arnaud maïsetti | carnets

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fins du rêve

dimanche 11 octobre 2009

La lumière revient et s’accroche soudain à l’angle de la rue. On voit la façade s’agrandir, et les rebords des fenêtres, les pierres de taille immenses. On passe devant la porte ; l’aube défait un à un tous les nuages.

Au dessus de nos têtes, couleur nacrée du ciel ; sous nos pas, ombres terrifiées qui s’éloignent — c’est fini.

Me redis en silence, et au rythme plus soutenu de notre marche : « Rêve intense et rapide de groupes sentimentaux avec des êtres de tous les caractères parmi toutes les apparences ». Voudrais garder chaque image, et comme je me dis cela, je commence à les perdre.

Je sais bien que je me réveille.

On en a terminé avec l’heure, avec le décompte des minutes : matin d’octobre raidi dans la lumière lente des premières heures ; corps serrés qui se serrent encore comme la gorge, et sous les mains les corps se prolongent ; la nuit a fait naître tant de secrets, et à les voir en plein jour ce matin, c’est comme un foyer noir noyé par la cendre.

On rentre.