Other Towns and Cities (Camera Obscura, ’My Maudlin Career’ [2009])
Ce que je crois – sans pouvoir alléguer de suffisantes raisons à cette croyance – s’énoncerait donc ainsi : le péché qui fit (et défit) l’enfance dispose de tous les mots sauf d’un seul pour tenter de se dire. Mais, parce qu’il est un mot qui manque, l’absence mine la phrase. Et la phrase ne peut se développer que d’une manière oblique et allusive, élaborant lentement ses circonlocutions, gyrovaguant à l’infini autour de (…)
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Articles
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le dessein des villes
26 octobre 2010, par arnaud maïsetti -
formes du silence
14 mars 2011, par arnaud maïsettiStrange weather (Keren Ann, ’101’, 2011
« La césure coupe le souffle. Quand elle a de la chance, c’est pour donner la parole. »
J. Derrida
Wake up slowly, dit le matin noir d’orgueil, there are blue skies, lance dans le bras la douleur qui déchire le son répété du réveil avec le silence qui s’enfuit par tous les pores de cette peau morte, morte tu répètes et le son répète lui aussi morte, et alors, (et alors) cutting white lines in black matter, rien d’autre, jour mat, tu sors : I see (…) -
et puis rentrer, mais d’où ?
14 septembre 2015, par arnaud maïsetti(jour et texte obsolètes) Les heures, tel un chariot avançant dans la fin du jour, reviennent en grinçant parmi les ombres de mes pensées. Si je lève les yeux de ma méditation, je les sens brûlants du spectacle du monde.
Pessoa, Livre de l’Intranquilité, fragment 322
Que deviennent tous ces jours passés quand on ne les écrit pas ? Tous ces jours ensemble, oui, je le sais : une masse continue de matins et de soirs qui se confondent dans le crépuscule, celui qui les écrit lentement, (…) -
dans les espaces vides de la ville
13 juillet 2014, par arnaud maïsettiles espaces vides de la ville — dans les arènes, les cris montent, les animaux hurlent à la mort la mort qu’ils veulent donner sans savoir qu’ils chantent déjà la mort qu’on va leur donner, pour la gratuité du don, la beauté du geste, le sang, le cri du sang quand il va tomber ici, le sable étranglé sous les pas des combattants, les types partout autour qui continuent de pousser les hurlements depuis deux mille ans dans cette arène vide où ce jour de juillet, de pluie, de brume d’automne, je (…)
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Revue PEAH | « Sept jours avant l’hiver »
24 décembre 2014, par arnaud maïsetticharlotte sometimes
décembre 2014 -
Embedded | Yves Debay
24 janvier 2013, par arnaud maïsettivoir de près les combats
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Maurice Blanchot | Prières d’insérer : Nous travaillons dans les ténèbres
2 février 2011, par arnaud maïsettiMaurice Blanchot | La Condition critique (éd. C. Bident), Gallimard – février 2011
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Ce qu’au théâtre on nomme lumières noires
23 mars 2011, par arnaud maïsettiSoft Black Stars (Antony & The Johnsons, ’I Fell in Love With a Dead Boy (EP), 2001)
Tout dans le décor me rappelle l’écriture, et tout dans l’équilibre me permet de croire — au cœur le plus dense de la mort — à une pérennité de la lumière.
n.
La lumière, on ne la voit que si des corps lui font écran : là seulement pourront naître des ombres qui laisseront voir autour d’eux de la lumière découpée dans les formes qui fabriqueront, pour nous qui sauront les voir, des gestes et leurs (…) -
du désespoir d’écrire
6 septembre 2011, par arnaud maïsettiLong Haired Child (Devendra Banhart, ‘Cripple Crow’, 2005)
Maybe when it’s day, it’s cold, and I know for certain / When I go outside and my head started hurtin / I’m gonna want that child to be a long-haired child
Peut-être cet effroi que j’avais – qu’ont tant d’autres – de coucher dans une chambre inconnue, peut-être cet effroi n’est-il que la forme la plus humble, obscure, organique, presque inconsciente, de ce grand refus désespéré qu’opposent les choses qui constituent le meilleur (…) -
La Ville écrite | vitesse des mots
12 mai 2011, par arnaud maïsettiQuel instrument de mesure pour la vitesse des mots ?
