11 juin 2022
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_Journal | contretemps
Articles
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perdre connaissance
11 juin 2022, par arnaud maïsetti -
l’absence à l’histoire
23 février 2011, par arnaud maïsettiThe Greatest (Cat Power & Van Morrison [Live in Athens])
Comment se fait-il que, même dans l’immobilité la plus close, l’instant finisse par déboucher sur un autre instant et le temps, par passer, en sorte que l’absence à l’histoire soit elle-même toute une histoire ?
Claude- Louis-Combet (Blanc, 1980)
Rue étroite. Qui habiterait là ? Plus loin, il y a bien la rue de Bizerte : c’est un lieu possible où mourir. Et en haut, Nollet ; c’est un endroit où boire jusqu’à ne plus marcher. (…) -
le site, en mon absence
19 novembre 2010, par arnaud maïsettiVier Lieder op. 2 — "Schenk Mir Deinen Goldenen Kamm" (A. Schoenberg — au chant : Sandrine Piau)
« Ici a lieu l’avoir-lieu, lui-même sans lieu, sans espace réservé ni consacré pour sa présence, de la communauté : non dans une œuvre qui l’accomplirait, et encore moins dans elle-même en tant qu’oeuvre (Famille, Peuple, Eglise, Nation, Parti, Littérature, Philosophie), mais dans le désœuvrement et comme le désœuvrement de toutes ses œuvres. » Jean-Luc Nancy, La Communauté désœuvrée
Ces (…) -
comme le feu se relève
18 décembre 2018, par arnaud maïsetti18 décembre 2018
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désespéré du calme sinistre au milieu duquel on patauge
28 avril 2020, par arnaud maïsetti28 avril 2020
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le fleuve continue de passer (dans l’éloignement)
10 février 2013, par arnaud maïsettiet derrière l’église saint-nicolas, ou est-ce le temple (les masques de théâtre, ce matin-là) : strasbourg de l’autre côté de l’Ill, moi de part & d’autre de ce passé et de son devenir (les voix passent encore en moi et s’éloignent)
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de l’écume des choses (du désir de se préserver du monde)
22 janvier 2014, par arnaud maïsetti— Sourds, étang, — Écume, roule sur le pont, et par-dessus les bois ; — draps noirs et orgues, — éclairs et tonnerre, — montez et roulez ; — Eaux et tristesses, montez et relevez les Déluges.
Rimb.
J’ai eu ce désir, ces jours derniers : soudain, net, tranché — c’est d’être parti loin de Paris peut-être, et fatalement être coupé du monde un peu —, le désir de me défaire, mais de quoi ?
Le mot qui venait, c’était celui d’écume — me défaire de l’écume des choses. Oui.
J’avais lu ce (…) -
solstice perdu et spectres nouveaux
23 juin 2017, par arnaud maïsetti23 juin 2017
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en regard
25 janvier 2010, par arnaud maïsettiDans le silence, les pas qui s’approchent : je mesure mentalement la distance qui m’en sépare.
Il fait nuit et je ferme les yeux plus profondément, jusqu’à la douleur. Je voudrais ne rien entendre : les pas dans le silence et le noir de la chambre ne font que s’approcher, encore et encore.
La couverture au-dessus de la tête, le corps serré contre soi, la terreur prend de plus en plus d’épaisseur et finit par m’absorber.
