Juin 2010
Sur Same cigarettes as me, de Louis Imbert
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_vases communicants
Articles
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Vases Co #12 | Journal prospectif
4 juin 2010, par arnaud maïsetti -
Felt_KMS
3 décembre 2010, par arnaud maïsettiAll The People I Like Are Those That Are Dead(Felt, ’Forever Breathes The Lonely Word’, 1986) Sur la pochette il est coupé en deux, comme déchiré entre deux existences. Un peu flou.
La première fois, c’est Lloyd Cole qui revient en souvenir inoffensif. La K7 gagnée à un concours d’une radio fm, il fallait répondre aux questions sur minitel, une k7 de Lloyd Cole and the Commotions on était en 1986. Rattlesnake.
1986, l’année de sortie de ’Forever breathes the lonely world’. Monde (…) -
Vases Co #23 | Batignolles, d’un autre âge
12 mai 2011, par arnaud maïsettiMai 11
Dans les Séries, de Sarah Cillaire -
Vases Co #7 | S’en arracher
1er janvier 2010, par arnaud maïsettiJanvier 2010
Sur Face-Terre, de Daniel Bourrion -
lieu où écrire_
Joachim Séné
4 décembre 2009, par arnaud maïsettiToujours cette longue marche dans les rues de la ville avant de m’asseoir dans un café pour écrire. Je regarde depuis le trottoir, à travers les larges baies vitrées, la couleur intérieure de ce bar, la disposition de ses tables, de ses chaises, de ses banquettes. Quelque chose ne va pas. Où est le comptoir ? Y’a-t-il des places avec dos au mur ? Et l’éclairage ? J’essaie d’imaginer l’ambiance sonore, la musique qui passe, est-ce RFM une fois de plus ? Il ne faut pas hésiter à partir quand (…)
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ombre et trace_
Christine Jeanney
5 mars 2010, par arnaud maïsettiparce que je ne sais pas voir qui fait l’ombre et la trace, du moins n’ai pas envie, l’immuable me lasse, et parce que les longs doigts dans l’herbe se reposent on dirait, parce que les signes les courbes les lignes les frontières sont belles de bouger, parce que la tête levée, parce que la tête baissée, parce que regarde bien ça va disparaître, parce qu’un bec un bossu une traine un serpent blanc, parce qu’un canevas couches se superposent, parce que terre feuilles herbes brindilles lumière (…)
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née ici_
Anne Collongues
5 février 2010, par arnaud maïsettiSi j’étais née ici, je ne regarderais pas ce paysage presque nu avec curiosité. J’aurais fait ce trajet cent fois, mille fois. Je ne remarquerais pas les arbres dispersés comme des parasols entrouverts. Je serais peut-être, dans le wagon d’à-côté, un des ces rires qu’on entend jusqu’ici.
Si j’étais née ici, j’aurais l’habitude de ce vent tournant, fait de poussière amassée loin, qui fait aboyer les chiens. Je m’appellerais Adi, Hadas ou Noam, j’aurais un prénom court et j’écouterais de la (…) -
celui dont l’âme pèse de cailloux_
Daniel Bourrion
1er janvier 2010, par arnaud maïsettiCelui dont l’âme pèse de cailloux de terres grasses de glaise à mottes lourdes et noires et lisses tranchées mais net par les charrues et renversées cul dessus tête et sur lesquelles on marche à se casser les chevilles mais même pas même pas et tout au bout du champ s’en retourner et reprendre sillon et puis encore et puis encore jusqu’aux draps gris du soir gris crépuscule qui nous mord à l’épaule et nous fait frissonner de peur de fatigue rentrer alors avec les bêtes l’araire est resté (…)
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marcher dans cette ville_
Stéphanie Khoury
3 septembre 2010, par arnaud maïsettiPerdre connaissance dans les rues : ne plus reconnaître les pavés foulés mille fois, comme si l’habitude les avait rendus nouveaux. Les souvenirs se dissipent, il n’y a plus de place dans la mémoire. Pourtant, toutes ces choses qui ne s’oublient pas — et que tu ne sais déjà plus si tu les as vécues — toutes ces choses paraissent loin.
Comme si un nouveau jour ouvrait sur une vie à chaque fois différente. Et pourtant — ce qui ne peut pas (encore) disparaître.
Sortes de voiles posées (…) -
je courrais sauvage _
Mahigan Lepage
7 août 2009, par arnaud maïsettiEt je courrais sauvage sur le béton des villes, cherchant comme un fou un peu de terre nue, mais que partout le béton de vos citernes recouvre, et foulerais ce béton à m’en écorcher les paumes, des mains sur les murs et des pieds sur le sol, filant des trajectoires à vous impossibles, écorchant aux surfaces des lambeaux de chair, comme des plaies saignantes la ville est à vous, à chaque foulée un peu moins de mon corps, comme une peau la ville je porte trop de vous, mais j’irais inarrêtable (…)
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Où m’emmènent leurs noms_
Laurent Margantin
5 novembre 2010, par arnaud maïsettiOù m’emmènent leurs noms, se demandait-il. Où m’emmènent ne serait-ce que leurs noms de rue, partout où je vais, partout où j’habite, partout où j’ai habité, parfois une seule année ou quelques mois. Il m’arrive même d’oublier les lieux habités pour ne me souvenir que des noms de rue, dont certains peuvent me hanter des années après. La rue Montcalm. La rue Hortense Foubert. L’allée des bois. (Et je reconstitue ou crois reconstituer alors l’ordre des années.) La rue de l’université. La rue (…)
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Pour Claude Favre | vase-communicant (collectif)
8 septembre 2012, par arnaud maïsettiDepuis près d’un an, je m’étais tenu un peu loin des vases-communicants, dont je n’avais pas manqué pourtant un rendez-vous pendant les deux premières années. C’est inattendu pour moi d’y revenir. Il fallait bien ceci, pour l’occasion — un vase-communicant collectif, offert tout entier à Claude Favre, poète si importante, langue essentielle pour ce monde, qui nous manque, mais qui reviendra, j’en suis sûr.
