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Revue D’Ici Là, n°11 | « La fin des choses »

Au commencement était…

dimanche 25 janvier 2015


Avec ce numéro 11 de la Revue d’Ici là s’achève l’aventure d’un projet éditorial majuscule, qui avait été fer de la lance ces dernières années dans les explorations numériques, aux croisements des écritures et des arts.

Une manière d’avant-garde — publie.net y poussait là les lignes de front, le travail sur l’écran, le son et l’image, incitait à aller plus avant dans la phrase libérée de la page, où l’écran pouvait inventer sa géométrie, sa géographie.

Il faut saluer Pierre Ménard, chef d’orchestre insatiable de ce projet, et Gwen Catala, maître ès code pour développer l’imaginaire.

Mensuelle, puis trimestrielle, puis biannuelle, la Revue cherchait depuis quelques années à s’étoffer, et s’imposait comme un espace incontournable de recherche et de création. Mais la machine exigeait beaucoup — des dizaines d’auteurs, photographes, musiciens à coordonner… —, des fichiers de plus en plus lourds… 

Est-ce un tournant ? Y voir un repli ? Ou plutôt, une reconfiguration des forces : au web revient l’invention formelle et l’exploration, l’assaut sur la page et l’articulation entre l’image et l’écriture, le code comme une pensée neuve de l’imaginaire. Et au livre numérique, l’élaboration de chantiers plus ponctuels dans une démarche contenue dans le web, pour l’accompagner ou creuser là des radicalités qui exigent l’espace de la clôture. Peut-être. Mais l’idéal de la revue, son ambition collective et transdisciplinaire reste à réinventer. Au travail d’orfèvre dans lequel semble se réfugier l’édition imprimée (il y a de beaux exemples, mais quelle lutte pied à pied pour seulement survivre…), répond, dans le numérique, l’objet intégral, sonore, plastique, non linéaire ?

Comme toujours, la pensée prospective est stérile. Reste à mener, là où on est, le travail de la langue qui voudrait nommer le monde : ensemble dans nos solitudes.

La Revue d’ici là sera l’expérience phare de ces années — qu’elle éclaire le chemin parcouru n’est pas mince ; elle a donné du courage et des forces pour affronter ce qui vient, ce qui est déjà là. Cette Revue a prouvé le mouvement en allant. Elle a su établir ce fait désormais incontestable que le numérique n’est pas l’avenir de l’écriture, mais son présent.



— On peut télécharger le numéro de la revue sur le site dédié

Comme tous les précédents numéros, les textes/musiques/photographies sont appelés par une phrase : ici, celle de Joyce dans Ulysse : « Au commencement était le verbe, à la fin le monde sans fin ».

J’avais écrit sur les premiers numéros ; je tenais à proposer un texte pour cet ultime. Merci à Pierre Ménard pour l’accueil — et gratitude pour le travail de ces années. J’y écris sur la fin des choses, dans la mesure de leur commencement.


SOMMAIRE

— Les auteurs :
Corinne Lovera Vitali, Cy Twombly, Bruno Fern, André Tarkovski, Franck Queyraud, Agathe Lippa, Samuel Beckett, Christophe Petchanatz (Klimperei), Isabelle Pariente-Butterlin, Claude Chambard, Cody Rocko, Akuma Aizawa, Isabelle Voisin, Martial Verdier, Aurore Soares, Patrick Joust, Eric Dubois, Françoise Gérard, Pierre-Yves Freund, Jérémy Taleyson, Daniel Cabanis, Thierry Fontaine, Christine Jeanney, Florence Noël, Mel Bochner, Sol LeWitt, April Gertler, Catherine Barsics, Agathe Lippa, Josée Marcotte, Adriana Gheorghe, Nicolas Tardy, Arnaud Maïsetti, Kenneth Anger.

— Bande son d’ici là #11 :
Gilles Weinzaepflen : Au commencement était le verbe
Christophe Petchanatz (Klimperei) : un esprit sain / margolins / porous set / ombre au tableau
ana nb / Ebi Meisel (naabtaldeath) : La langue du brouillard

36 auteurs / 100 pages

— 
Direction artistique : Pierre Ménard

PDF principal (99 Mo) avec l’ensemble des textes, photographies et documents, ainsi qu’une bande son au format mp3 (29 minutes / 70 Mo) à télécharger séparément. Version ePub (521 Mo) avec la bande son : Gratuit sur Publie.net.