l’Histoire et son Poème
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Articles
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Les villes qui n’existent pas | Troie
27 août 2017, par arnaud maïsetti -
les villes qui n’existent pas | Atlantide
20 août 2017, par arnaud maïsettisous l’étrave
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sortie littéraire
27 août 2010, par arnaud maïsettiSi le monde est ce vide, eh bien ! je suis ce plein. René Char First Song For B (Devendra Banhart, What Will We Be, 2009) Rentrée littéraire, c’est écrit partout, à chaque table de la librairie, mais les livres que je cherche sont en vente depuis plus de trois mois, alors évidemment je ne les trouve pas — je ne trouve pas non plus le Dostoïevski ou le Vargas Llosa pour lesquels je suis venu — ; je reste un moment malgré tout, regarde les futurs cadavres bien serrés sur les étalages, et les bandeaux (...)
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La Ville écrite | Honde
22 mars 2012, par arnaud maïsettitourner le dos au monde
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vies de la Sibylle de Panzoust
6 septembre 2010, par arnaud maïsettiRed Dawn Rising (Birdy Nam Nam, ’Manual for Successful Rioting’, 2009) Entendez ma conception : On m’a dict que à Panzoust près le Croulay, est une Sibylle tresinsigne, laquelle praedict toutes choses futures : prenez Epistemon de compaignie, & vous transportez devers elle, & oyez de ce que vous dira. François Rabelais, Le Tiers-Livre Traque le matin quand il se dérobe ; pas de petit profit, on prendra ce qu’il faut — éventrer le moment où le jour décline (tâcher de trouver le ventre de (...)
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Les lignes de désir_
Pierre Ménard
2 juillet 2010, par arnaud maïsettiUne carte est toujours une forme d’abstraction. Et quand y demeure seul, le tracé des rues qui se croisent, bifurquent et s’éloignent, ce tracé révèle la délicate beauté du motif sous-jacent de toutes villes. Voir une ville telle qu’elle est quand on n’est pas là. Un tel désir ne peut être que contrarié, mais un désir contrarié, loin de s’éteindre, en est au contraire avivé. Il y aurait plusieurs rues, un panneau qui décrit le chemin qui mène à un autre. Devant le panneau, on est invité à imaginer, non (...)
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la pluie sauve
18 décembre 2011, par arnaud maïsetti— Douceurs ! — les feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous. — Ô monde ! —
Rimb. La pluie est cette puissance de déflagration dans ma vie qui recommence le temps, ces intervalles irréguliers et fabuleux qui prennent possession de tout, battent un rythme unique, continue, recommencé : la pluie est tout ce qu’il me reste quand je suis dehors, sans clé, sans armure ni protection d’aucune sorte. La pluie me sauve pour toujours, je me penche sur elle : (...) -
Les villes qui n’existent pas | Babel
26 décembre 2017, par arnaud maïsettipas seulement pour l’orgueil
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La Ville écrite | antiquités
11 septembre 2011, par arnaud maïsettiC’est une ville transformée en antiquités : en souvenirs.
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Les villes qui n’existent pas | Atitlán
1er novembre 2017, par arnaud maïsettiun endroit pour vivre jusqu’à y mourir
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la colère et la tendresse
28 octobre 2011, par arnaud maïsettiDerrière la vitre — mais qui est derrière la vitre : moi ; ou tout cela qui vit de l’autre côté, dans sa lumière – passent des présences affolées : je me retourne, ce n’était rien. Seulement des fantômes de ma présence passée ici, à cette même place, dans ces mêmes heures, qui disent
quelle beauté, oui, les couples en pleurs au milieu des trottoirs, les motos renversés, au matin, les ponts qui montent et descendent
Quand je reviens là, j’y suis encore par dizaines. Mes corps du passé demeurent là. Non pas (...) -
cette ville n’est pas la mienne
7 avril 2010, par arnaud maïsettiFermer le livre quand le jour est trop faible dans le Jardin Public pour pouvoir continuer. La ligne sur laquelle je m’arrête évoque la lumière du lundi de Pâques : première lumière de l’année qui modifie les perceptions de la ville — fin de l’hiver 1979.
