c’est d’avoir appris, en feuilletant dans la rue ce Kafka que j’avais acheté le matin, qu’il était né en 1883 – comme moi, mais un siècle après –, que j’ai regardé cette peinture haute de toute la façade, et je me suis arrêté pour mieux la regarder, il y avait une jeune fille qui serrait la main de son amie en ne cessant de l’embrasser sur les yeux pour l’agacer un peu, et la faire rire (elle riait), et l’enfant qui se penchait sur sa poupée tombée sur le sol pour l’épousseter, et ce couple de vieillard, (...)
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_deuil
Articles
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à part le siècle (le même âge que Kafka)
3 mai 2013, par arnaud maïsetti -
Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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aux reflets des villes
20 avril 2011, par arnaud maïsettiReflections (Daft Punk, ’Tron : Legacy’ (BO)
REFLET (re-flè ; le t ne se lie pas dans le parier ordinaire ; au pluriel, l’s se lie : des re-flè-z argentés) s. m.
1° Réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. Les reflets des nuages sur les champs.
Tous deux ont la tête garnie de petites plumes à demi relevées en huppe noire, à reflets verts et violets, BUFF. Ois. t. VIII, p. 325. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie, DIDER. Essai sur la (...) -
morsure du jour, et cette douceur d’ancêtres vivants
25 juin 2014, par arnaud maïsettiDans la vaste clarté du jour, le calme des sons lui aussi est d’or. On sent de la douceur dans tout ce qui arrive. Si l’on me disait qu’il y a la guerre, je répondrais que non, qu’il n’y a pas de guerre. Par une telle journée, rien ne peut venir peser sur l’absence de toute réalité, hormis cette douceur.
Pessoa
Car c’est sans doute la guerre, ici, plus loin, partout où il fait jour et nuit dans cet ordre ou non, et la lumière ce soir-là en portait trace, je le crois. Et ici pourtant, ce soir-là rien (...) -
nos solitudes agrandies (quelqu’un manque)
28 janvier 2016, par arnaud maïsettile deuil Emmanuel Darley
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où se perdre
15 avril 2014, par arnaud maïsetti[15 avril]
C’est le jour où les vers de Rimbaud, qui devaient sauver — eux qui avaient raison pour toujours — ne sauvent plus, s’échappent, s’enfuient entre mes doigts, pourquoi ?
Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J’ai perdu ma vie. Ah ! que le temps vienne Où les cœurs s’éprennent.
Je sais bien pourquoi. Comme chaque vers porte, aujourd’hui ; tous frappent fort et juste. Ne rien écrire, ces jours derniers, ne rien dire, ne rien porter en soi — le journal et son adresse, comment y croire (...) -
Jean Genet | Je suis des deux côtés
21 avril 2015, par arnaud maïsettiEntretien 1982
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Marie-Laure Hurault & Frédéric Khodja | Au canal
8 septembre 2014, par arnaud maïsettiinverser les paysages
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Auguste Blanqui | Tombeau pour l’Enfermé
13 décembre 2023, par arnaud maïsettiPar la lumière vivante des étoiles
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Rimbaud | Les vies posthumes
11 novembre 2011, par arnaud maïsetti120 ans après la mort de Rimbaud : aucun héritage
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Pierre Michon | « Le miracle »
1er décembre 2013, par arnaud maïsettile verbe pur et la lumière
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la Chartreuse
5 juillet 2010, par arnaud maïsettiLike Horses (Syd Matters, ’La Question Humaine (BO)’, 2007)
like houses like homes like leaving like shoes like running like fast like horses like trust like purses like horns like dancing like drowning with a stone in your pocket Quand je passe dans les allées vides, impossibles de cesser de penser au paysage qui me fait face si on lui retirait la surface du sol : et le nombre des corps étendus, et le spectacle sur des kilomètres.
Alors je rêve un peu autour de l’ordre établi sur ce (...) -
A. Chilton | Survivre à la fin
20 mars 2010, par arnaud maïsettiHolocaust | Big Star
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Najaf | ville mausolée
12 août 2014, par arnaud maïsettile cimetière de Najaf : vues aériennes
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l’automne, disent-ils
29 août 2016, par arnaud maïsetti[/L’automne, déjà ! – Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, – loin des gens qui meurent sur les saisons.
Rimb./] Ils appelaient ces jours la rentrée. Ils oubliaient que le mot porte en lui la mélancolie des soleils couchants tard dans le soir de l’été, et le chagrin des enfants qui recommenceront à partir de septembre à compter le temps jusqu’au dimanche, éperdus qu’ils étaient à vivre dans l’éternité du soleil brûlant – ils nommaient cela (...) -
entrailles des villes
23 juin 2010, par arnaud maïsettiAnywhere On This Road (Lhasa, ’The Living Road’, 2003)
Though your body is bending / Under the load There is nowhere to stop / Anywhere on this road On construit une route tout près de l’endroit où je vis. Ce n’est pas vraiment une route, et on ne la construit pas vraiment : entre deux artères de la ville, on aménage un accès. Opération banale, personne dans la ville ne jette un œil sur le cœur ouvert, les fils qui ressortent du sol, les profondeurs à nu.
C’est obscène, la ville qui montre ses (...) -
Autre Savoir | Le soleil s’est renversé
6 janvier 2014, par arnaud maïsettides champs magnétiques
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De Tree of Life à Melancholia : origines et fins
18 août 2011, par arnaud maïsettiTree of Life, de Terrence Malick, & Melancholia, de Lars van Trier
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l’envers du deuil
14 septembre 2019, par arnaud maïsetti15 septembre 2019
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le cri du vent
22 avril 2013, par arnaud maïsettiil y a beaucoup de mer et beaucoup de bruit