[/Ce toit tranquille, où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes Paul Valéry, Le cimetière marin /]
D’où vient l’appel quand, de la fenêtre, on a vue sur les toits ? Cette chance qu’on éprouve quand on vit auprès de cette vue : d’où vient qu’on l’éprouve comme un privilège secret, un peu comme un sacrilège arraché aux foules ?
On surprend cette chance parfois chez d’autres : depuis Aix par exemple, cette chambre avec vue sur les collines, le ciel : et sur la ville. Ou depuis Paris, (...)
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_Aix-en-Provence
Articles
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Aix | entre les toits, les draps défaits de la ville
24 août 2016, par arnaud maïsetti -
l’imprédictible (savoir faire la planche)
11 septembre 2013, par arnaud maïsettichercher la poignée de la porte
De l’imprédictible. Se lever sans savoir où. Ni demain, où non plus. J’évite de regarder la ville, par superstition. De regarder le ciel (de sortir dehors être dehors). Par superstition et comme un talisman, j’évite tout simplement de prendre l’habitude d’aller, de posséder des habitudes. Je ne possède rien, ici, que certains moments du jour interrompu (j’attends l’interruption comme le jour) le désir de la montagne.
De l’irrésolu. C’est toujours quand on fait un pas de (...) -
Bernard-Marie Koltès, une biographie | rencontre avec les Amis du Théâtre Populaire d’Aix-en-Provence
3 novembre 2018, par arnaud maïsettiLe 7 novembre 2018 au théâtre des Ateliers, Aix-en-Provence
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les lointains sont par trop loin
17 juin 2011, par arnaud maïsettiLe monde moderne La vitesse n’y peut mais Le monde moderne Les lointains sont par trop loin Et au bout du voyage c’est terrible d’être un homme avec une femme…
« Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ? »
Blaise Cendrars, Prose du Trassibérien
Dans Aix (il y a tant de fontaines que j’ai si soif tellement), marcher ne suffit pas pour éloigner la ville. Elle est si petite. Je la trouve à chaque pas devant moi. En rentrant si tard, si tard qu’il était déjà le lendemain, je n’ai trouvé que de (...) -
Jrnl | Vous qui regardez
17 mai 2023, par arnaud maïsettiMercredi 17 mai 2023
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Albertas
25 décembre 2011, par arnaud maïsettiPlace Albertas | Aix-en-Provence
hiver 2011 -
d’une saison l’autre, oubli, ravage
22 septembre 2016, par arnaud maïsetti22 septembre
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Malte Schwind | La joie de traverser le chaos
8 avril 2016, par arnaud maïsettiTentatives de Fugue (Et la joie ?… Que faire ?), du collectif En Devenir, mise en scène de Malte Schwind [Aix, Théâtre Antoine-Vitez] –mars 2016
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Aix-Marseille | couloirs des universités
27 juin 2016, par arnaud maïsettiaffiches et lignes droites
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les lieux où on écrit (le pendu)
8 novembre 2013, par arnaud maïsettiJe méprise la poussière qui me compose & qui vous parle. On pourra persécuter & faire mourir cette poussière ! Mais je défie qu’on m’arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles & dans les cieux.
Saint-Just, Fragments d’institutions républicaines Place des Ormeaux, je passerai l’après-midi, et jusqu’à ce que l’ordinateur cesse, d’épuisement, que l’écran devienne noir — je lève la tête, il fait soir aussi, et je n’avais rien vu (supériorité infinie de l’écriture écran sur (...) -
arrêter le mouvement
22 avril 2016, par arnaud maïsettiLe temps toujours on l’arrache. C’est lui qui nous prend ; nous, comment on pourrait prendre le temps (par exemple : de s’arrêter). La révolution véritable est là, sans doute : les réactionnaires savent bien cela, et dans l’angoisse hystérique qu’ils ont à sans cesse réclamer du mouvement, sans cesse se dire En Marche (sinon, le monde s’écroulerait, ils le savent bien : et que nous n’attendons que cela, nous autres : que ce monde vieux s’écroule), eux voudraient toujours les choses mouvantes, instables, (...)
