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_écritures & résistances
Articles
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Karl Marx | les confessions
5 juin 2015, par arnaud maïsetti -
Ossip Mandelstam | Acquérir une langue
17 février 2014, par arnaud maïsettiOssip Mandelstam, Le Bruit du temps, cité par Gilles Deleuze, dans son Abécédaire « Je désire non pas parler de moi, mais épier le siècle, le bruit et la germination du temps. Ma mémoire est hostile à tout ce qui est personnel.
Si cela dépendait de moi, je ne ferais que grimace au souvenir du passé. Je n’ai jamais pu comprendre les Tolstoï et les Aksakov, les petits-fils Bagrov, amoureux des archives familiales avec leurs épopées de souvenirs domestiques.
Je le répète, ma mémoire est non pas d’amour, (...) -
que faire
24 mars 2014, par arnaud maïsetti[ i n s é r e r i c i u n e i m a g e d ’ u n c i e l p o s s i b l e — e t d u v e n t b e a u c o u p d e v e n t ]
ces lendemains, toujours les mêmes depuis que je suis en âge de voter — 2002, avril —, toujours les mêmes mots sur les écrans qui sont les mêmes, les visages seulement un peu plus vieillis, et peut-être le mien l’est-il aussi (évidemment, non : si je peux voir encore des visages vieillis, c’est que je ne le suis pas), toujours la même colère contre les mêmes colères dérisoires, (...) -
l’automne, disent-ils
29 août 2016, par arnaud maïsetti[/L’automne, déjà ! – Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, – loin des gens qui meurent sur les saisons.
Rimb./] Ils appelaient ces jours la rentrée. Ils oubliaient que le mot porte en lui la mélancolie des soleils couchants tard dans le soir de l’été, et le chagrin des enfants qui recommenceront à partir de septembre à compter le temps jusqu’au dimanche, éperdus qu’ils étaient à vivre dans l’éternité du soleil brûlant – ils nommaient cela (...) -
change le monde, il en a besoin
9 avril 2018, par arnaud maïsetti9 avril 2018
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Ce pays n’est pas le mien
29 août 2010, par arnaud maïsettiDans ce pays, il n’y a ni mort ni vivant
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arme par destination
13 février 2010, par arnaud maïsettiC’était pour surveiller la mer, ce qu’elle pouvait apporter : temps de guerre qui a laissé dans son sillage ces carrés comme seuls vestiges — ici, sur la pointe, on en a posé sur toute la côte, sans ordre et sans art ; des blocs de béton armé, je crois. Il y en a peut-être dix, mais on ne les voit pas tous ; et dans le soir qui descend, c’est comme si la nuit en apportait d’autres que j’aperçois peu à peu.
La plupart sont tagués, et l’un d’entre eux surtout, entièrement recouvert d’écritures : sur (...) -
puisque beaucoup de choses nous affligent
2 février 2017, par arnaud maïsetti2 février 2017
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Avignon, journal du soir : tristes critiques
19 juillet 2015, par arnaud maïsettiUne semaine déjà à Avignon et c’est comme depuis des mois, un rythme immuable : le soir au théâtre, la nuit passée à l’écrire, le matin relire, et l’après-midi échapper à la chaleur avant le soir de nouveau les gradins, et le spectacle qui ouvre à la nuit toute une nuit à écrire : entre le soir et la nuit, les échanges avec les camarades critiques de l’Insensé – et tout cela dans le tourbillon, la ville dévastée par toute une ville à l’intérieur d’elle-même, hystérisée, « épileptique » ; et les hurlements des (...)
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l’heure prime
11 janvier 2012, par arnaud maïsettiDe prime face, qu’on rejoigne le jour d’un bout à l’autre de lui-même, de minuit à minuit, et cela produit dans le corps cette continuité faible du courant qui maintient la lumière dans la pièce, d’après le silence qu’il fait, on peut entendre le courant, la vibration infime qui traverse, jette les ombres qui recouvrent les fissures sur le mur ;
chaque jour, j’apprendrai ainsi comment c’est de mourir chaque jour de le vivre, comment c’est de le naître intérieurement, et de saisir en chacun de ses points (...)