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Incertains Regards n°10 | Théâtre de la dette, ou la scène du passage
« Formes transitoires »
samedi 5 décembre 2020
Parution, cet hiver 2020, aux presses universitaires de Provence, de la revue annuelle Incertains Regards dirigée par Yannick Butel, qui porte cette année sur la question des formes transitoires sur la scène contemporaine.
J’y propose une lecture dramaturgique sur la pièce de Mathilde Soulheyban, Les Endettés, encore inédite.
Évoquant « les formes transitoires » il était difficile de convoquer cette thématique sans la lier à un contexte historique où le transitoire s’apparente à un développement structurel des sociétés. Sociétés qui, majoritairement en crise, semblent trouver dans le « transitoire » l’une des réponses aux mouvements de mutations dans lesquelles elles s’inscrivent. Arts transitoires donc ? Les pratiques artistiques transitoires aurait dû nous inviter à tenter de saisir l’incidence de ces formes sur la représentation que nous avons de l’art, sur les enjeux politiques qu’abritent ces productions, car si le transitoire est éphémère (à moins qu’il ne soit devenu structurel !) cela n’induit-il pas que ces « œuvres » participent avant tout de la culture et non plus de l’art ? À moins que le transitoire ne renvoie en fait à une évolution de la représentation, voire un changement d’ordre esthétique… un désordre ou une mutation politique donc, quelque chose qui relèverait de l’interregnum. Mais voilà, le Covid 19 est passé par-là. Et pour autant que les contributions traitent du descriptif ci-dessus, l’actualité a formé comme un humus au questionnement de l’aléatoire et du transitoire.