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lumière & folie (reprendre possession du désir)
9 octobre 2013, par arnaud maïsettiPlace Albertas, sa centralité dissymétrique, fascinante. Je ne passerai jamais ici sans lever les yeux et m’arrêter. Décision prise de prendre une image à chaque fois (il faudra que je me force pour ne pas faire le détour, et m’y arrêter chaque jour) (je ne me forcerai pas). L’ouverture du quatrième mur à l’endroit où je suis, les murs lépreux au fond, et la densité de la lumière. Je chercherai toujours dans la vie des lieux qui sont à la vie-même des raisons de lui appartenir, des énigmes qui dévisagent, (...)
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impossible en passant
11 mai 2014, par arnaud maïsettiCes flèches qui désignent sur les pancartes que personne ne lit plus des hauteurs inimaginables — pancartes dévorées par les herbes, dévorées par le ciel ; impossible en passant de ne pas, suivant l’ordre de la flèche, lever la tête, et le centre-ville ainsi pointée, c’est la lune entre deux arbres qu’on trouve, voilée, la lune qui tourne et tourne encore.
La ville, on y est déjà, on y est toujours — l’accès y est contrôlé, les flèches latéralisent les expériences, forment comme une barrière entre soi et (...) -
Amor fati (changer le passé)
10 février 2014, par arnaud maïsettiLe vent immense, dont je mesure la force aux arbres sur les routes, arrachées, éparpillées.
La pluie si forte en torrents minuscules pentes sur les routes, qui dévalent ; j’attends à l’abri-bus qu’elle se calme, elle redouble, je sors alors et pendant une demi-heure affronte le déluge (je suis vaincu), je rejoins la salle où pendant six heures je parlerai de Quai Ouest, quand j’arrive la pluie cesse.
La phrase de l’étudiante dans son dossier : Changer le passé.
Rentrer, sans voix dans la gorge (...) -
dans le silence d’écrire
26 juin 2016, par arnaud maïsettiIl n’y a de composition que musicale
Duras
Il faut imaginer la chaleur : insupportable et pesante. Pour rentrer d’Aix vers Marseille, c’est presque trente minutes ; mais à cette heure, il faut parfois plus d’une heure – quand il n’y a pas d’accident à l’entrée de la ville : une fois par semaine, à l’entrée de la ville, ce n’est pas rare –, et le bus est plein, et la lumière aveuglante.
Je m’assois à l’avant, l’homme à la fenêtre semble jeune, plus jeune que moi peut-être ; je ne sais pas. Il gardera le (...) -
comme l’archéologie du temps
10 octobre 2014, par arnaud maïsettic’est être emporté, ne pas voir le jour ; c’est ne pas sortir la tête de l’eau ; dans la ville qui bat tout autour de moi, je me retourne — c’est une autre : Marseille, Aix, Londres, Paris, bientôt quelle encore, et Gennevilliers hier, Banlieue nord du monde, sans pôle : toujours la ville est celle qui sous les pas s’échappe ; comment la retenir, et retenir avec elle une part du temps qui saurait dire : c’est ici.
c’est donc plusieurs jours sans pouvoir dans ces pages simplement déposer cette part du (...) -
Quod scripsi, scripsi (les roumains)
4 février 2014, par arnaud maïsettiCe sont surtout les cris, terribles, qui jaillissent du ciel, soudain et cessent immédiatement ; les gens s’arrêtent dans la rue, regardent là-haut ce qui se joue, et quand le silence revient, reprennent leur marche, et leurs parcours de vivants sur cette ville.
C’est signe que la mer est proche : elle est proche. Les hurlements des oiseaux dans le feu du ciel, personne ne me l’avait dit. Au-dessus d’un port, on ne les entend pas, mais ici : ici, c’est affolant.
Je pense à ces cris, pensant à la (...) -
trois images du temps
11 mai 2016, par arnaud maïsetti11 mai 2016
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regards au loin
16 novembre 2019, par arnaud maïsetti16 novembre 2019
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une traversée | jusqu’ici
1er octobre 2013, par arnaud maïsettiparis - aix (via versailles)