Je ne suis jamais allé au Colorado, où a été prise cette image, mais ce chemin de terre, de fer, qui monte dans des endroits qu'on ne connaît, où on ne restera qu'un jour, qu'une nuit, et vite repartir parce que le chemin continue, oui – est-ce que...

May 27 -

Je ne suis jamais allé au Colorado, où a été prise cette imagemais ce chemin de terre, de fer, qui monte dans des endroits qu'on ne connaît, où on ne restera qu'un jour, qu'une nuit, et vite repartir parce que le chemin continue, oui – est-ce que le chemin de fer est une route qui va, ou qui se pose en travers de la gorge, de la terre ? je ne sais pas. Faire de la route un chemin, intérieur, et vers d'autres routes, oui. J'aime par dessous tout deux choses sur cette image : le chemin qui vient rompre en formant un angle, comme des bras ouverts d'un corps immense qu'on vient éprouver la nuit, quand la fatigue submerge, et la ligne de crêtes, là-haut, le dessin d'un chemin entre le ciel et la montagne, comme d'un corps immense qu'on n'éprouvera jamais que des yeux, et surtout la nuit, quand le soleil submergé par le jour va disparaître, et caresse la ligne, lentement, et s'efface en laissant voir de sa disparition le monde entier des choses lointaines qu'on va rejoindre peu à peu en soi.

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