Ce vase fêlé, on s’est mis à plusieurs pour le monter de nos mains, te dire qu’on (…) -
crire
oracle, harmonie, silence végétal
en tombant -
François Bon | Une réorganisation du monde
2 novembre 2012, par arnaud maïsettiAffrontements — l’un des textes de Michaux qui m’importent le plus et au plus haut. L’été dernier et jusqu’à l’automne, l’ouverture d’un blog — que je ne signerai pas : on a parfois de ces besoins d’espaces et d’affranchissement — à partir de l’incitation de ce mot (et de plus loin aussi) avec fiction continue sur voix, visage, corps, combats, ceux qui se donnent contre soi aussi. Quand François Bon me propose il y a peu un échange pour les vases-communicants, c’est presque naturellement à (…)
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Court et slovaque
_Nicolas Ancion
1er avril 2011, par arnaud maïsettiHier on était samedi Et tout l’après-midi Dans ma chambre chauffée J’ai gratté le papier et mon nez En alternance Des sécrétions de l’un il ne reste presque rien En ce dimanche de pluie Deux trois machins séchés sous une chaise Et de l’autre pas plus Six sept feuillets bleuis dans un carnet Une lettre affligeante Que je ne posterai que demain De Liège Si j’y pense C’est déjà un exploit un samedi pareil Il y en a eu tant d’autres dont il ne reste rien Même sous les chaises Des samedis de (…)
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Fenêtre suspendue dans le noir_
Ana nb
4 mars 2011, par arnaud maïsettiJe traverse une ville sans nom .Je m’égare dans une rue sans visage .Une voix éclate. Je fuis. Je trouve un passage. Je reste là, un moment. « Sur l’écran de l’ordinateur, la surface verticale possède la rectitude lisse du trottoir de ma ville ». Je repars. Je marche vite le rouge sangle mes attentes. Dans le jour, dans le bruissement de la ville je découvre vos déplacements. Marcher traverser rentrer sortir regarder attraper des visages, coller des mots fantômes sur les murs sur les (…)
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François Bon | Du repliement des morts sur la ville
6 décembre 2013, par arnaud maïsettiVases-communicants — longtemps que je m’en étais tenu un peu loin, ces moments de retrait sont parfois des temps d’élan — ce premier vendredi de décembre, proposition de François Bon d’échanger, et c’est grand plaisir de lui ouvrir ces carnets.
Ce soir, il m’envoie ce texte : des hôtels de Cergy, et de la vie insistante des morts. Souvenir me vient alors, assez proche, de cet hôtel à Grenoble, juste un soir avant une audition, et ma crainte parce que j’arrivais après 23h de voir portes (…) -
Les lignes de désir_
Pierre Ménard
2 juillet 2010, par arnaud maïsettiUne carte est toujours une forme d’abstraction. Et quand y demeure seul, le tracé des rues qui se croisent, bifurquent et s’éloignent, ce tracé révèle la délicate beauté du motif sous-jacent de toutes villes. Voir une ville telle qu’elle est quand on n’est pas là. Un tel désir ne peut être que contrarié, mais un désir contrarié, loin de s’éteindre, en est au contraire avivé. Il y aurait plusieurs rues, un panneau qui décrit le chemin qui mène à un autre. Devant le panneau, on est invité à (…)
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le cri | Annie Rioux
2 octobre 2009, par arnaud maïsettiIl m’arrive souvent de tomber en rêve, quand pourtant je marche. C’est au lever du jour, alors que les carnets se répètent et se chargent de l’excédent du monde. Dans l’immolation, ce qui ne se dit pas. Le silence court, je note, l’intimité des choses qui est la mort, ce que dit Bataille - des faces battues dans les dédales du métro, le bruit des bracelets d’une femme en sursis, et l’homme mordu par l’insomnie, qui fixe l’arrondi de ma chaussure avant la marche. À descendre. À la remontée on (…)
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Imaginer (HLA DR4)_
Olivier Guéry
3 juillet 2009, par arnaud maïsettiJe sais, beaucoup oublié, ossification des jours, articulation des événements timides, brûlant au creux des paumes, poids des draps d’alors, coton grège du vieux lin sur peau, couleurs aux murs, mains qui agrippaient la mienne, leur taille, leur poids.
J’ai aussi oublié la mienne d’alors, accrochée de-même, taille et poids d’alors, de même oubliés , mais il m’en reste assez — ce devrait être ainsi — pour la reconnaître aujourd’hui, posée en face de moi, tremblante ou qu’importe — elle (…)