Quand les pas s’arrêtent, c’est à quelques centimètres du lit. (…) -
cette part monstrueuse
7 juin 2010, par arnaud maïsettiBack of your head (Cat Power, "Moon Pix", 1998)
Saw the back of your sweet mother’s head Now I know that she thinks I am dead Dans la plupart de nos vies, il y a cette part monstrueuse de soi à l’affut, derrière une rue plus oblique, sous un poids de souvenirs moins cachés, ou dans le crâne quand on se relâche, à l’aube et qu’on a finit de rêver mais pas de dormir. Revient la figure scarifiée d’une vie perdue : tel corps de désirs à s’emparer, tel endroit du monde où aller ; telle ligne (…) -
Les lignes de désir_
Pierre Ménard
2 juillet 2010, par arnaud maïsettiUne carte est toujours une forme d’abstraction. Et quand y demeure seul, le tracé des rues qui se croisent, bifurquent et s’éloignent, ce tracé révèle la délicate beauté du motif sous-jacent de toutes villes. Voir une ville telle qu’elle est quand on n’est pas là. Un tel désir ne peut être que contrarié, mais un désir contrarié, loin de s’éteindre, en est au contraire avivé. Il y aurait plusieurs rues, un panneau qui décrit le chemin qui mène à un autre. Devant le panneau, on est invité à (…)
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la crevasse dans le glacier
9 mai 2020, par arnaud maïsetti9 mai 2020
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la seule souffrance que tu puisses éviter
13 avril 2020, par arnaud maïsetti13 avril 2020
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Amor fati (changer le passé)
10 février 2014, par arnaud maïsettiLe vent immense, dont je mesure la force aux arbres sur les routes, arrachées, éparpillées.
La pluie si forte en torrents minuscules pentes sur les routes, qui dévalent ; j’attends à l’abri-bus qu’elle se calme, elle redouble, je sors alors et pendant une demi-heure affronte le déluge (je suis vaincu), je rejoins la salle où pendant six heures je parlerai de Quai Ouest, quand j’arrive la pluie cesse.
La phrase de l’étudiante dans son dossier : Changer le passé.
Rentrer, sans voix dans (…) -
dans les déchirures du ciel
31 août 2011, par arnaud maïsettiBlue Skies (Lady & Bird, ‘The Ballad of Lady & Bird’, 2003)
Blue skies are in the middle of a winter storm / While your blue eyes are looking at me like before
Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel
Blaise Cendrars (Prose du Transsibérien)
Parfois, la couleur passée des choses sur moi ; je pense : c’est ainsi que les choses meurent. Quand je ne me souviens plus d’un visage, je le remplace par un autre, que j’invente. Est-ce possible de faire cela (…) -
automne, loin des gens qui meurent sur les saisons
26 octobre 2015, par arnaud maïsettiDes feuilles comme des cadavres encore vifs. La ville et mon bureau en sont jonchés. Hier encore, c’était l’été étouffant ; écrire pour en finir. Et puis, maintenant ? De l’été, je possède encore la trace, plus qu’un souvenir, sa brûlure. Et des pages, rien, si peu. Ce matin, les feuilles qui recouvrent le sol sont des souvenirs perdus – comme des combats perdus – dessinent un chemin qui vient se perdre loin devant soi, vers l’hiver et les nuits longues, la morsure moins féroce du ciel. (…)
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d’autres mots pour les dire
13 septembre 2017, par arnaud maïsetti13 septembre 2017
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In absentia (de quelque chose noir)
18 février 2014, par arnaud maïsettiCinq heures du matin en sursaut, quelqu’un rentre dans la chambre (c’est personne, c’est le rêve, c’est l’absence de personne, c’est quelque chose dans le rêve qui appelle et réveille et ensuite empêche à la fois de se lever et de s’endormir). Une peur d’enfant. Et tout ce noir autour ; je tends la main et prends la photo. L’image est bleue. Évidemment ce n’était pas un cadeau ordinaire. celui de me livrer, à cinq heures du matin, un vendredi, l’image de ta mort.
Pas une photographie. (…) -
la nuit est une illusion des étoiles
11 février 2019, par arnaud maïsetti11 février 2019
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sagesse du mendiant
21 septembre 2011, par arnaud maïsettiDans cette ville comme en mon propre rêve : quand chaque lieu est un signe qui se retourne vers moi, une figure qui me peuple, et qui s’adresse à moi : tous ces fantômes de moi qui se portent sur ces murs comme pour dessiner à la craie sur un tableau quelques phrases que seul je saurai lire parce qu’ils sont de ma main, au geste illisible de mon poignet –
mais signes qui parlent en moi leur langue étrangère, je passe des Grands Moulins à Bercy, il y a cette moto renversée dans son sang (…)
