1er novembre
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_Journal | contretemps
Articles
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vision du corps de Baudouin IV le Lépreux
1er novembre 2019, par arnaud maïsetti -
l’axe manquant de la ville
2 juin 2016, par arnaud maïsetti2 juin
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d’hiver, lumière et deuil
15 décembre 2016, par arnaud maïsettiBob Dylan, WInterlude On voit ces choses en passant (même si la main tremble un peu, si le cœur boite), et d’autres sous le même ciel : les courges rutilantes au jardin, qui sont comme les œufs du soleil, les fleurs couleur de vieillesse, violette. Cette lumière de fin d’été, si elle n’était que l’ombre d’une autre, éblouissante, j’en serais presque moins surpris.
Philippe Jaccottet, À la lumière d’hiver Oui, plus douce, plus diffuse : la lumière d’hiver ralentit dans l’air le temps qui passe et qu’il fait (...) -
Aut viam inveniam aut faciam (un trajet)
14 février 2014, par arnaud maïsettiPour me souvenir de ce jour, je n’ai rien d’autre : quelques images prises à la volée du ciel, en passant vite entre deux portes, deux heures, deux moments où la ville s’ouvre et où je m’engouffre, je crois que c’est cela : une brèche.
Je suis la brèche elle-même, et le mouvement en elle, et la force d’en retenir quelques fragrances, quelques épars dans l’étoilement des choses, la lapidation des regrets, et sur tout cela pèse comme le sentiment de ce qui passe, et ne reviendra plus, et pour cette raison (...) -
Passage Mc Kay : Marseille, le poète, le migrant et l’oubli
18 juin 2015, par arnaud maïsettiIf we must die, let it not be like hogs Hunted and penned in an inglorious spot, While round us bark the mad and hungry dogs, Making their mock at our accurséd lot. If we must die, O let us nobly die, So that our precious blood may not be shed In vain ; then even the monsters we defy Shall be constrained to honor us though dead ! O, kinsmen ! we must meet the common foe ! Though far outnumbered let us show us brave, And for their thousand blows deal one death-blow ! What though before us (...)
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Babel ville morte
21 mars 2020, par arnaud maïsetti21 mars 2020
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le marchand de masques mortuaires
30 mai 2014, par arnaud maïsettiStatue devant laquelle peut-être je suis passé cent fois, et cent fois sans la voir — quel signe ? Le vendeur de masques — je recherche le nom du sculpteur et ne le trouve pas d’abord : c’est que je cherche mal : non, ce n’est pas, comme je l’ai cru, un marchand de masques mortuaires, mais un simple vendeur de masques, d’hommes vivants et bien vivants pour celui qui veut ainsi les saluer (et remercier ses bienfaiteurs : les sculpteurs ont les faiblesses des marchands). À distance maintenant, de (...)
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la destinée du Paradis
17 avril 2017, par arnaud maïsetti17 avril
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chercher une prise
18 août 2010, par arnaud maïsettiPar rapport à nous, l’imagination place le monde futur soit en hauteur, soit en profondeur, ou bien dans la métempsychose. Nous rêvons de voyages à travers l’univers, mais l’univers n’est-il pas en nous ? Nous ne connaissons pas les profondeurs de notre esprit. –
Novalis Forests and Sands (Camera Obscura — ’My Maudlin Career’ 2009) Dans le rêve de cette nuit, si imprécis, si rapide, il y avait des guerres d’enfant, des coups portés sur des murs, des peurs sans objets, immenses, des joies brèves qui (...) -
sortie littéraire
27 août 2010, par arnaud maïsettiSi le monde est ce vide, eh bien ! je suis ce plein. René Char First Song For B (Devendra Banhart, What Will We Be, 2009) Rentrée littéraire, c’est écrit partout, à chaque table de la librairie, mais les livres que je cherche sont en vente depuis plus de trois mois, alors évidemment je ne les trouve pas — je ne trouve pas non plus le Dostoïevski ou le Vargas Llosa pour lesquels je suis venu — ; je reste un moment malgré tout, regarde les futurs cadavres bien serrés sur les étalages, et les bandeaux (...)
