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La mue publie.net
vendredi 2 juillet 2010
Au 1er juillet 2010, et plus de deux ans après son lancement, publie.net— la coopérative d’auteurs pour la littérature numérique — continue son évolution.
Depuis quelques mois déjà, l’immatériel avait pris en charge une partie de la gestion informatique des données. Cette fois, c’est une autre bascule : le site, qui était hébergé sous spip, l’est désormais par immatériel, qui permet une gestion plus puissante des méta-données, et une organisation plus centralisée des abonnements.
Si l’interface a été changée, c’est aussi en respectant l’identité visuelle naissante de la coopérative. Au niveau technique et pour le suivi des abonnements, rien ne sera visible pour le lecteur : c’est pourtant un mouvement d’importance qui radicalise et simplifie encore la démarche qui l’a fait naître et l’a conduit.
Publie.net n’est pas une maison d’édition traditionnelle, ou un maillon de la chaîne du livre (même numérique) : mais comme les vieilles librairies — je pense à celle des Parnassiens autour de la boutique de Lemerre, passage Choiseul —, un espace de production et de diffusion de textes, un lieu où le livre n’est plus une forme close de la pensée, mais aussi un vecteur, un des vecteurs, de la construction d’une langue et d’une communauté.
Si publie.net a été fondé par François Bon, c’est aujourd’hui toute une équipe autour de lui et de Fred Griot qui s’efforce de faire vivre cette structure : ce mot de communauté a un sens.
Pratiquement tous les auteurs de Publie.net possèdent un site internet ou un blog : c’est presque naturel, parce le livre n’est que le prolongement, ou l’accompagnement, d’une démarche souvent née (ou en tout cas développée) sur internet. Encore une fois : publie.net n’a pas vocation à diffuser des pdf de livres : mais à essayer d’inventer un usage de la lecture et de l’écriture qui prenne corps dans le champ permis par le numérique, et constitué ensemble.
On le redit ici encore — ce n’est pas jouer le numérique contre le papier : et au contraire : c’est prendre acte de l’articulation essentielle entre les formes et les formats ; avec l’arrivée des tablettes et des nouvelles liseuses, d’autres écritures se feront jour — c’est la vocation de publie.net de les découvrir, de les permettre, aussi, dans une certaine mesure, à notre échelle.
Notre passage Choiseul se trouve donc ici : sur le nouveau site — et merci de mettre à jour vos flux rss : beaucoup de nouveautés à prévoir, et pour ce qui nous concerne avec Jérémy Liron et la collection arts & portfolio, on maintient la cadence à un ou deux titres par mois environ.
Si peu ? Mais c’est parce que le travail sur chaque texte nous demande d’élaborer un objet à chaque fois neuf qui réponde au projet de l’artiste, et parce que chaque texte exige la rencontre de deux auteurs (un plasticien et un écrivain) : rencontre qui possède un rythme qui lui est chaque fois propre. C’est aussi que la collection — et la coopérative dans son ensemble — se préoccupent aussi de travailler sur des textes qu’on aimera défendre et porter.
Ainsi, comme pour la vieille boutique de Alphonse Lemerre au 23-25 du Passage , la coopérative est aussi son imprimerie, et sa librairie, son lieu de réunion et de diffusion : elle produit des textes, développe des collections autonomes, une revue ("D’Ici là", coordonnée par Pierre Ménard), et des rencontres qui leur donnent sens.
La nouvelle impulsion donnée au site va nous permettre de s’appuyer sur l’expérience de professionnels et nous consacrer à l’éditorial.
Pour toutes les informations concernant les abonnements bibliothèques (et particuliers), suivre le bloc-note sur le tiers-livre — et nous soutenir, c’est aussi une manière de valider notre démarche, une forme de réponse politique aussi à ce qui ne cesse d’insulter ce qui donne tout le prix au risque, à la création, à ses dangers pour nommer l’appartenance à un monde et le partager.