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La Ville écrite | vide politique
dimanche 7 mai 2017
L’espace vide entre la terre et les hommes, c’est ce qu’ils nomment politique ? Ces jours vides, écrire le vide politique du politique. Vide : la lettre D en trop, celle du désastre, du débat, du drame défait de ces semaines. Peur du vide : révèle la peur de s’y jeter. Il faudra faire quelque chose de ces jours qui ne soit pas le vide, qui ne soit pas la politique vide. Du mot politique : son vide. Comme une salle vide ; la désolation d’un temps inhabité, en attente, abandonné. Du mot vide, sa peine, son ridicule. Le remplir ? Celui de politique : y renoncer ? Ou trouver d’autres mots qui sauraient dire mieux l’action d’aller dans le vide des choses pour les habiter.
Abandonne ces pensées, qui rendent ton coeur #vide comme un désert ; elles sont plus brûlantes que le feu. Ton esprit est tellement malade que tu ne t’en aperçois pas, et que tu crois être dans ton naturel, chaque fois qu’il sort de ta bouche des paroles insensées, quoique pleines d’une infernale grandeur. Malheureux ! qu’as-tu dit depuis le jour de ta naissance ? [1]
Vide : politique.
O pou, à la prunelle recroquevillée, tant que les fleuves répandront la pente de leurs eaux dans les abîmes de la mer ; tant que les astres graviteront sur le sentier de leur orbite ; tant que le #vide muet n’aura pas d’horizon ; tant que l’humanité déchirera ses propres flancs par des guerres funestes ; tant que la justice divine précipitera ses foudres vengeresses sur ce globe égoïste ; tant que l’homme méconnaîtra son créateur, et se narguera de lui, non sans raison, en y mêlant du mépris, ton règne sera assuré sur l’univers, et ta dynastie étendra ses anneaux de siècle en siècle [2].
Prendre appui sur le vide, prendre acte du vide : dans le vide se déplacer, s’engager dans le vide, politique contre ces jours vides.