Avènement des ponts
Devant les morts, on n’a pas les choix — on ne parle pas. Dans la chambre d’un mort, on se tait : non pas qu’on pourrait le réveiller, mais comme devant un muet on se met à agiter les bras, on adopte l’attitude de l’autre.
Alors, quand on (...) -
la Chartreuse
5 juillet 2010, par arnaud maïsettiLike Horses (Syd Matters, ’La Question Humaine (BO)’, 2007)
like houses like homes like leaving like shoes like running like fast like horses like trust like purses like horns like dancing like drowning with a stone in your pocket Quand je passe dans les allées vides, impossibles de cesser de penser au paysage qui me fait face si on lui retirait la surface du sol : et le nombre des corps étendus, et le spectacle sur des kilomètres.
Alors je rêve un peu autour de l’ordre établi sur ce (...) -
derniers feux
31 décembre 2010, par arnaud maïsetti -
aux reflets des villes
20 avril 2011, par arnaud maïsettiReflections (Daft Punk, ’Tron : Legacy’ (BO)
REFLET (re-flè ; le t ne se lie pas dans le parier ordinaire ; au pluriel, l’s se lie : des re-flè-z argentés) s. m.
1° Réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. Les reflets des nuages sur les champs.
Tous deux ont la tête garnie de petites plumes à demi relevées en huppe noire, à reflets verts et violets, BUFF. Ois. t. VIII, p. 325. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie, DIDER. Essai sur la (...) -
2016 | Un récit, Quand la nuit vient
3 janvier 2018, par arnaud maïsettic’est ce qui explique la nuit qu’on soit seul.
(Marseille, avril - mai 2016) -
sans croire écrire
4 décembre 2016, par arnaud maïsetti« Je crois à ce qu’on appelle journal, ou à ces notes qu’on prend sans croire écrire. Quelquefois je me dis : ne publie pas, mais ne cesse jamais d’écrire un moment, d’écrire ce papillon jaune qui traverse le jardin et qui, en volant, devient un archéologue du jardin, laisse mieux voir l’herbe et les arbres. Toute ma vie, je la voudrais faite de petits poèmes , ou de descriptions sans ces cohésions auxquelles on s’applique dans les romans. Je crois à la poésie du chaque jour qui est toujours présente (...)
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ce jour pour adorer la nuit
1er novembre 2015, par arnaud maïsettiJe me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié ! Rimb. Un jour où adorer la nuit.
Shakespeare fait de cette nuit, du trente-et-un au premier, celle où Capulet conçut Juliette – fille de la mort et de la vie née dans les derniers jours de juillet, les plus brûlants, qui tiennent leur origine des premiers froids d’octobre d’où surgissent la vieille peur des morts et la tendresse qu’on éprouve à leur égard, aussi, pour s’en consoler.
Rien de la mort et de la nuit (...) -
Dominique A. | Revenir au monde
25 avril 2013, par arnaud maïsettifais moi revenir
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La Ville écrite | feu Romain Rolland combustibles
18 mars 2019, par arnaud maïsettide forêt en forêt bondit
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Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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Shannon Wright | ma blessure secrète
1er juin 2011, par arnaud maïsettiFences Of Pales, oh
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Georges Bataille, entretien 1951 | Le délaissement et l’aveuglement #6/7
12 mai 2015, par arnaud maïsettiProjet Éblouissements Bataille page sommaire de la rubrique Émission de l’ORTF du 20 mai 1951 lors de laquelle Bataille s’entretient avec différents intellectuels : Emmanuel Berl, Maurice Clavel, Catherine Gris, Jean Guyot, le Dr. Martin et Jean-Pierre Morphé. Émission d’André Gillois.
Je voulais vous demander, quand vous étiez petit, et même tout petit, quand vous commenciez à essayer de lutter contre l’ennui, si vous n’étiez pas en présence d’un but qu’on vous proposait, ou qu’on voulait vous (...) -
Ce qu’au théâtre on nomme lumières noires
23 mars 2011, par arnaud maïsettiSoft Black Stars (Antony & The Johnsons, ’I Fell in Love With a Dead Boy (EP), 2001)
Tout dans le décor me rappelle l’écriture, et tout dans l’équilibre me permet de croire — au cœur le plus dense de la mort — à une pérennité de la lumière.
n.
La lumière, on ne la voit que si des corps lui font écran : là seulement pourront naître des ombres qui laisseront voir autour d’eux de la lumière découpée dans les formes qui fabriqueront, pour nous qui sauront les voir, des gestes et leurs désirs. C’est ce que (...) -
{Les Tombeaux…} | Prologue
18 novembre 2011, par arnaud maïsettile lieu ; le temps ; la lumière
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A. Chilton | Survivre à la fin
20 mars 2010, par arnaud maïsettiHolocaust | Big Star
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enjamber le pont, la nuit
26 février 2013, par arnaud maïsettiarcueil est un couloir noir