Places Where the Night Is Long (The Apartments, ’The Drift’ (1993)
O gioia, gioia, gioia… C’era ancora gioia in quest’assurda notte preparata per noi ?
Ô joie, joie, joie… Y avait-il encore de la joie dans cette absurde nuit préparée pour nous ?
Pier Paolo Pasolini, ’Splendeur’ (Seconde forme de "La Meilleure Jeunesse")
Il n’y a pas de vide — juste un peu de distance entre deux corps : seulement un peu de distance, et il suffirait de se pencher, tendre le bras, à peine tendre le bras et parler : (...)
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_nuit
Articles
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géométrie du vide
22 septembre 2010, par arnaud maïsetti -
Fenêtre suspendue dans le noir_
Ana nb
4 mars 2011, par arnaud maïsettiJe traverse une ville sans nom .Je m’égare dans une rue sans visage .Une voix éclate. Je fuis. Je trouve un passage. Je reste là, un moment. « Sur l’écran de l’ordinateur, la surface verticale possède la rectitude lisse du trottoir de ma ville ». Je repars. Je marche vite le rouge sangle mes attentes. Dans le jour, dans le bruissement de la ville je découvre vos déplacements. Marcher traverser rentrer sortir regarder attraper des visages, coller des mots fantômes sur les murs sur les entrailles de la (...)
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Kafka | La Nuit (variation autours de)
29 octobre 2010, par arnaud maïsettinuit nf (nui ; le t se lie : travailler nui-t et jour, une nui-t obscure ; au pluriel, l’s se lie : des nui-z obscures) Images prises au pied du Panthéon — cet automne, après la pluie. Et lire ce soir, prenant une page au hasard des Récits posthumes et fragments de Kafka réunis, publiés et traduits par Catherine Billmann pour Actes Sud/Babel, ce court récit appelé ’La Nuit’.
Texte entrelacé ici de la simple définition donnée par Littré : entre, donc, j’y glisse les images de cette nuit précise qui (...) -
Quand la nuit vient | Le sommeil #1
18 mai 2019, par arnaud maïsettitoujours c’est aux carnages qu’il pensait avant de s’endormir
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eschatologies (de la course à pied)
29 septembre 2011, par arnaud maïsettiOù vont ceux qui courent, en cercle, dans les parcs le soir avant leur fermeture ? Je me posais la question quand je les voyais tourner tourner. Ils voudraient semer quelque chose, je disais, et j’ajoutais, l’air sérieux, et pour rire : non, ils courent pour oublier la mort. Ceux qui m’accompagnent me contredisent toujours, avec ce ton de gentil reproche ; ils ont raison.
Tout à l’heure, revenir et revenir sur un texte que je voulais écrire ici : et impossible ; non pas que je savais ce que je (...) -
Albertas
25 décembre 2011, par arnaud maïsettiPlace Albertas | Aix-en-Provence
hiver 2011 -
temps mort
26 février 2010, par arnaud maïsettiC’est peut-être parce que ma montre est arrêtée depuis deux jours — arrêtée sur l’heure même du coucher de soleil de mercredi (18h24) : depuis deux jours, et le soleil ensuite a fini par se coucher : et puis il a fini par se lever, et il s’est couché de nouveau, quelques minutes après l’heure arrêtée sur le poignet.
C’est peut-être pour cela, donc, que j’ai comme l’impression toujours d’avoir oublié quelque chose : et je cherche au fond des poches. La fatigue est bien enfouie là, à sa place, mais rien (...) -
fins du jour
31 décembre 2009, par arnaud maïsettiAu jour le plus court, jour le plus menacé par la nuit, c’est comme si, sur la pointe le plus resserrée du temps, toute la lumière venait s’agglutiner comme pour condenser une fois pour toute l’énergie accumulée une année durant avant de l’éparpiller dans la nuit la plus longue, de s’effacer avec elle.
Quand l’année finit, on n’en a pourtant jamais terminé avec le ciel, les formes qui se dessinent et tracent pour une part de soi les directions possibles : les formes d’un chameau, ou d’une belette, ou (...) -
VIDÉO | chute des corps en mouvement
15 novembre 2011, par arnaud maïsettitrain Paris Bordeaux, le 14 novembre, à hauteur d’Angoulême
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une vague après l’autre
16 février 2010, par arnaud maïsettiElle m’avait expliqué une vague après l’autre, le surf est histoire de patience, elle avait ajouté d’oubli, de négligence soigneusement arbitrée, d’élection et de précision, elle avait réfléchi pour lâcher comme pour elle même : de savoir quelle vague et pour quoi, et comment laisser passer derrière soi celle-ci pour s’emparer de la suivante, au bout de combien de temps : et parfois la suivante, c’est des heures après, on ne sait pas.
