« Je crois à ce qu’on appelle journal, ou à ces notes qu’on prend sans croire écrire. Quelquefois je me dis : ne publie pas, mais ne cesse jamais d’écrire un moment, d’écrire ce papillon jaune qui traverse le jardin et qui, en volant, devient un archéologue du jardin, laisse mieux voir l’herbe et les arbres. Toute ma vie, je la voudrais faite de petits poèmes , ou de descriptions sans ces cohésions auxquelles on s’applique dans les romans. Je crois à la poésie du chaque jour qui est toujours présente (...)
Accueil > Mots-clés > _Écrire > _deuil
_deuil
Articles
-
sans croire écrire
4 décembre 2016, par arnaud maïsetti -
Najaf | ville mausolée
12 août 2014, par arnaud maïsettile cimetière de Najaf : vues aériennes
-
quel passeur – pour quelles rives ?
14 août 2011, par arnaud maïsettiApres Moi (Regina Spektor, ‘Begin To Hope Rock’)
Be afraid of the lame / They’ll inherit your legs / Be afraid of the old / They’ll inherit your soul
XLII And they are gone : ay, ages long ago These lovers fled away into the storm. That night the Baron dreamt of many a woe, And all his warrior-guests, with shade and form Of witch, and demon, and large coffin-worm, Were long be-nightmar’d. Angela the old Died palsy-twitch’d, with meagre face deform ; The Beadsman, after thousand aves told, (...) -
Bernard-Marie Koltès | 9 avril 1948
9 avril, par arnaud maïsettiles cris d’un enfant qui ne sait pas son nom
-
2016 | Un récit, Quand la nuit vient
3 janvier 2018, par arnaud maïsettic’est ce qui explique la nuit qu’on soit seul.
(Marseille, avril - mai 2016) -
le marchand de masques mortuaires
30 mai 2014, par arnaud maïsettiStatue devant laquelle peut-être je suis passé cent fois, et cent fois sans la voir — quel signe ? Le vendeur de masques — je recherche le nom du sculpteur et ne le trouve pas d’abord : c’est que je cherche mal : non, ce n’est pas, comme je l’ai cru, un marchand de masques mortuaires, mais un simple vendeur de masques, d’hommes vivants et bien vivants pour celui qui veut ainsi les saluer (et remercier ses bienfaiteurs : les sculpteurs ont les faiblesses des marchands). À distance maintenant, de (...)
-
Thomas Jolly | Naufrages ô désespoir
21 juillet 2016, par arnaud maïsettiLe Radeau de la Méduse, de Georg Kaizer, mis en scène par Thomas Jolly [Avignon In, Lycée Saint-Joseph] – juillet 2016
-
Bernard-Marie Koltès | 15 avril, et peut-être l’éternité
15 avril 2023, par arnaud maïsettid’un quinze avril l’autre
-
et les pavés sont tous sanglants (Clément Méric)
7 juin 2013, par arnaud maïsettimort, au nom de quel sang tombé
-
Alain Bashung (Bataclan 2003) | « Sommes-nous la sécheresse, ou la vaillance »
18 novembre 2015, par arnaud maïsettisoyons le dernier coquelicot
-
miroir, le long d’un chemin
21 janvier 2010, par arnaud maïsetti« — Avez-vous un miroir ? cria-t-il à Marietta. Marietta le regardait très pâle et ne répondait pas. La vieille femme ouvrit d’un grand sang-froid un sac à ouvrage vert, et présenta à Fabrice un petit miroir à manche grand comme la main. Fabrice, en se regardant, se maniait la figure : "Les yeux sont sains, se disait-il, c’est déjà beaucoup." Il regarda les dents, elles n’étaient point cassées. — D’où vient donc que je souffre tant ? se disait-il à demi-voix. »
Stendhal, La Chartreuse de (...) -
Jean Genet | Je suis des deux côtés
21 avril 2015, par arnaud maïsettiEntretien 1982
-
Georges Bataille, entretien 1951 | Se supprimer #5
2 mai 2015, par arnaud maïsetticomme Kirilov
-
à cette heure qui n’en est pas une
31 décembre 2010, par arnaud maïsettiTimewatching (The Divine Comedy, ’A Short album about love’, 1997)
LE MONSIEUR. - On peut toujours dérailler, jeune homme, oui, maintenant je sais que n’importe qui peut dérailler, n’importe quand. Moi qui suis un vieil homme, moi qui croyais connaître le monde et la vie aussi bien que ma cuisine, patatras, me voici hors du monde, à cette heure qui n’en est pas une, sous une lumière étrangère, avec surtout l’inquiétude de ce qui se passera quand les lumières ordinaires se rallumeront, et que le premier (...) -
orgueil du silence
25 août 2011, par arnaud maïsettiMary of Silence (Mazzy Star, ’So Tonight That I Might See’, 1993)
Help me walk with you, / To the sky that we see / Shuddering in myself, in-my-self
Il n’y a pas de solitude orgueilleuse parce qu’il n’y a pas d’orgueil solitaire. L’orgueil ne peut vivre que s’il gît sous la présence (ou l’absence, qui est encore une présence tant que quelqu’un est là pour la constater, la nommer) de regards, même imaginaires ; ce sont les visages qui rendent orgueilleux et qui soulèvent le pauvre orgueil sur lequel on (...) -
le rêve comme un visage ; un livre
14 avril 2011, par arnaud maïsettiWhere Dreams Go To Die (John Grant, ’Queen Of Denmark’, 2010)
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier tressé de mon désir, je n’ai pas obtenu le jappement de l’eau pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les paumes, je n’ai levé pas même une goutte de l’eau pure et profonde :
Ou que le panier fut lâchement tressé, ou la corde brève ; ou s’il n’y avait rien au fond.
Victor Ségalen, Stèles, ’Visage dans les yeux’
ces images qui sont là, devant toi, (...) -
Didier Da Silva | Sept hypothèses du deuil
26 mai 2021, par arnaud maïsettiDidier Da Silva, La Mort de Masao, Marest éditeur, 2021
-
de peur
13 octobre 2011, par arnaud maïsettise pencher de peur d’être comme je suis seulement, et pas autre, et d’être à la fois précisément comme les autres parce que mon désir les rejoint, voudrait les rejoindre, voudrait rejoindre en eux le désir d’être autre, c’est cela, de peur d’être ici, quand c’est ailleurs, bien sûr, que le désir se déporte ; de toute cette peur-là constitué que j’amasse comme dans le creux des mains un peu de sable qui se renversera sous les doigts le temps d’arriver jusqu’à la mer pour le répandre, de toute cette peur je suis (...)
-
d’en finir avec ces rues (et quelles ombres maintenant)
8 février 2013, par arnaud maïsettila soif de partir, la colère de n’être pas ailleurs, la faim des routes avalées pour en finir avec elles
Se dire : ce n’est qu’une manière comme une autre d’en finir avec les rues près de Saint-Lazare par exemple, ou des quais de Rivoli, et plus loin de la Meuse aussi — peut-être que certaines voix intérieures se taisent soudain quand on les entend, lâchées par d’autres. Se dire, ce n’est pas grave, c’est moins qu’une vie, si ce n’est pas la mienne tant pis, ce n’est rien — je dirai seulement : c’est la (...) -
Auguste Blanqui | Tombeau pour l’Enfermé
13 décembre 2023, par arnaud maïsettiPar la lumière vivante des étoiles