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signes (et quelques vers de Hugo)

mercredi 16 septembre 2009

On peut bien traquer les signes, ce sont eux qui nous trouvent (au réveil, dans la marche, sur la ville, le nuage qui dessine tel visage, telle lettre) : on est face à ça comme devant son propre visage — on a beau effacer le miroir, la peau reste la même, la reconnaissance tout aussi impossible.

Ensemble, on parle deux heures, de ces signes (le visage de Hugo, sa statue quelque part en Asie, dans le village qui lui voue un culte), signes qui tracent les routes pour soi — et on ne se pose pas de questions de les suivre, ce sont eux qui décident — un pas qu’on pose devant soi, c’est la terre qui continue, qui entraîne (Guernesey, l’Iran, et l’Inde) ; on ne croit pas aux signes, on les suit.

Ce qu’on cherche dans les signes que le poignet trace sous les yeux, c’est le signe qui appelle d’autres signes, ceux qui diront l’appartenance au monde, ou au visage qui se tient devant soi, posé sur le miroir, et qu’à force d’effacer la glace on ne fait qu’apparaître, de plus en plus.