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La Ville écrite | dégage
6 mai 2011, par arnaud maïsettiLa ville crache en l’air les mots qu’on lui hurle
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perspectives d’arraisonnement du réel
18 septembre 2010, par arnaud maïsettiBig moon (Syd Matters, ’Ghost days’, 2008)
La lune était en son plein, le ciel était découvert, et neuf heures du soir étaient sonnées lorsque nous revenions d’une maison proche de Paris, quatre de mes amis et moi. Les diverses pensées que nous donna la vue de cette boule de safran nous défrayèrent sur le chemin. Les yeux noyés dans ce grand astre, tantôt l’un le prenait pour une lucarne du ciel par où l’on entrevoyait la gloire des bienheureux ; tantôt l’autre protestait que c’était la (…) -
les mots inconnus
19 mai 2014, par arnaud maïsettipasser la main dans ses cheveux. rater sa correspondance. fermer les yeux d’un mort. relire un livre pour la seconde fois. pour la troisième fois. quitter la séance de cinéma au milieu. rester pendant le générique de fin. les rêves volontaires avant de s’endormir. les rituels de conjuration. attendre celle qui ne vient pas ; atteindre cette minute où le retard commence. la première parole du matin. le deuil de son fils (le deuil de son père). la page du milieu. l’agacement que produisent les (…)
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la forme des lettres change plus vite, hélas, que le cœur de la ville
22 novembre 2010, par arnaud maïsettiCity Talks (Syd Matters)
Andromaque, je pense à vous ! Ce petit fleuve, Pauvre et triste miroir où jadis resplendit L’immense majesté de vos douleurs de veuve, Ce Simoïs menteur qui par vos pleurs grandit,
A fécondé soudain ma mémoire fertile, Comme je traversais le nouveau Carrousel. Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville Change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel) ; C. Baudelaire Le Cygne
Jusqu’à la fin, on lirait la ville sur elle, il suffirait de suivre du (…) -
au lendemain de revenir
19 octobre 2015, par arnaud maïsettiÀ la veille de ne jamais partir du moins n’est-il besoin de faire sa valise ou de jeter des plans sur le papier, avec tout le cortège involontaire des oublis pour le départ encore disponible du lendemain.
F. Pessoa, Poésies d’Alvaro de Campos, Traduit du portuguais par Armand Guibert Partir. Dix jours loin, très loin. Le jour et la nuit renversés, la chaleur, les visages, les langues qui se crient, les rêves endormis, et la fatigue qui emporte, des villes inouïes, le sentiment d’avoir (…) -
2010 | Séance 6_Dialogues
9 mars 2010, par arnaud maïsettidire (à) l’autre — traversées
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2010 | Séance 3_Monologues
12 février 2010, par arnaud maïsettiMonologues, monologues intérieurs — récits de pensées et temps mental.
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d’autres fauteuils (d’autres signes)
29 juillet 2012, par arnaud maïsettiDécidément. Ces derniers jours, il y a toujours une chaise, un fauteuil sur ma route. Quel signe ? Des heures à la table de travail ces mois, ne pas en bouger — se pencher, les heures ne durent pas avec la même vitesse. J’entends parler de l’été ; dehors, le ciel tourne lentement sur les vacances ; chaque jour est ici le même pourtant : j’en mesure l’avancée sur l’écran, la page qui avance, l’une après l’autre. C’est étrange, l’arrêt du temps sur ce temps arrêté dehors. La vacance de temps. (…)
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le rêve comme un visage ; un livre
14 avril 2011, par arnaud maïsettiWhere Dreams Go To Die (John Grant, ’Queen Of Denmark’, 2010)
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier tressé de mon désir, je n’ai pas obtenu le jappement de l’eau pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les paumes, je n’ai levé pas même une goutte de l’eau pure et profonde :
Ou que le panier fut lâchement tressé, ou la corde brève ; ou s’il n’y avait rien au fond.
Victor Ségalen, Stèles, ’Visage dans les yeux’
ces images qui (…) -
La Ville écrite | désastres de Monet
16 mai 2011, par arnaud maïsettiIl n’y aurait alors plus de place ni sur les livres ni sur les murs
