Written On The Sky (Max Richeter, ‘The Blue Notebooks’, 2004)
Quand nous voulons vous voir avec des regards vides Quand nous ne voulons plus sourire Ni sangloter dans le ventre céleste Nos bras tournent grinçants dans les chambres de plomb La nuit de vérité nous coupe la parole
René Daumal (’Le Contre-Ciel’)
C’est une maison possible. Accrochée à trente mètres, on y vivrait peut-être. S’endormir, prier, manger quand on a le temps. Quand Marie Madeleine (dit la légende) a fini d’errer la solitude, c’est (...)
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_solitudes
Articles
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d’une vie bâtie comme un hôtel
4 juillet 2011, par arnaud maïsetti -
Nuit et Jour, ZeigtGeist | rue de la République (de la colère) #7
5 avril 2016, par arnaud maïsettiJour de grève à Marseille
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Personnages #2 | dans le métro
1er août 2017, par arnaud maïsetticomment rendre la promiscuité, l’impossible durée, l’ensemble composite des perceptions
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quel passeur – pour quelles rives ?
14 août 2011, par arnaud maïsettiApres Moi (Regina Spektor, ‘Begin To Hope Rock’)
Be afraid of the lame / They’ll inherit your legs / Be afraid of the old / They’ll inherit your soul
XLII And they are gone : ay, ages long ago These lovers fled away into the storm. That night the Baron dreamt of many a woe, And all his warrior-guests, with shade and form Of witch, and demon, and large coffin-worm, Were long be-nightmar’d. Angela the old Died palsy-twitch’d, with meagre face deform ; The Beadsman, after thousand aves told, (...) -
épaves du vieux monde
15 octobre 2016, par arnaud maïsettiA vieille carte, nouvelle épave.
Dicton marin Bob Dylan, "Things have changed" (2000) En longeant le Vieux-Port de Marseille vers le théâtre, on remonte vers le Sud, on laisse l’Europe dans son dos, on fait face au large, il suffirait qu’on tourne les yeux pour voir de part et d’autre les Amériques et l’Afrique ; on respire enfin. On est plein de pensées pour le vieux monde qui sombre tranquillement, on se prendrait presque de pitié pour lui : mais non, on n’est pas si lâche. On marche seulement (...) -
furieuses envies, ou l’oubli
23 mai 2017, par arnaud maïsetti23 mai 2017
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si bien que tu dois travailler comme un fou
14 avril 2020, par arnaud maïsetti14 avril 2020
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rêve des conjurations
5 avril 2020, par arnaud maïsetti5 avril 2020
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le continent de l’insatiable
15 février 2019, par arnaud maïsetti15 février 2019
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les cheveux flagellés par le vent des tempêtes (la rage, la noirceur, et les visions premières)
15 mars 2012, par arnaud maïsettiEt, quand je rôde autour des habitations des hommes, pendant les nuits orageuses, les yeux ardents, les cheveux flagellés par le vent des tempêtes, isolé comme une pierre au milieu du chemin, je
Les nuits sont comme des morceaux d’étoffe où je m’enveloppe lentement : mais ce soir, pour le premier soir de l’année, pas besoin de manteau en plus, la nuit suffit, on sort dans la douceur, je marche sans sentir le dehors sur ma peau et ma chemise flotte sur moi sans me toucher vraiment ; je regarde. Ce (...) -
Quand la nuit vient | La chambre #3
20 mai 2019, par arnaud maïsettiil dormait nu
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arrêter le mouvement
22 avril 2016, par arnaud maïsettiLe temps toujours on l’arrache. C’est lui qui nous prend ; nous, comment on pourrait prendre le temps (par exemple : de s’arrêter). La révolution véritable est là, sans doute : les réactionnaires savent bien cela, et dans l’angoisse hystérique qu’ils ont à sans cesse réclamer du mouvement, sans cesse se dire En Marche (sinon, le monde s’écroulerait, ils le savent bien : et que nous n’attendons que cela, nous autres : que ce monde vieux s’écroule), eux voudraient toujours les choses mouvantes, instables, (...)
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Jérémy Liron | « Dans la solitude »
25 juin 2010, par arnaud maïsettiexposition à la Galerie Gounod
printemps 2010 -
pour nous, dans la nuit [Avignon #1]
11 juillet 2018, par arnaud maïsettiNous n’avons ici, dit-elle, qu’un soleil par mois, et pour peu de temps. On se frotte les yeux des jours en avance. Mais en vain. Temps inexorable. Soleil n’arrive qu’en son heure. Ensuite on a un monde de choses à faire, tant qu’il y a de la clarté, si bien qu’on a à peine le temps de se regarder un peu. La contrariété, pour nous, dans la nuit, c’est quand il faut travailler, et il le faut.
H. Michaux, Je vous écris d’un pays lointain
Plein ciel sur Avignon de nouveau – au pied de l’été donc, comme (...) -
cet Avant-Garde du Monde
23 décembre 2014, par arnaud maïsettiparce que je suis la force de l’innommé
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le maître est là (et il t’appelle)
2 septembre 2012, par arnaud maïsettile maître est là, et il t’appelle : je me retourne, il n’y a pourtant personne que moi.
il t’appelle et la porte est fermée. je frappe, j’entends le vide qu’il fait à l’intérieur, et puis beaucoup de silence.
le maître t’appelle encore : quand on viendra répondre présent, il répétera le nom, dans tout le vide qui s’est bâti depuis le temps qu’il lance ton nom, ton nom qui lui revient dans le vent, qui a fini par creuser ce lieu de toutes nos absences.
il faudrait peut-être croire en dieu pour cette raison (...) -
tenir le fil
22 mai 2019, par arnaud maïsetti22 mai 2019
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la ville est un sas (et la lumière)
8 septembre 2012, par arnaud maïsettiEntre le bureau et le bureau, la ville est ce sas. Tous les matins, vers 9h, puis le soir, quand le soleil tombe, il est 19h, être seulement dehors celui qui croit qu’il n’est plus dedans. On a comme cela, de ces ruses. Pour tromper qui ? Quand je me retournerai sur ces mois (cela finira bien par arriver), il me restera peut-être ces marches par dessus tout, quand il s’agit de faire le vide : en fait, le vide se fait tout seul. Même plus besoin de musique. Sortir dans le vide de soi. Voir (...)
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aménager le dehors
14 décembre 2011, par arnaud maïsettiligne de partage au-dedans, seulement la suivre, le doigt sur la couture de ce corps emprunté à la fatigue (lui rendre quand) ; la frontière intérieure brouillée entre trois territoires : le sommeil, la veille et ce qui les sépare, là précisément entre lesquels, moi, debout, debout encore, je marche, crie parfois (je m’entends crier oui, parfois, avec la voix des vieux gardes de Hamlet, sur le tour de ronde, en armures de guerre) : qui vive – qui vive me répond l’écho et je reconnais ma voix, c’est (...)
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l’absence à l’histoire
23 février 2011, par arnaud maïsettiThe Greatest (Cat Power & Van Morrison [Live in Athens])
Comment se fait-il que, même dans l’immobilité la plus close, l’instant finisse par déboucher sur un autre instant et le temps, par passer, en sorte que l’absence à l’histoire soit elle-même toute une histoire ?
Claude- Louis-Combet (Blanc, 1980)
Rue étroite. Qui habiterait là ? Plus loin, il y a bien la rue de Bizerte : c’est un lieu possible où mourir. Et en haut, Nollet ; c’est un endroit où boire jusqu’à ne plus marcher. Mais ici, entre (...)