Tentatives de Fugue (Et la joie ?… Que faire ?), du collectif En Devenir, mise en scène de Malte Schwind [Aix, Théâtre Antoine-Vitez] –mars 2016
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Articles
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Malte Schwind | La joie de traverser le chaos
8 avril 2016, par arnaud maïsetti -
Amor fati (changer le passé)
10 février 2014, par arnaud maïsettiLe vent immense, dont je mesure la force aux arbres sur les routes, arrachées, éparpillées.
La pluie si forte en torrents minuscules pentes sur les routes, qui dévalent ; j’attends à l’abri-bus qu’elle se calme, elle redouble, je sors alors et pendant une demi-heure affronte le déluge (je suis vaincu), je rejoins la salle où pendant six heures je parlerai de Quai Ouest, quand j’arrive la pluie cesse.
La phrase de l’étudiante dans son dossier : Changer le passé.
Rentrer, sans voix dans (…) -
Parking | images sous la ville de ce monde
17 juin 2017, par arnaud maïsettiétages noirs de ciment sous la ville orgueilleuse
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les lieux où on écrit (le pendu)
8 novembre 2013, par arnaud maïsettiJe méprise la poussière qui me compose & qui vous parle. On pourra persécuter & faire mourir cette poussière ! Mais je défie qu’on m’arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles & dans les cieux.
Saint-Just, Fragments d’institutions républicaines Place des Ormeaux, je passerai l’après-midi, et jusqu’à ce que l’ordinateur cesse, d’épuisement, que l’écran devienne noir — je lève la tête, il fait soir aussi, et je n’avais rien vu (supériorité infinie de (…) -
Jrnl | Vous qui regardez
17 mai 2023, par arnaud maïsettiMercredi 17 mai 2023
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La Ville écrite | décombres
5 juillet 2017, par arnaud maïsettidevenir de ville
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Frank Castorf | La cruauté vitale
23 novembre 2019, par arnaud maïsettiBajazet, en considérant Le Théâtre et la peste, Racine/Artaud, mise en scène par Frank Castorf [Aix, Grand Théâtre de Provence] – octobre 2019
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Krzysztof Warlikowski | Combattre les fantômes de l’histoire
15 juillet 2016, par arnaud maïsettiIl Trionfo del Tempo e del Distinganno, Pamphili, Musique de Georg Friedrich Haendel (1707), mise en scène par Krzysztof Warlikowski, direction musicale Emmanuelle Haïm [Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence] - juillet 2016
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les lointains sont par trop loin
17 juin 2011, par arnaud maïsettiLe monde moderne La vitesse n’y peut mais Le monde moderne Les lointains sont par trop loin Et au bout du voyage c’est terrible d’être un homme avec une femme…
« Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ? »
Blaise Cendrars, Prose du Trassibérien
Dans Aix (il y a tant de fontaines que j’ai si soif tellement), marcher ne suffit pas pour éloigner la ville. Elle est si petite. Je la trouve à chaque pas devant moi. En rentrant si tard, si tard qu’il était déjà le lendemain, je n’ai (…) -
je veux bien que les saisons m’usent
14 mai 2014, par arnaud maïsettide la patience ; de sa conversion, sous la fatigue, en hâte ; et tandis que d’une année après l’autre, je suis là, à la même place, à attendre la même année à venir, penché sur les vers nouveaux pour tromper le temps et l’attente, ces pages annotées comme du sable par un enfant qui aurait pris la décision de le ranger, tandis que The National dans les oreilles chante en boucle About Today, que passent la ville et s’arrêtent déjà les touristes ici, que le café est froid et le restera, que sur (…)
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Quod scripsi, scripsi (les roumains)
4 février 2014, par arnaud maïsettiCe sont surtout les cris, terribles, qui jaillissent du ciel, soudain et cessent immédiatement ; les gens s’arrêtent dans la rue, regardent là-haut ce qui se joue, et quand le silence revient, reprennent leur marche, et leurs parcours de vivants sur cette ville.
C’est signe que la mer est proche : elle est proche. Les hurlements des oiseaux dans le feu du ciel, personne ne me l’avait dit. Au-dessus d’un port, on ne les entend pas, mais ici : ici, c’est affolant.
