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Incertains Regards n°9 | Mai 68, répétition générale de l’avenir
« Arts et perspectives révolutionnaires »
jeudi 5 décembre 2019
Parution, cet hiver 2019, aux presses universitaires de Provence, de la revue annuelle Incertains Regards dirigé par Yannick Butel autour des perspectives révolutionnaire des arts.
J’y propose une lecture dramaturgique d’Événements, de Didier-George Gabily, écrite en 1989, et publié en 2009 aux éditions des Solitaires Intempestifs.
Ce neuvième numéro d’Incertains Regards a été pensé à partir de la question : « que reste-t-il de l’avenir révolté des arts ? ». Soit, non pas une question nostalgique, mais une interrogation d’aujourd’hui ou une rêverie… car l’Homme a souvent rêvé… de mieux, depuis longtemps et encore maintenant.
Et le rêve, non pas nocturne et freudien qui ne connaît que l’interprétation parce qu’il reste caché et lointain, mais le rêve diurne blochien en a saisi plus d’un. Plus d’un qui, marchant éveillé, pouvait se mettre à penser d’autres voies, d’autres modes de vie, d’autres rapports aux autres, d’autres façons de faire et de regarder l’œuvre d’art.
Dès lors, parallèlement à l’industrie culturelle comme au marché de l’art qui sont présentés comme la seule voie ; simultanément à l’inflation du goût partageable et de la « pensée grasse » comme l’écrit Jean Baudrillard ; alors que la singularité est en voie d’extinction à mesure que se déploie « la subjectivation capitalistique » comme l’écrit Felix Guattari… cette économie esthético-marchande n’a pas terrassé le rêve ou une certaine idée de l’esthétique de la résistance.
Se pose alors la question, en évitant de regarder le monde avec les lunettes « d’aujourd’hier », comme l’écrirait Henri Meschonnic, de savoir s’il y a encore une révolution artistique à venir, en devenir… quelque chose qui serait à l’œuvre… des poches de résistance esthétique, poétique, plastique… en écho au cri de « Transformer le monde », au souffle du « changer la société », à celui de Marx « changer le monde » ou de Rimbaud « changer la vie » …