Blancheur du monde dans laquelle personne ne pourrait se cacher, monde plus blanc encore que l’idée même de blanc, le sol, le plafond, les murs, mais des murs qui n’entourent rien, pas des murs donc, simplement une surface mate de choses et de vie qui ne représente rien, c’est cela, oui, toute une matière immobile où rien ne pourrait être représenté sans souiller tout, et tu entres ici, et ton ombre se répand et couvre peu à peu l’espace de tes pas, de ta respiration, puis de ton ombre qui (…)
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_spectres et fantômes
Articles
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[ phrases ] #4 — rêves de souillure
20 octobre 2011, par arnaud maïsetti -
[ phrases ] #2 — rêves de boue
4 octobre 2011, par arnaud maïsettiSeul, dans l’agitation historique
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Rimbaud | Les vies posthumes
11 novembre 2011, par arnaud maïsetti120 ans après la mort de Rimbaud : aucun héritage
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ce qui tient lieu de royaume (la voix d’Eurydice)
25 février 2013, par arnaud maïsettiaire d’autoroute, près de Valmy, samedi (2000ème image du site)
c’est mille manières de se taire, et l’écran de la machine qui soudain ne s’allume plus depuis une semaine en est une, imparable ; pendant une semaine, sans machine, sans rien pour écrire : se taire est une nouvelle langue ; mais ce n’est pas ce qui compte — ce qui importe est l’espace que cette langue ouvre, c’est où le silence vient, en soi, et c’est comment garder le silence auprès de soi ; il faut parfois le garder comme (…) -
Angoulême, fantômes de ville
27 février 2011, par arnaud maïsettiJ’Arrive À La Ville (Lhasa De Sela, ’The Living Road’, 2003)
Une femme qui se conduit ainsi ne mérite pas un souvenir. Je ne regrette pas non plus d’avoir quitté Angoulême. Cette femme a raison de m’y jeter dans Paris en m’y abandonnant à mes propre forces. Ce pays est celui des écrivains, des penseurs, des poètes.
Balzac (Illusions perdues)
Combien de fois ai-je essayé ? À chaque retour vers Paris, je guette la ville, je sais le tunnel qui y conduit, l’heure précise où je passe devant (…) -
entre les stèles, la ville
28 mai 2014, par arnaud maïsettiDehors, l’immensité de la neige, à perte de vue. Cette espèce de vapeur blanche, épaisse, s’élevant des champs, de la route, du fleuve, de partout où le vent peut soulever la neige en rafales. La poudrerie efface les pistes et les routes. La pensée de l’anse de Kamouraska, en vrille dans ma tête. La vibration de cette pensée faisant son chemin dans ma tête. La résistance de mes os.
Anne Hébert, Karamouska
On marche entre les tombes qu’on ne voit pas ; les stèles sont les murs levés des (…) -
aux reflets des villes
20 avril 2011, par arnaud maïsettiReflections (Daft Punk, ’Tron : Legacy’ (BO)
REFLET (re-flè ; le t ne se lie pas dans le parier ordinaire ; au pluriel, l’s se lie : des re-flè-z argentés) s. m.
1° Réflexion de la lumière ou de la couleur d’un corps sur un autre. Les reflets des nuages sur les champs.
Tous deux ont la tête garnie de petites plumes à demi relevées en huppe noire, à reflets verts et violets, BUFF. Ois. t. VIII, p. 325. Ce sont ces reflets infinis des ombres et des corps qui engendrent l’harmonie, (…) -
cette ville (l’ombre loin de mon corps)
13 septembre 2013, par arnaud maïsettiL’air et le monde point cherchés. La vie. Etait-ce donc ceci ? Et le rêve fraîchit.
