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La Mousson d’Été 2024 | Temporairement Contemporain [n°3]

quatrième jour

dimanche 25 août 2024


Une semaine durant, à la Mousson d’été, pour la troisième année, j’écris le journal du festival en compagnie cette année de Chloé Royou. Ici le billet et le Temporairement Contemporain du jour.


Billet

Déluge de Mousson

Au cœur brûlant du désert du Thar, le température le jour grimpe au-delà des sommets raisonnables — l’air de surface s’élève, une dépression locale se forme : cette masse percute ainsi brutalement les masses chaudes et humides qui viennent de l’Océan Indien et qui convergent vers l’Himalaya : à ses pieds, le souffle du vent se soulève, ce qui le refroidit : se dressent alors tous les nuages possibles. Il pleut. Cette Mousson d’été qui se déverse sur le sous-continent indien est-elle plus ou moins humide que celle qui s’est abattue sur l’abbatiale hier, à la sortie de l’espace Saint-Laurent, pendant la lecture de Rest/e, et le Cabaret ? Mouille-t-elle davantage, ou non ? Sous la pluie, tandis que le ciel clignotait d’éclairs, on se souvenait de la chaleur étouffante de la veille, dans la salle Pablo-Picasso de Blénod où plusieurs d’entre nous manquèrent de défaillir. La pluie tombe sur cela aussi, et pour féconder nos désirs — nous sommes déjà la mi-Mousson, les lectures s’enchaînent, le ciel peut bien se déchaîner. D’Inde à PontAm, nous habitons bien sous le même pluie qui nous relie, de douleurs en joie, tenaces à ne pas rompre, et dans la soif d’autres tempêtes.


Temporairement Contemporain n°3 • à télécharger