Je pense à ces cris, (…) -
d’une saison l’autre, oubli, ravage
22 septembre 2016, par arnaud maïsetti22 septembre
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arrêter le mouvement
22 avril 2016, par arnaud maïsettiLe temps toujours on l’arrache. C’est lui qui nous prend ; nous, comment on pourrait prendre le temps (par exemple : de s’arrêter). La révolution véritable est là, sans doute : les réactionnaires savent bien cela, et dans l’angoisse hystérique qu’ils ont à sans cesse réclamer du mouvement, sans cesse se dire En Marche (sinon, le monde s’écroulerait, ils le savent bien : et que nous n’attendons que cela, nous autres : que ce monde vieux s’écroule), eux voudraient toujours les choses (…)
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lumière & folie (reprendre possession du désir)
9 octobre 2013, par arnaud maïsettiPlace Albertas, sa centralité dissymétrique, fascinante. Je ne passerai jamais ici sans lever les yeux et m’arrêter. Décision prise de prendre une image à chaque fois (il faudra que je me force pour ne pas faire le détour, et m’y arrêter chaque jour) (je ne me forcerai pas). L’ouverture du quatrième mur à l’endroit où je suis, les murs lépreux au fond, et la densité de la lumière. Je chercherai toujours dans la vie des lieux qui sont à la vie-même des raisons de lui appartenir, des énigmes (…)
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couloir du jour (en traverser chaque seconde)
9 décembre 2013, par arnaud maïsettiLa lumière, c’est la même que pour le premier jour, une folie. Impossible de se lever en disant : encore une fois. Il y a seulement ce sentiment étrange qui relie à plus qu’à soi et devant lequel seulement la reconnaissance d’être un vivant — ce qu’avant on nommait : rendre grâce, mais désormais qu’on est seul dans l’ordre des choses, se dire simplement qu’on se tient dessous cela, et au-devant du jour si grand — on pense lentement à ceux qui ne vont pas voir la nuit, à ceux qui la passeront (…)
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trois images du temps
11 mai 2016, par arnaud maïsetti11 mai 2016
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dans le silence d’écrire
26 juin 2016, par arnaud maïsettiIl n’y a de composition que musicale
Duras
Il faut imaginer la chaleur : insupportable et pesante. Pour rentrer d’Aix vers Marseille, c’est presque trente minutes ; mais à cette heure, il faut parfois plus d’une heure – quand il n’y a pas d’accident à l’entrée de la ville : une fois par semaine, à l’entrée de la ville, ce n’est pas rare –, et le bus est plein, et la lumière aveuglante.
Je m’assois à l’avant, l’homme à la fenêtre semble jeune, plus jeune que moi peut-être ; je ne sais (…) -
Aix | entre les toits, les draps défaits de la ville
24 août 2016, par arnaud maïsetti[/Ce toit tranquille, où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes Paul Valéry, Le cimetière marin /]
D’où vient l’appel quand, de la fenêtre, on a vue sur les toits ? Cette chance qu’on éprouve quand on vit auprès de cette vue : d’où vient qu’on l’éprouve comme un privilège secret, un peu comme un sacrilège arraché aux foules ?
On surprend cette chance parfois chez d’autres : depuis Aix par exemple, cette chambre avec vue sur les collines, le ciel : et sur la (…) -
cette ville (l’ombre loin de mon corps)
13 septembre 2013, par arnaud maïsettiL’air et le monde point cherchés. La vie. Etait-ce donc ceci ? Et le rêve fraîchit.
Rimb. Les villes passent comme des rêves : quand on se redresse, au-dessus d’elles, c’est qu’elles nous échappent. Les villes, quelque part, plus loin, habitent le rêve d’un autre, et c’est tant mieux. Parfois, alors qu’on marche depuis des heures dans les pierres et la chaleur, l’un d’entre nous lève un doigt pour montrer quelque chose qui brille davantage ou qui noircit un peu la montagne : l’homme au (…) -
Avignon #1 | se cogner la ville
18 juillet 2016, par arnaud maïsettiArles, Aix, Avignon : en une semaine, passer d’une ville à l’autre change le décor, pas vraiment la couleur de la nuit. Dans chacune des villes, aller d’un théâtre à l’autre, d’une rue noire à l’autre en essayant de rejoindre le lendemain.
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner » (Perec)
Je pensais plutôt le contraire : vivre, chercher à s’affronter – à travers quelques pièces, des corps et des voix – à ce qui excède la force de (…)
