Toute la journée en attendant des nouvelles de la neige ; ici, quelques flocons suffisent à désorganiser le monde. C’est rassurant. Que quelques gouttes de glaces grippent la machine ; que l’ordre des choses défaillent quand du vent gelé surgit. Ici, c’est deux jours dans l’année, parfois un, parfois aucun. Quand cela arrive, les routes sont bloquées, les bâtiments publics évacués, le temps s’arrête le temps que dehors le temps passe et recouvre tout, quelques millimètres d’épaisseur et l’organisation (...)
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_neige
Articles
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comme du passé en action
3 février 2015, par arnaud maïsetti -
merveille du dehors (des jardins dans le mirage)
21 janvier 2013, par arnaud maïsettic’est la ville entière qu’ils nous avaient laissée, vide, et nous, au contraire : tout ce blanc qui emplit : de l’avoir espéré si différente ; et alors, quoi ? marcher un peu.
Devant la demeure, arrête-toi, pleure les ruines Interroge les vestiges « Où sont les bien-aimés ? par où partirent les chameaux ? Combien et combien de déserts parcourus ? »
Le froid quand il tombe ainsi, qu’il ne prévient pas (c’est faux, déjà vendredi soir : mais très vite samedi avait tout effacé, que de la boue partout, de la (...) -
le marchand de masques mortuaires
30 mai 2014, par arnaud maïsettiStatue devant laquelle peut-être je suis passé cent fois, et cent fois sans la voir — quel signe ? Le vendeur de masques — je recherche le nom du sculpteur et ne le trouve pas d’abord : c’est que je cherche mal : non, ce n’est pas, comme je l’ai cru, un marchand de masques mortuaires, mais un simple vendeur de masques, d’hommes vivants et bien vivants pour celui qui veut ainsi les saluer (et remercier ses bienfaiteurs : les sculpteurs ont les faiblesses des marchands). À distance maintenant, de (...)
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les vies antérieures (et la neige éternelle du sol)
15 janvier 2013, par arnaud maïsettiL’acropole officielle outre les conceptions de la barbarie moderne les plus colossales. Impossible d’exprimer le jour mat produit par le ciel immuablement gris, l’éclat impérial des bâtisses, et la neige éternelle du sol.
A. Rimb. c’est le premier jour, alors je pourrai m’en souvenir : celui où le froid est si fort qu’il entre dans le corps. au matin, le miracle — bleu du ciel soudain comme une blessure qui se déchire ; ainsi donc le ciel n’était pas qu’une fiction de nos vies antérieures. En vingt (...) -
Nijinski | « vers une étoile qui ne m’a pas dit bonsoir »
29 janvier 2014, par arnaud maïsettiparti un soir
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la neige, la lune (un corps dans l’éloignement)
10 décembre 2013, par arnaud maïsettiCette jeune fille s’éloignait dans la neige et la lune — il n’y avait pas de neige, et la lune effacée derrière les immeubles, la rue est si étroite ; et c’est à cause de cette rue que je me suis arrêté, l’échafaudage à droite, la courbe légère qui distribuait de la lumière, quelque chose qui partait — et en effet ; mais je ne le savais pas.
C’est quand j’ai regardé l’appareil pour vérifier la lumière que je l’ai vue à l’écran : cette silhouette qui s’en allait. Silhouette — dessin qui représente un profil (...)