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vies de la Sibylle de Panzoust
6 septembre 2010, par arnaud maïsettiRed Dawn Rising (Birdy Nam Nam, ’Manual for Successful Rioting’, 2009) Entendez ma conception : On m’a dict que à Panzoust près le Croulay, est une Sibylle tresinsigne, laquelle praedict toutes choses futures : prenez Epistemon de compaignie, & vous transportez devers elle, & oyez de ce que vous dira. François Rabelais, Le Tiers-Livre Traque le matin quand il se dérobe ; pas de petit profit, on prendra ce qu’il faut — éventrer le moment où le jour décline (tâcher de trouver le ventre de (...)
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la nuit est une illusion des étoiles
11 février 2019, par arnaud maïsetti11 février 2019
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la faculté d’admirer (tremblé des perspectives)
28 février 2013, par arnaud maïsettiFanfare atroce où je ne trébuche point ! chevalet féerique ! Hourra pour l’œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux.
En perspective perdue, on voit la ville. Le chemin y conduit, il est vide. Tout au fond, dans la confusion du ciel ; ce n’est pas le ciel, seulement ce qui le recouvre, ce qui partout porte trace de ce qui n’arrive pas, pas encore, pas assez. Tout au fond, c’est une manière d’imminence qui brûle et (...) -
miroir, le long d’un chemin
21 janvier 2010, par arnaud maïsetti« — Avez-vous un miroir ? cria-t-il à Marietta. Marietta le regardait très pâle et ne répondait pas. La vieille femme ouvrit d’un grand sang-froid un sac à ouvrage vert, et présenta à Fabrice un petit miroir à manche grand comme la main. Fabrice, en se regardant, se maniait la figure : "Les yeux sont sains, se disait-il, c’est déjà beaucoup." Il regarda les dents, elles n’étaient point cassées. — D’où vient donc que je souffre tant ? se disait-il à demi-voix. »
Stendhal, La Chartreuse de (...) -
la possibilité de faire un commencement
26 avril 2020, par arnaud maïsetti26 avril 2020
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étagères vides ou vidées
21 avril 2010, par arnaud maïsettiLa tête l’esprit comme une étagère vide — comme une étagère vidée et la poussière des livres déposée sur son sol : non pas trace mais empreinte plutôt de ce qui a été retiré et qui loin maintenant ne sont là que si loin, maintenant.
Les mains et les bras comme tout le corps dépossédé — comme après longue journée d’emménagement déménagement les bras qui tombent qui pèsent : les bras dans la douleur de ne plus rien porter ; et tous le corps plié des cartons qu’on a su déposer.
Et dans la fenêtre lumière traversante (...) -
pour couper les ailes de l’aigle
14 juillet 2011, par arnaud maïsettiFear Of Flying After Murder Park, 1995)
« Parce que la tortue a le pied sûr, est-ce une raison pour couper les ailes de l’aigle ? »
Edgar Allan Poe
C’était il y a deux ans, rue proche Champs Élysées, ces grandes allées d’arbres, ombres portées trop faiblement pour la chaleur qui passe, et la sueur, et l’attente. Juste deux ans aujourd’hui, les allées sont les mêmes, je crois, à cette heure, et la musique descendue en cadence du haut jusqu’en bas de l’avenue, résonne encore dans la fausseté.
Je me (...) -
Les lignes de désir_
Pierre Ménard
2 juillet 2010, par arnaud maïsettiUne carte est toujours une forme d’abstraction. Et quand y demeure seul, le tracé des rues qui se croisent, bifurquent et s’éloignent, ce tracé révèle la délicate beauté du motif sous-jacent de toutes villes. Voir une ville telle qu’elle est quand on n’est pas là. Un tel désir ne peut être que contrarié, mais un désir contrarié, loin de s’éteindre, en est au contraire avivé. Il y aurait plusieurs rues, un panneau qui décrit le chemin qui mène à un autre. Devant le panneau, on est invité à imaginer, non (...)
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le lendemain ou un autre jour (changer de brouillard)
23 mai 2012, par arnaud maïsettiLe lendemain ou un autre jour — les jours se confondent et les heures : il est toujours une autre heure quelque part, alors j’ai renoncé ; oui, toujours le décalage horaire est une erreur : une invention d’ici, quand le corps désire toujours s’accorder ailleurs —, poser la valise ne repose de rien, ni du trajet, ni des départs. Ici, la pluie ne tombe même plus, sans doute de fatigue, elle a cessé. Le jour s’acharne à durer jusque si tard, mais dans sa clarté de mourant dès l’aube, il n’y a rien qui ne (...)
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le souvenir de son existence terrestre
10 mai 2020, par arnaud maïsetti10 mai 2020