Je m’enfoncerai dans la brume, comme un homme étranger à tout, îlot humain détaché du rêve de la mer, navire doté de trop d’être, à fleur d’eau de tout.
Pessoa, Livre de l’Intranquillité, Fragments 86 Au-delà de l’épuisement, quand dormir est impossible, ce ne peut-être que le sentiment du monde, entier, trouble, précis, insaisissable. Et se tenir comme au pied d’une falaise et avoir peur de tomber.
Devant la brume, toujours éprouvé la sensation d’une allégorie scellée. Quelque chose va (…)
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_la mer, toujours recommencée
Articles
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après l’épuisement
21 septembre 2015, par arnaud maïsetti -
Naissances des fleuves
1er février 2013, par arnaud maïsettisept images où prennent racine les courants, les larmes
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Respiration #2 | au bord
21 juin 2017, par arnaud maïsettiMarseille, Pointe Rouge
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afin de te changer en celui que tu es
21 avril 2020, par arnaud maïsetti21 avril 2020
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solstice intérieur
22 décembre 2011, par arnaud maïsettiToi que la nuit constellée enfante en s’éteignant,
Au jour le plus court, moi terrassé de la ville, jette un dernier regard au dernier jour éclairé en moi du temps passé à l’épuiser – toujours au solstice d’hiver cette sensation en moi : rétraction de toutes choses au dedans du corps qui signe la concentration extrême du temps : chaque seconde éprouvée en son entier, oh si rare cette sensation, et de douleur, l’épuisement du temps, briser le sablier découlé accéléré comme si la peau était (…) -
la seconde qui s’écoule entre deux pas faits par un voyageur
27 mars 2020, par arnaud maïsetti27 mars 2020
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Respiration #7 | là-bas
19 avril 2020, par arnaud maïsettiMarseille, Grand-Large
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considérant d’ici la situation historique
31 juillet 2017, par arnaud maïsettiEt me voici, prophète à la tempe plus pure que les miroirs, enchaîné par les lueurs de mon histoire, couvert d’amours glaçants, en proie aux fantasmagories de la baguette brisée et demandant que par pitié, d’un seul brillant final, on me ramène à la vie.
André Breton, Poisson soluble (1924) Bob Dylan, Things have changed (2000)
Dans l’incertitude : prendre des forces depuis l’état impermanent des choses. Alors, dans le flux et reflux immobiles des événements, tâcher d’en épouser à la (…) -
modernité de la pourriture
23 novembre 2017, par arnaud maïsetti23 novembre 2017
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Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible
5 juillet 2018, par arnaud maïsettiMarcher sur les deux rives d’une rivière.
Marcher sur les deux rives d’une rivière est un exercice pénible. Assez souvent l’on voit ainsi un homme (étudiant en magie) remonter un fleuve, marchant sur l’une et l’autre rive à la fois : fort préoccupé, il ne nous voit pas. Car ce qu’il réalise est délicat et ne souffre aucune distraction. Il se retrouverait bien vite, seul, sur une rive, et quelle honte alors !
Michaux, Au pays de la magie Maude Audet, Galloway Road
Toute cette vie (…) -
ces autres manières de vivre
10 mars 2017, par arnaud maïsetti10 mars
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vivre comme on y est obligé
3 mai 2020, par arnaud maïsetti3 mai 2020
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Jrnl | La porte de ma chambre
4 avril 2023, par arnaud maïsettiMardi 4 avril 2023
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a mari usque ad mare (la reliance)
28 janvier 2014, par arnaud maïsettiElle était entièrement nue. Couchée sur le ventre, recouverte de quels rêves ? Le ciel, je sais comment le regarder, d’un seul coup et chercher le soleil pour le contre-jour, l’éblouissement semble ce miracle : ce qui permet de voir est ce qui aveugle, alors je ne reste pas longtemps les yeux plongés dans le soleil ; assez pour éprouver ce moment juste avant la douleur, et m’éloigner. Mais la mer ?
À cette distance la mer est à la fois tout le temps là, c’est le vent ; et si lointaine — la (…) -
Franz Kafka | « La hache pour la mer gelée en nous »
5 avril 2014, par arnaud maïsettiLettre à Oskar Pollak
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travelling Marseille – longer la mer sans la voir
2 avril 2015, par arnaud maïsettilonger la couleur du ciel dans les vagues
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Rimouski | horizon fleuve
24 mai 2012, par arnaud maïsettidu nord à l’ouest
printemps 12 -
tel un poing
19 avril 2020, par arnaud maïsetti19 avril 2020
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sous les drapeaux
1er septembre 2018, par arnaud maïsetti1er septembre
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Robert Desnos | « De la splendeur du jour »
11 novembre 2011neuf est le matin, neuf est le soir
