arnaud maïsetti | carnets

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l’or précieux du temps

lundi 23 septembre 2013


adj. (pré-si-eû, eû-z’)

1. Qui est de grand prix.

2. Fig.

Les moments sont précieux, c’est-à-dire il n’y a pas de temps à perdre.


Précieux, à cause de cette raison-là, du temps qui tombe, qui disparaît, mais si on le choisit, si on le désire vraiment, qu’on peut aussi faire se lever sous les yeux, et exister, et soi-même donner naissance.

Alors précieux, mais non pas l’or du soir levé pour tomber. (Car "Dans leur désert de mousse, tranquilles, / Ils préparent les lambris précieux / Où la richesse de la ville / Rira sous de faux cieux.) Précieux pour cela qui fait le temps venir, approcher, si près encore, ou déjà quand c’est le lointain qui gagne, même si dans le lointain encore, ou déjà le ciel tombe et ce n’est pas le même.

Précieux simplement pour la simplicité de cela, qu’il n’y a rien d’autre que cela, rien d’autre à dire, seulement être cela, le précieux de l’autre, son miracle.

Précieux, non pas comme la mer chargée de flottes orphéoniques et de la rumeur des perles et des conques précieuses, mais précieux comme ce qui n’appartient qu’à ce qui nous appartient, la mer quand on y plonge les pieds à distance des continents, ou tout autre chose, une main, des trains à prendre, précieux je le sais tant, qu’il n’y a pas à l’écrire, juste regarder le temps qui est pour ceux qui le regardent comme si c’était pour eux qu’il venait, et se levait, et reviendra plus large et plus nombreux.