Écoute en abandon et le son et l’ombre du son dans la conque de la mer où tout plonge.
Victor Segalen
Cette pensée : qu’on ne pense pas assez à l’abandon ; on l’imagine comme renoncer au mouvement, ou plutôt se laisser emporter par sa propre faiblesse – cette image aperçue hier à l’écran, un skieur dévale la pente, poursuivie par une avalanche, il tombe, se redresse, peut repartir, regarde derrière lui, voit la furie de la neige le rejoindre, et la regarde une seconde de trop peut-être, (…)
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_la mer, toujours recommencée
Articles
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où tout plonge, abandonne-toi
7 avril 2015, par arnaud maïsetti -
nouvelles du jusant
10 novembre 2010, par arnaud maïsettiRiptide (Laura Veirs, ’Carbon Glacier’, 2004)
Ors sui, et ordoiez doit aler en ordure : Ordement ai ouvré, ce set cil qui or dure Et qui toz jors durra : s’en aurai la mort dure. Maufez, com m’avez mors de mauvese morsure !
Rutebeuf, Le Miracle de Théophile
Aussi loin du bord que du large, sans aucune proximité avec rien, ainsi exsangue de mer jusqu’à cette soif et du bord et du large, contradictoire et permanente ; les bouées autour flottent sur la boue, cette vase humide et (…) -
André Breton | « Je vous souhaite d’être follement aimée »
3 février 2019, par arnaud maïsettifollement
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Naná Vasconcelos | Battre les eaux
11 mars 2016, par arnaud maïsettimort du percussionniste des vagues
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leçons lentes des jours intenses et rapides
18 mai 2018, par arnaud maïsetti— Rêve intense et rapide de groupes sentimentaux avec des êtres de tous les caractères parmi toutes les apparences.
Rimb., « Veillées », III (Illuminations) Chad Lawson, Nocturne in A Minor
Leçons des jours sans lumière : même dans ces jours, la terre continue de vibrer à sa manière, terrible et efficace, d’un bout à l’autre d’une galaxie dont nous ignorons tout, si ce n’est qu’on est pris en elle dans l’ignorance. Le monde comme une courbe légère et inarticulée dans le destin des choses (…) -
VIDÉO | par grand vent
9 janvier 2019, par arnaud maïsettile tremblé de ces jours
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la mer est calme, et ses tempêtes
30 mars 2011, par arnaud maïsettiThe sea is calm (CocoRosie, ’Noah’s ark’, 2005)
[…] E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles
rimb.
Il n’y a pas de mer calme, il n’y a qu’un apprentissage lent et féroce de son déséquilibre — il y a marcher sur elle en suivant son mouvement et placer le corps à même hauteur sur chaque pas ; il y a le regard qui tangue au même rythme : épouser comme sa mesure irrégulière et nauséeuse est essentielle : alors la mer calme ou (…) -
quelles forces reste-t-il à l’esprit qui divague
29 avril 2020, par arnaud maïsetti29 avril 2020
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novembre au lendemain des morts
3 novembre 2014, par arnaud maïsettiOn m’a dit que le monde tournait, alors j’attends de voir passer ma maison devant moi.
M. Lowry, Au-dessous du Volcan
Le lendemain des morts nous appartient. Le surlendemain aussi, peut-être. Mais les jours qui précèdent sont à eux, alors on se tait davantage. Puis, il faut recommencer. Maintenant qu’on a basculé, heure d’hiver, heure des jours mutilés : c’est comme devant le jour qui tombe : on attend moins longtemps la nuit, et c’est comme si on nous arrachait un peu de vie ; mais la (…) -
à l’envers du ciel
12 novembre 2014, par arnaud maïsettila mer de pointe rouge
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au bord des quais
30 janvier 2015, par arnaud maïsettiOn rêve aux quais. On pourrait toucher ce qui de l’autre côté nous sépare de la mer. On se tient au bord, davantage encore. On tend alors la main, on ne touche que des murs. On se retourne, il y a seulement de la ville, qui s’étend plus loin. On rentre, on couche son corps contre son propre corps épuisé. On ferme les yeux sur un jour perdu dans la bataille qu’on n’a pas assez défendu.
Ces cris posés sur les murs sauvent, parfois ; ils disent tout n’est pas perdu, tant qu’il y aura ces (…) -
la résistance des jours
11 février 2015, par arnaud maïsettiIncapable d’avancer autre chose qu’un jour après l’autre. Les trajets de Marseille à Aix se ressemblent : les virages, les moments où la mer arrive, je les anticipe maintenant, ce tunnel qui débouche soudain sur la ville entièrement allongée — la répétition des jours qui peinent à fabriquer autre chose que des semaines, et des mois.
L’écrire ne ferait que donner la liste des jours ; des semaines ; des mois — alors, ne pas écrire, prendre en photos de temps en temps la ville comme elle est (…) -
quel passeur – pour quelles rives ?
14 août 2011, par arnaud maïsettiApres Moi (Regina Spektor, ‘Begin To Hope Rock’)
Be afraid of the lame / They’ll inherit your legs / Be afraid of the old / They’ll inherit your soul
XLII And they are gone : ay, ages long ago These lovers fled away into the storm. That night the Baron dreamt of many a woe, And all his warrior-guests, with shade and form Of witch, and demon, and large coffin-worm, Were long be-nightmar’d. Angela the old Died palsy-twitch’d, with meagre face deform ; The Beadsman, after thousand aves (…) -
VIDÉO | chute des corps en mouvement
15 novembre 2011, par arnaud maïsettitrain Paris Bordeaux, le 14 novembre, à hauteur d’Angoulême
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Nuit et Jour, ZeigtGeist | Du désir des mondes (les cartes anciennes) #4
13 mars 2016, par arnaud maïsettiFlorence, le Palazzo Vecchio
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pleure la ville
29 octobre 2011, par arnaud maïsettià celle qui pleure cette Ville qui ne s’arrête jamais, pauvre brisé bat le pavé encore ivre de son sort
à celle qui dit je pleure
à celui qui pleure la veille de la nuit veillée comme une amante, une sœur de charité, une mélodie tremblée à la bougie sous l’orage
pleure la ville quand je suis seul qui reste à la veiller, et que sa respiration ne suffit pas, ne suffit jamais
pleure avec la ville cette manière qu’elle a de disparaître dans la nuit, ainsi
pleure la ville comme une (…) -
qui rejoignaient les autres nuits
13 février 2019, par arnaud maïsettiOui, ce soir-là plus beau que tous les autres, nous pûmes pleurer. Des femmes passaient et nous tendaient la main, nous offrant leur sourire comme un bouquet. La lâcheté des jours précédents nous serra le cœur, et nous détournâmes la tête pour ne plus voir les jets d’eaux qui rejoignaient les autres nuits.
André Breton/Philippe Soupault,, « La Glace sans tain », Les Champs Magnétiques (Littérature, nº 8, Octobre 1919) Bob Dylan, In the evening (1961, Live "Minnesota Hotel Tapes")
Le (…) -
Valparaiso (& Dominique A) | Marais Hautes
16 juin 2017, par arnaud maïsettiLe mot est une légende, une image
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quoi qu’il advienne
16 janvier 2019, par arnaud maïsetti16 janvier 2019
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Marseille | Et les feux éclipsés du grand astre du monde
19 février 2014, par arnaud maïsettiMarseille, et Virgile
