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Quand la nuit vient | Chaleur, Silence, Solitude #24
lundi 10 juin 2019
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À la mort de Georges Orwell, on raconte qu’on a retrouvé un papier plié en quatre dans ses affaires. Sur le papier était écrit de sa main :
« Dans le futur, tout sera climatisé ; il y aura de la musique partout ; on ne sera jamais seul. »
Il ignorait si c’était vrai.
De quel futur il était question, si c’était maintenant, si tout avait déjà passé, si cela était arriver, il l’ignorait aussi.
Tout cela était-il un vœu ou une condamnation ?
Il espérait que ce n’était pas un plan.
C’était peut-être là le dernier mot qu’Orwell avait écrit juste avant de mourir.
Il croyait parfois que c’était l’écriture de ce mot qui l’avait terrassé, et cette image avait remplacé l’idée que tout ceci pouvait être une légende.