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IX.
vendredi 24 septembre 2004
Je suis là pour le témoigner. Cela est arrivé et cela arrive encore au milieu de vos villes que vous ne voyez même plus démissionnaires en pénitence sous le poids du quotidien avaleur de destins. Merveille de l’inactuel comme tu rayonnes pour qu’enfin délivrée tu puises en leurs secrets la force vive des années décharnées par des jours qui ont oublié leur naissance et leur mort prochaine et vous secondes magnétiques chargées de foudre et d’instants électriques fendez l’arbre déracinez les routes tranchez à vif dans les chairs des passants qui s’ignorent feu à volonté et pourvu qu’il n’y ait pas un seul survivant. Comme il serait seul au milieu du temps. Alors voilà. On est seuls. Tous les deux. Tous. Je me suis mis en quarantaine attendant les mensonges qui viendront plus tard trop tard peut-être et en cadence avec leurs charniers à l’horizon mal dégagée. Car.
Du siècle passé l’image effacée du ciel
Aux horizons de brume ressurgit s’impose
Striée de silence en échos sous la lune
Elle
Vie de vertige et d’aube visage de rose
Rivage, eau claire et jeunesse éclatée si belle
Tant de mots posés théâtre mental qui ose
Se taire ce soir éteint d’hiver éternel
Déversés sous son corps incertain
L’ombre éclose
De ta présence nue au bord de moi se mêle
À l’effort de veiller la transparence rose
De ta peau diaphane au sang qui l’achève
Et quel
Silence alors et quelle douce mort se pose