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Éloge de la capoïera
samedi 11 avril 2009
Capoïera : cet art martial, parfait, terrible ("l’approche de l’adversaire") — fondé sur le mouvement seulement mimé du coup, danse accomplie pour le geste seul, sans orientation, sans adversaire. Mais chaque coup porté dans le vide, s’il trouvait sur sa route un corps, serait mortel.
Capoïera : le geste critique. Geste de l’écriture, non pas effectué secondairement à l’écriture, mais comme tracé fantôme de ce qui se joue dans l’écriture : non pas vainement porté au vide (le bavardage des avis, des comparutions) — mais reformualtion de la littérature dans le mouvement vers ce qui l’anéantira (et l’accomplira) : l’écriture. Critique : cette danse qu’on exécute autour de ; avant d’affronter face à face.
Capoïera : la lecture. Voix de l’écriture, non pas devant, mais littéralement pour moi (à ma place, vers moi). Ces lectures du soir, dans salle minuscule qui retient la voix, phrases qui se risquent pour la première fois à l’exposition devant près de quarante personnes (quarante et une). Il y aura une des lectrices si juste notamment, que c’est souvent les yeux levés qu’elle lira, en fin de phrase souvent, comme pour trouver à la fois respiration hors de ; comme pour lâcher la respiration hors de ; comme pour surtout effectuer avec plus de perfection le kata. Lecture : cette danse qu’on exécute avant que ; autour des corps qui sont là pour l’assister.
après-midi — réflexion et débat à Bagnolet sur la critique (entre autre) : littérature & internet, visite des appartements (remue.net, poezibao, édition argol et deux critiques)

soir — lectures à la galerie Mycroft : le bal des débutantes (Pauline Klein, Marie-Alice Villaume, Anne Collongues, Nathalie Siek et Camille B.)