arnaud maïsetti | carnets

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nocturne # 4

mardi 15 juillet 2008


Quand je monte, quand je descends, toujours ces files d’hommes, costumes propres et sombres sur chemises blanches, et je ne peux regarder leur visage, ma tête vissée au sol ne pouvant voir que leur tronc, hommes troncs sans visage sur des kilomètres de couloirs dans cet immeuble de long en large parcouru comme d’une seule glissade. Sur la droite soudain, un couloir plus vide qu’un autre, un couloir avec un homme seul, un homme grand et droit comme tous les autres, aussi grand et droit que tous les autres - debout seul au milieu de ce couloir ni plus grand ni plus enfoncé dans le rêve que les autres. Un homme seul - et à côté de lui, cette porte entr’ouverte.