Rimb. Les villes passent comme des rêves : quand on se redresse, au-dessus d’elles, c’est qu’elles nous échappent. Les villes, quelque part, plus loin, habitent le rêve d’un autre, et c’est tant mieux. Parfois, alors qu’on marche depuis des heures dans les pierres et la chaleur, l’un d’entre nous lève un doigt pour montrer quelque chose qui brille davantage ou qui noircit un peu la montagne : l’homme au (…) -
Alain Fleischer | Spectres du roman
7 septembre 2010, par arnaud maïsettiAlain Fleischer, Imitation, Actes Sud – septembre 2010
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[ phrases ] #6 — rêves de fraudes
6 novembre 2011, par arnaud maïsettiCouloirs comme on s’y enfonce, un couloir après l’autre et même dans l’autre engagé, étroits et plafonds bas, murs carrelés, image parfaite de la mémoire quand on veut s’imaginer sa forme, et qu’elle apparaît quand on ferme les yeux dans la nuit noire sous cette image parfaite de couloirs ainsi enfoncés les uns dans les autres, étroits, bas de plafond, murs carrelés qui tournent, et vont, descendent sans fin mais la pente est si légère qu’on dirait se décharger d’un souvenir à chaque pas (…)
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l’art de dormir
18 octobre 2011, par arnaud maïsettiDormir est un art impossible. Aussi ancien qu’impossible. Moi, j’y ai renoncé. Depuis longtemps, et chaque soir davantage. Hier, par exemple. Toute la nuit, impossible à trouver, le sommeil. Quelque part pourtant, oui, ici ou là. Sous le bras, le corps, le désir entier de lui céder. Mais la fuite du sommeil en moi, je l’ai ressentie aussi, un peu comme le sang tombe, comme tout ce qui tombe quand la fatigue fauche et que le premier mouvement la trahit. Finalement, au bout de ces peurs qui (…)
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Les villes qui n’existent pas | Détroit
11 septembre 2017, par arnaud maïsettihistoire de fantômes
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[ phrases ] #3 — rêves de cendre
8 octobre 2011, par arnaud maïsettiÀ chaque carte retournée : toujours l’envers — le tarot ne ment pas, surtout quand il est divinatoire ; je suis seul dans ma chambre – je ne la connais pas, ne l’ai jamais vue, sûr cependant que c’est la mienne : il n’y a aucune photo, ni fenêtre, ni bureau, un seul lit minuscule, et une lumière qui vient du plafond haut : oui, c’est bien ma chambre –, et je tire les cartes, je sais la question que je leur pose (mais je l’ai oubliée au réveil), et les quatre cartes sont posées devant moi, (…)
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[Tondi] | alors qu’autrefois
9 décembre 2012, par arnaud maïsettiils étaient roulés dans un filet de soie
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[ phrases ] #7 — rêves de draps défaits
26 février 2012, par arnaud maïsettiC’est une ville banche et grise
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Michel Slomka | Sinjar, Naissance des fantômes
1er octobre 2017, par arnaud maïsettil’histoire des peuples qui nous hantent
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temps morts (et revenants)
9 septembre 2010, par arnaud maïsettiAt The Chime Of A City Clock (Nick Drake ’Bryter Layter’ 1970)
C’est l’heure silencieuse où plus d’un être humain rêve qu’il voit apparaître des femmes enchaînées, traînant leurs linceuls, couverts de taches de sang, comme un ciel noir, d’étoiles. Lautréamont, Chants de Maldoror
Au pli de la nuit la plus morte, quatre heures, trois heures (la nuit recule à chaque nuit), ma montre s’arrête. Le matin, elle ne bouge plus ; il y a trois jours, je l’ai cru définitivement arrêtée, mais dans (…) -
twitter | noms des rues (Avignon sauvage)
9 décembre 2010, par arnaud maïsettiusage de twitter — sur le récit des villes
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Patrice Chéreau | Rêves, vents, et autres fantômes
19 juin 2011, par arnaud maïsettiRêve d’automne & I’m the Wind de Jon Fosse, mis en scène par Patrice Chéreau [Paris, Théâtre de la Ville] - juin 2011
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Simulacres de croix
10 septembre 2011, par arnaud maïsetti17 photographies de ciel, sur fond de croix
été 2011
