à l’occasion de la publication de « Où que je sois encore… en numérique
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Articles
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Passages à la ligne | questions (numériques) autour du paragraphe
24 juin 2012, par arnaud maïsetti -
Koltès | l’autre part de sa vie
2 mai 2009, par arnaud maïsettiLecture des correspondances de Koltès – mai 2009
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solstice des vies passées, et à venir
21 juin 2016, par arnaud maïsettiLa nostalgie est une structure du temps humain qui fait songer au solstice dans le ciel.
Pascal Quignard, Dernier Royaume, Abîmes
Les Shoshones, les Cheyennes et les Sioux Dakota danseront aujourd’hui tout le jour face au soleil, la peau percée, dans les cris et le sang tombé – le jour le plus long est celui des plus longues douleurs et des plus terribles joies.
Sous Pharaon, devant le gonflement des eaux du Nil ce soir, des paysans par millions prieront genoux à terre le dieu Chacal (…) -
du bout du monde
8 février 2016, par arnaud maïsettiCe pourrait être là. on tournerait le dos à la mer qui plonge au nord. On ferait quelques pas vers le sud, la ville devient soudain des chemins de terre qui monte vers la pierre, là où la mer de l’autre côté vient battre – la mer bat de tous les côtés.
Ce serait là, quelque chose de plus loin que la ville et des capitales, et c’est encore dans la ville pourtant où le ciel tombe aussi.
La rue descend, ou monte – s’il fallait rejoindre la mer ou le ciel, il faudrait descendre ou monter. (…) -
toujours là
23 septembre 2011, par arnaud maïsettiLe monde entier est toujours là quand je vais, par là, ici et que j’entends ce grondement des rues en moi : la vie pleine qui recommence à aller plus loin : où je suis pour ne pas être rattrapé.
Tout le jour, rester à la table de travail, et coudre et coudre, et le fer chaud, et le métier remis cent fois, et les ratures à même les yeux, et les ongles mangés de creuser cette terre devant moi impossible que je rejoins tout de même, à force d’impossible.
Mais c’est une fois par jour au (…) -
novembre au lendemain des morts
3 novembre 2014, par arnaud maïsettiOn m’a dit que le monde tournait, alors j’attends de voir passer ma maison devant moi.
M. Lowry, Au-dessous du Volcan
Le lendemain des morts nous appartient. Le surlendemain aussi, peut-être. Mais les jours qui précèdent sont à eux, alors on se tait davantage. Puis, il faut recommencer. Maintenant qu’on a basculé, heure d’hiver, heure des jours mutilés : c’est comme devant le jour qui tombe : on attend moins longtemps la nuit, et c’est comme si on nous arrachait un peu de vie ; mais la (…) -
Proust | « À ces croyances qui la plupart du temps remplissent notre âme à notre insu »
10 janvier 2013, par arnaud maïsettiCertains jours, mince, le teint gris, l’air maussade
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au pied de la vie (le front touche le ciel)
9 juin 2013, par arnaud maïsettiJe serais bien l’enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet, suivant l’allée dont le front touche le ciel. s’il n’y avait entre moi et le ciel, toute la distance entre moi et le ciel impossible à dire ou mesurer, et s’il n’y avait entre moi et la mer abandonnée de la terre abandonné, je le serais bien, aussi.
deux petits vieux, devant moi, sous le pont d’un métro, se tiennent le bras, et avancent dans la fragilité que donne l’âge où le moindre pas pourrait être (…) -
Vases Co #23 | Batignolles, d’un autre âge
12 mai 2011, par arnaud maïsettiMai 11
Dans les Séries, de Sarah Cillaire -
Agenda
23 novembre 2019le temps passé à le faire
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où la brume vague
25 janvier 2017, par arnaud maïsettiOù la brume vague évoquait un grand Fantôme laiteux se désespérant Et pleurant avec la voix des sarcelles Qui se rappelaient en battant des ailes Parmi la saulaie où j’errais tout seul
P. Verlaine, Promenade Sentimental The National, You Were A Kindness Ce serait donc cela, l’image de l’année qui s’ouvre ; on l’espère neuve, on la désire vibrante, et on trouve le soir, sur son téléphone, des images prises à mon insu qui la désignent mieux qu’un horizon de ciel.