Quand je sors du Jardin, affiches au mur, affiche aux couleurs passées posées avec soin place Bardineau — refondation de l’État, mobilisation des masses, êtes vous plus français que lui. Au fond de la place, des voitures garées à côté de modèles récents (...) -
l’histoire d’un jour
15 avril 2019, par arnaud maïsetti15 avril 2019
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le dernier jour de l’année : blasphèmes
21 juin 2010, par arnaud maïsettiThis Bitter Earth / On The Nature Of Daylight (Dinah Washington ; Max Richter "Shutter Island, BO" 2009)
And if my life is like the dust oh that hides the glow of a rose Arracher avec les dents (les incisives, les plus taillées à la morsure), sur la peau de la nuque offerte la pulpe du dernier jour : de la dernière minute du dernier jour : non pas seulement de ce jour-là, mais avec lui, comme avec la première goutte de sang giclé coule tout le sang du corps en dehors, c’est tous les jours (...) -
la poésie est-elle encore impossible ?
21 novembre 2012, par arnaud maïsettic’est au dix-huitième étage de la BNF — le Belverdère tout près du ciel, le #midi, juste avant l’enfoncée en sous-sol pour la lecture de l’après-midi — l’enfoncement dans moi-même aussi pour la parole brève mais violente, serrée contre moi comme un secret qu’on délivre (et devant, à bout portant, des visages plongés dans le noir, oh quelle autre image plus juste que cette plongée, et le noir, l’invisible des corps — même si pourtant ; il y avait les visages amis dans la lumière derrière qui soutenait tout ; et (...)
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ces moments de veille
30 janvier 2011, par arnaud maïsettiHorses In My Dreams (PJ Harvey, ’Stories From The City, Stories From The Sea’, 2000) Toute chose d’obscurité me parle de ton éclat Les pièces à tâtons traversées Les veuves Le bitume au fond des navires L’eau des mares Les olives noires La croix des ailes de proie au-dessus de la neige où tourne Une cordée à bout de forces Les souliers d’un mort La haine aux ongles de nuit
Aragon (Elsa,1959)
Dans tout ce battement de portes entre mes villes, entre les endroits de ces villes, ces positions de mon (...) -
d’en haut
11 février 2010, par arnaud maïsettiD’en haut, on verrait la route seule plonger ses mains dans la mer, partir. On suivrait des yeux sa ligne comme au ciel les dépôts blancs des avions qui dessinent leur direction, en arrière.
On marcherait par la pensée en se faufilant entre la forêt et on laisserait toutes les villes dans le dos ; on se dépouillerait de tout ce qui leste, dettes des colères, trahisons en conscience, terreurs sans image de la vie sociale ; on irait là où la route continue.
On passerait un moment dans l’ombre ; (...) -
de peupler les dehors
3 janvier 2011, par arnaud maïsettiFalling down (Scarlett Johansson, ’Anywhere I Lay My Head’, 2008) Le continent de l’insatiable, tu y es. De cela au moins on ne te privera pas, même indigent. H. Michaux (Poteaux d’angle, 1981)
Murs éclairés, c’est qu’il y a quelqu’un, là, au-dedans des murs pour les habiter et pour dire "chez moi", ici c’est chez eux ; alors tout le reste, au-dehors, ce qui n’est pas chez eux pour qu’on puisse à notre tour l’habiter et dire : c’est donc ici aller, tout autour, et croiser les types comme moi, et les (...) -
Ce qu’au théâtre on nomme lumières noires
23 mars 2011, par arnaud maïsettiSoft Black Stars (Antony & The Johnsons, ’I Fell in Love With a Dead Boy (EP), 2001)
Tout dans le décor me rappelle l’écriture, et tout dans l’équilibre me permet de croire — au cœur le plus dense de la mort — à une pérennité de la lumière.
n.
La lumière, on ne la voit que si des corps lui font écran : là seulement pourront naître des ombres qui laisseront voir autour d’eux de la lumière découpée dans les formes qui fabriqueront, pour nous qui sauront les voir, des gestes et leurs désirs. C’est ce que (...) -
ce tombeau très loin sous la terre
29 octobre 2010, par arnaud maïsettiAll Along the Watchtower (Bob Dylan - Live Before The Flood (with the Band), [1974])
Qu’on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief, — très loin sous la terre. Je m’accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt. A une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s’implantent, les brumes s’assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin ! Moins haut, (...)