Long Haired Child (Devendra Banhart, ‘Cripple Crow’, 2005)
Maybe when it’s day, it’s cold, and I know for certain / When I go outside and my head started hurtin / I’m gonna want that child to be a long-haired child
Peut-être cet effroi que j’avais – qu’ont tant d’autres – de coucher dans une chambre inconnue, peut-être cet effroi n’est-il que la forme la plus humble, obscure, organique, presque inconsciente, de ce grand refus désespéré qu’opposent les choses qui constituent le meilleur de notre vie (...)
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_rêves et terreurs
Articles
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du désespoir d’écrire
6 septembre 2011, par arnaud maïsetti -
aube du soir
28 décembre 2010, par arnaud maïsettiAt The Crack Of Dawn (Etienne Jaumet, ’Night Music’, 2009)
« L’aube d’or et la soirée frissonnante trouvent notre brick au large en face de cette villa et de ses dépendances qui forment un promontoire aussi étendu que l’Épire et le Péloponnèse, ou que la grande île du Japon, ou que l’Arabie ! » A. Rimbaud (Illuminations, ’Promontoire’)
S’il y a quatre coins de la ville, j’en possède deux : l’un à l’ouest, sur les toits des échoppes qui font ricocher l’horizon de la ville, irrégulière, changeante. L’autre à (...) -
Fernando Pessoa | « Les rêves de quelqu’un qui pense »
26 avril 2013, par arnaud maïsettiTout ne serait-il pas (une vérité différente)
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anticipation #35 | pays de propriétaires
9 décembre 2009, par arnaud maïsettiDans cette ville, on était toujours chez les autres : la propriété privée avait mordu rapidement en dehors des murs, sur le trottoir, et jusque dans les rues. Quand on se retrouvait dehors, c’était toujours à marcher dans les terres de quelqu’un ; impossible de trouver refuge hors de ce monde.
Les maisons n’avaient plus suffi à tracer la frontière de la propriété privée, et on avait suivi le mot d’ordre un peu partout — un pays de propriétaires, on en avait tiré des programmes politiques, et certains (...) -
anticipation #47 | langue morte
4 février 2011, par arnaud maïsetti« Nous marchions dans la langue hostile »
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puis la lumière du feu impérissable
27 avril 2020, par arnaud maïsetti27 avril 2020
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Il n’y a pas de contradiction. Il y a une absence de ponctuation.
16 mars 2015, par arnaud maïsettiDans le passage des jours toujours plus rapide que moi, plus rapide que chaque jour même, rien n’est possible, à part peut-être s’accrocher à cette vitesse-là des jours, d’un théâtre à l’autre, et d’un matin à l’autre, le soir peut-être, arrêté sur lui-même.
Je possède certaines ruses. La ville en est une. Ou plutôt l’image et comment en retour elle peut appeler en moi ce qu’elle n’est pas. L’appareil photo est une arme : il suffit de le tendre, sur telles parois de la ville, tel ciel qui sur elle se pose et (...) -
Klaus Nomi | « From beds of everlasting snow »
29 janvier 2013, par arnaud maïsetticomme la sirène
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adresse #3 | à l’insomnie
16 avril 2010, par arnaud maïsettiPour t’endormir, tu imagines des massacres et cela t’apaise
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anticipation #38 | tout le reste
2 février 2010, par arnaud maïsettiÀ propos de ces fameux trois milliards d’êtres humains, dont on fait une montagne : j’ai calculé, moi, qu’en les logeant tous dans des maisons de quarante étages — dont l’architecture resterait à définir mais quarante étages et pas un de plus, cela ne fait même pas la tour Montparnasse, monsieur — , dans des appartements de surface moyenne, mes calculs sont raisonnables : que ces maisons constituent une ville, je dis bien : une seule, dont les rues auraient dix mètres de large, ce qui est tout à fait (...)
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de la plus haute tour
21 août 2009, par arnaud maïsettiDe la plus haute tour, on se tiendrait au-dessus du vent : on ne verrait de son ombre qu’une petite tache de sueur enfoncée dans le sol ; on serait là en bonne place pour le regret — de là, le sol paraît si loin et le ciel possible : la chute si désirable qu’il suffit de se pencher pour voir son corps tomber.
Oisive jeunesse A tout asservie,
De la plus haute tour où je suis (chaque ville fait une place dans ses périphéries un peu honteuses à la plus haute tour : je ne mets jamais longtemps à la (...) -
la main enchantée capable d’entrer dans la machinerie
25 avril 2020, par arnaud maïsetti25 avril 2020
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Bob Dylan | Visions of Johanna
13 octobre 2016, par arnaud maïsettitraduction et questions sur des visions échouées
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la chambre de vision
1er décembre 2010, par arnaud maïsettiColors And The Kids (Cat Power, ’Moon Pix’, 1998)
De N...
... On n’a plus le droit de voir hors de la chambre de vision. Vous comprenez, il y avait trop de monde dehors. Comment les surveiller ? Ils allaient partout. Il devenait pratiquement impossible de les tenir et puis, forcément, ils recevaient par les spectacles de la rue et de partout des impressions diverses. Alors ? L’Unité d’un peuple, nous n’allions quand même pas la laisser partir en miettes... Henri Michaux (Face aux verrous, ’XI. (...) -
William Blake | « Chanson pour dormir »
3 août 2013, par arnaud maïsettipenché sur moi
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Saint-Just | Anthologie française
21 novembre 2017, par arnaud maïsettiune émission Radio France
9 mai 1958 -
Pecha Kucha | Saint-Just, Vingt fois la terreur (le texte)
20 novembre 2012, par arnaud maïsettitexte et images
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un rêve #545 | mouvements de foule
25 août 2010, par arnaud maïsettiUn rêve : au milieu d’une foule compacte, marchant lentement au pas de la manifestation
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(de l’adresse pour conjurer le désespoir)
23 décembre 2011, par arnaud maïsettide l’opacité de mes textes
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le point d’interruption
1er mars 2011, par arnaud maïsettiMy Name is trouble (Keren Ann, ’101’, 2011)
Il faut mettre son cœur dans l’art, son esprit dans le commun du monde, son corps où il se trouve bien, sa bourse dans sa poche, son espoir nulle part.
Flaubert (Correspondance)
Réveil violent dressé dans le crâne et tout le jour à passer avec cette image mentale d’un corps autre assis sur le rebord du lit qui regarde sur mon visage.
Faire avec.
Faire sans la suite de ce rêve qui l’aurait achevé, et permis que je l’oublie. J’ai sur les bras cette (...)