Alors — j’ai demandé — dans l’eau, on passe plus de temps à ne pas (...) -
Cette nuit en longueur me semble sans pareille
23 mai 2015, par arnaud maïsettiC’est aller d’une nuit à l’autre sans avoir l’impression de passer par le jour – ou comme dans les trains, sensation de ne faire que longer le monde, une ville laissée à côté de soi après l’autre, et le ciel coulissant contre soi, parfois l’accrocher du coin de l’œil pour l’interroger, prendre le silence pour une réponse et l’écrire.
C’est se pencher sur une table d’orientation effacée et poser les mains sur elle pour la consoler ; c’est voir la terre mordre vers la ville et ne pas s’en saisir ; c’est vouloir (...) -
canal saint-martin
5 décembre 2009, par arnaud maïsettià hauteur de pavés, la ville à plat me semble comme posée sur une plaque mouvante, et chaque geste que je pourrais faire risquerait de la déplacer, à gauche ou à droite, ou la renverser. alors, je ne bouge pas, je ne respire plus, je ne pense même pas : je regarde.
la pluie tombe plus lentement, plus lourdement ; le noir qui descend pour entourer les réverbères, s’il me voyait, pourrait m’absorber, mais il ne m’a pas encore aperçu, caché derrière les derniers pavés du canal saint-martin, et je peux (...) -
places de l’imaginaire (jamais nous ne travaillerons)
24 mai 2012, par arnaud maïsettiAux heures d’amertume, je m’imagine des boules de saphir, de métal. Je suis maître du silence. Pourquoi une apparence de soupirail blêmirait-elle au coin de la voûte ?`
Je m’imagine : moins que moi, le souffle coupé dans la main qui saigne de tout ce que je ne saurai pas être, et pourtant ; qui d’autre que moi posera son ombre sur mon ombre ; et ma main sur tout ton corps, pour dire : voilà où je suis, la position occupée dans le monde est celle que j’invente à mesure de mes mains, enlacés dans le (...) -
La foule, les toits d’or (du jardin de la beauté, saccage)
18 juin 2012, par arnaud maïsettiToutes les femmes qui l’avaient connu furent assassinées. Quel saccage du jardin de la beauté ! Sous le sabre, elles le bénirent. Il n’en commanda point de nouvelles. — Les femmes réapparurent.
a.r.
Je suis à la fenêtre, c’est trois heures du matin, et je ne sais pas comment je me suis retrouvé là, au spectacle de cet apocalypse qui me laisse muet, larmes aux yeux qui coulent sur la vitre de la fenêtre à-demi fermée, bat dans le vent et pourrait m’emporter ; entre le moment où je me suis allongé sur le (...) -
nuit ensauvagée
16 avril 2019, par arnaud maïsetti16 avril 2019
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la nuit n’est pas (ce que l’on croit)
25 mai 2019, par arnaud maïsettiAinsi ce doute éternel de l’immortalité de l’âme qui affecte les meilleurs esprits se trouvait résolu pour moi. Plus de mort, plus de tristesse, plus d’inquiétude. Ceux que j’aimais, parents, amis, me donnaient des signes certains de leur existence éternelle, et je n’étais plus séparé d’eux que par les heures du jour. J’attendais celles de la nuit dans une douce mélancolie.
Nerval, Aurélia
It’s almost like you’re not afraid of anything I do / How I want you here
You don’t know what it’s like to be around (...) -
Dakar Nuit, sur des photographies d’Ulrich Lebeuf | Charlotte Sometimes
19 mai 2017, par arnaud maïsettiRécit
Charlotte Sometimes
Mai 2017 -
l’insulte faite au chien
2 mars 2015, par arnaud maïsettiSans doute il avait tout essayé : les imprécations silencieuses d’abord, puis les râleries à voix hautes, et très vite les appels et les cris, mais rien n’y fait ; alors le vendredi soir, frapper à la porte, au milieu de la nuit. Poussé dans ces dernières extrémités, il fallait bien faire quelque chose : c’est humain. Mais personne ne répond que le chien, et il n’y a pas de sonnette. Que faire ? Il faut comprendre cet homme.
De l’expression « impossible » pour qualifier un homme : « il est vraiment (...) -
André Breton | « C’est l’heure des meetings politiques »
14 avril 2017, par arnaud maïsettien lettres grasses l’inscription « Rien ne va plus »
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visiter les corps
21 août 2010, par arnaud maïsettiAvancer jusqu’à atteindre le bord de l’image, rien qu’en l’espérant proche on pourrait sentir sous les doigts le grain de la pierre,
et comme on irait ainsi, dans le crâne, entrant dans chaque pièce de son propre désir, chaque chambre de ses peurs, et regarder ce qui passe comme temps (et combien tout ce qui terrifie modifie la perception de l’espace) ;
puis continuer :
aller en soi comme on entrerait à trois heures du matin dans les appartements voisins, d’abord rester sur le pas des portes, (...)