Il faut accepter les (…) -
quand s’ouvrent les premières Eucharis
21 mars 2014, par arnaud maïsettiDepuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, — et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c’était le printemps.
Rimb. Après le déluge C’est le jour où le soleil bascule dans l’hémisphère nord — ou est-ce l’hémisphère nord qui pivote et s’oriente vers le soleil ? C’est le lieu, plutôt, où la lumière passe ; frappe à l’inclinaison la plus proche. C’est l’espace qui sépare la lumière du (…) -
Ronsard | « j’ai l’esprit tout ennuyé »
19 juin 2013, par arnaud maïsettiD’avoir trop étudié
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arcane majeure
10 octobre 2011lire dans les cartes
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des mers virides
11 octobre 2011, par arnaud maïsettipoussières d’algues sur le fleuve immobile Je ne choisis pas : il y a des signes objectifs qui s’imposent. Cette couleur, ce mot plutôt, le mot vert, par exemple : je l’ai rencontré toute cette journée, à mille endroits, pourquoi.
Signe d’espoir, le vert est le symbole de la jeunesse, de l’inexpérience et de la crédulité, probablement par analogie aux fruits non mûrs.
Combien de manière de nommer un seul jour – quand un jour comme celui-ci est passé sur un même ciel gris cassé, et moi, (…) -
monocordes
28 février 2011, par arnaud maïsettiAdagio For TRON (Daft Punk, ’Tron : Legacy’, 2010)
MONOCORDE (mo-no-kor-d’) s. m.
1° Terme de musique dans l’antiquité. Instrument à une seule corde, en usage chez les Grecs, qui en jouaient en promenant sous la corde un chevalet mobile et pinçant la partie libre.
2° Instrument sur lequel il y a une seule corde tendue et divisée suivant certaines proportions pour connaître les différents intervalles des tons. Les monocordes, appelés aussi clavicordes.... sont fort agréables quand on (…) -
tout point de vue est le sommet d’une pyramide inversée
25 juillet 2014, par arnaud maïsettiUn bref coup d’œil sur la campagne, par-dessus un mur des environs de la ville, me libère plus complètement que ne le ferait un long voyage pour quelqu’un d’autre. Tout point de vue est le sommet d’une pyramide inversée, dont la base est indéfinissable.
Pessoa, Livre de l’Intranquillité Dans le bruit de l’été qui s’écroule comme des pays encerclés qui ne sont pas des pays, comme des avions dans les déserts, comme des foule qui s’éparpillent, respirer la poussière des arènes tous les (…) -
où tout plonge, abandonne-toi
7 avril 2015, par arnaud maïsettiÉcoute en abandon et le son et l’ombre du son dans la conque de la mer où tout plonge.
Victor Segalen
Cette pensée : qu’on ne pense pas assez à l’abandon ; on l’imagine comme renoncer au mouvement, ou plutôt se laisser emporter par sa propre faiblesse – cette image aperçue hier à l’écran, un skieur dévale la pente, poursuivie par une avalanche, il tombe, se redresse, peut repartir, regarde derrière lui, voit la furie de la neige le rejoindre, et la regarde une seconde de trop peut-être, (…) -
Écosystème numérique | écrire avec et dedans
19 avril 2017, par arnaud maïsetticarnets numériques
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Entrer, sortir. Une échappée poétique_
Geneviève Dufour
1er octobre 2010, par arnaud maïsettiI’m Not Yours (Angus & Julia Stone, ’Down the Way’, 2010) J’ai quitté ma country doucement comme on sort la nuit d’entre les draps pour ne pas réveiller l’homme qui sommeille tout près. J’ai marché sur les trottoirs avec une fausse rêverie : devenir autre. Et puis, j’ai rencontré Arnaud. Il se dirigeait en sens inverse. Je crois qu’il cherchait la clôture de bois cernant la plaine. Il cherchait le monde écrit. Il ne m’a pas reconnue. Il a poursuivi son chemin. Petite ombre lointaine. (…)