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Michael Pitt | From Death to Birth

samedi 28 septembre 2013



Last days



extrait du film Last Days, de Gus Van Sant



Devrais-je allonger mon corps
ou le dresser
et m’en aller marcher de nouveau

Arracher la corde sur laquelle on a trop travaillé sa douleur pour s’en libérer – maintenant : seulement maintenant (tenant de toutes mes mains le jour qui vient, qui est là) – et rêver les départs, ceux qui pourraient conduire jusqu’à la terre de feu ensuite ; tous les départs mènent là-bas.


From ripe
To rotten
Too real
To live

Should I lie down
Or stand up
And walk around again

My eyes finally wide open up
My eyes finally wide open shut



mes yeux finalement grands ouverts
mes yeux finalement grands fermés

Oui – allonger son propre corps ici et fini ; ou le dresser, et s’en aller marcher (dernière lettre de Rim. dans son délire : monter à bord – notre testament)


To find the found (/fount ?) of sound
That hears the touch of my tears
Smells the taste of all we waste
Could feed the others
But we smother each other with the necter
And pucker the sour
A bittersweet weather

It blows through our trees
Swims through our seas
Fly’s through the last gasp we left
On this earth



ce qui souffle dans nos arbres,
flotte dans nos mers,
vole dans le dernier soupir qu’on lâche,
sur cette terre

est notre appartenance – vent comme force invisible qui met en mouvement chaque chose, est l’image même de tout ce qui peut avoir du sens, rend insensé l’insensé, roule la terre sous nos pas et fait rejoindre les corps.


Oh.

It’s a long lonely journey
From death to birth
It’s a long long lonely journey
From death to...

Should I die again
Should I die around
The pounds of matter
wheeling through space
I know I’ll never know
Until I come face to face

With my own
With my own cold dead face
With my own wooden case



c’est un long voyage solitaire
qui va de la mort à la naissance

Solitude confiée à la solitude capable de l’accepter : qu’aux naissances intérieures succèdent d’autres, infiniment en départ.