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Koltès | 1980’, vers New York

dimanche 28 janvier 2018

Pour accompagner la parution le 1er février du récit biographique sur la vie et l’œuvre de Bernard-Marie Koltès, chaque jour une vidéo, un enregistrement ou une image autour du dramaturge.


Au Guatemala, en 1978, plongé dans l’écriture de Combat de nègre et de chiens, Koltès avait disposé devant lui les portraits de James Dean, de Dostoievski et de sa mère. Dans sa chambre à Paris, presque cinq avant, c’était celui de Casarès. Plus tard, au milieu des années 1980, ce sera Bruce Lee, ou Bob Marley. Ou un meurtrier au visage d’ange, Roberto Succo. Toujours, c’est auprès d’un visage qu’on trouve la force d’écrire.

Je me souviens : c’est le soir de ma soutenance de thèse, Florence B. – qui avait elle aussi soutenu sa thèse sur Koltès – m’offre cette photographie. Pendant toutes ces années, elle restera posée sur ma table de travail.

Koltès, face à New York. Je ne sais pas exactement où cette photo fut prise – par Elsa Ruiz. Sur Ellis Island, ou au bout du Parc de Jersey City ? Koltès fait face à New York qui fut sa ville d’écriture, face à Manhattan où régulièrement il se rendait pour écrire, entre 1981 et 1987 surtout. Cette ville et ses lumières, si terrifiante de beauté, les docks près de l’Hudson River – plutôt que les soirées mondaines à GreenWich Village –, Harlem.

Sur cette image, dans la brume, on devine le Word Trade Center ; toute une histoire si intensément présente, déjà passée.

Koltès, lui, regarde quelque chose en dehors de l’image.


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