Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.
Genèse, 8.22 Il faudrait un mot qui dise le contraire du deuil. Et peut-être est-ce un deuil encore — et comment dire le deuil d’un deuil ? Comment le porter sur le bras, de quelle couleur l’étoffe, les jours qui se lèvent et agrandissent le ciel et le temps.
Dans le jardin des plantes, cette pensée que l’hiver s’était arrêté là, net, à nos pieds, dans (…)
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_lumière
Articles
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comment porter le deuil de l’hiver
16 mars 2014, par arnaud maïsetti -
Peter Handke | « Accorde-toi le soleil »
31 janvier 2019, par arnaud maïsettiJoue le jeu. Menace le travail encore plus.
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morsure du jour, et cette douceur d’ancêtres vivants
25 juin 2014, par arnaud maïsettiDans la vaste clarté du jour, le calme des sons lui aussi est d’or. On sent de la douceur dans tout ce qui arrive. Si l’on me disait qu’il y a la guerre, je répondrais que non, qu’il n’y a pas de guerre. Par une telle journée, rien ne peut venir peser sur l’absence de toute réalité, hormis cette douceur.
Pessoa
Car c’est sans doute la guerre, ici, plus loin, partout où il fait jour et nuit dans cet ordre ou non, et la lumière ce soir-là en portait trace, je le crois. Et ici pourtant, ce (…) -
[Tondi] | avoir part à l’ombre
8 avril 2013, par arnaud maïsettiavoir part au danger
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dans notre propre main la volonté, ce fouet
23 avril 2020, par arnaud maïsetti23 avril 2020
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Aix | le pont au pli du jour
17 mars 2014, par arnaud maïsettivingt sept images du jour tombé
hiver 14 -
considérant d’ici la situation historique
31 juillet 2017, par arnaud maïsettiEt me voici, prophète à la tempe plus pure que les miroirs, enchaîné par les lueurs de mon histoire, couvert d’amours glaçants, en proie aux fantasmagories de la baguette brisée et demandant que par pitié, d’un seul brillant final, on me ramène à la vie.
André Breton, Poisson soluble (1924) Bob Dylan, Things have changed (2000)
Dans l’incertitude : prendre des forces depuis l’état impermanent des choses. Alors, dans le flux et reflux immobiles des événements, tâcher d’en épouser à la (…) -
« la lumière vient de ce qui se laisse détruire » (Supernova)
16 juin 2012, par arnaud maïsettiDu ciel ne nous parviennent que des nouvelles anciennes, déjà effacées, d’un monde éteint : et moi je marche à travers elles. Les lumières qui me permettent de voir et d’avancer dans la nuit noire d’un soir comme celui-là sont jetées par une étoile aujourd’hui morte, depuis des milliards d’années, morte et enterrée dans un noir plus grand encore que celui qui nous entoure. Appris il y a peu : en quoi une supernova nous est précieuse, parce que dans cette mort de l’étoile surgit une lumière (…)
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Oracle #4 | Ghazal 125
10 mars 2012, par arnaud maïsettiIl faut, Nathanaël, que tu brûles en toi tous les livres.
A. Gide. Les Nourritures terrestres HÂFEZ DE CHIRAZ | LE DIVÂN
interroger l’oracle – voir texte de présentation du projet.
Ghazal 125 1.
Le nuage du mois d’âzâr s’est levé, le vent du Jour Nouveau a soufflé. Je réclame de l’argent pour vin et ménestrel. Qui me dira : « il est là » ?
Au mois d’hasard correspond celui de la nécessité : je naîtrai (d’un geste, ouvrir les rideaux rouges pour laisser le jour neuf me transpercer (…) -
images du monde inéluctable
8 septembre 2016, par arnaud maïsettiL’arbre devient solide sous le vent. Sénèque Alexandre Desplats, River (’Tree’, 2011) Dans les replis de Paradis, là où toutes les rues grimpent vers la Basilique, la ville fait un angle avec cette partie du réel où je suis par hasard perdu, cherchant la première rue qui descend. C’est une image récurrente dans les rêves : chercher son chemin, qui change à chaque seconde. Ici, l’arbre planté dans le vent pourrait être un point de repère : mais non. C’est simplement un hasard ou une (…)
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ab irato (l’impitoyable)
23 février 2014, par arnaud maïsettiJ’aurais écouté Callous Sun dans une tendre rage ce soir, lentement pour l’apaiser en moi, ou pour éprouver davantage la lumière qui est si loin où je la respire, où je voudrais qu’elle soit.
J’aurais devant les pages rédigées tout à l’heure voulu souffler comme sur des cendres — tout qui se serait éparpillé.
J’aurais derrière moi quand la ville s’éloigne désiré retenir toute la vitesse du monde, et dire je reviens.
J’aurais remonté cette ville-là, dans le noir, et aux angles les tours (…) -
la ville est impossible (ciels d’ouest)
13 mars 2014, par arnaud maïsettiÀ l’ouest est une porte, là que les anciens disaient croire la mort et ils y croyaient tant qu’elle tombait sur eux, chaque jour quand le jour descendait.
Je garde pour moi les images des ruines sur lesquelles tombe le ciel, et peut-être le ciel tombe-t-il pour cela, pour elles et pour le sacrifice qu’elles implorent et que le ciel honore.
Dans cette ville, je me suis longtemps demandé pourquoi demeuraient vides le soir ces larges rues commerçantes près de la rotonde, alors qu’il y a (…) -
le vingt-et-un décembre, d’hiver (son miracle demain)
21 décembre 2013, par arnaud maïsettiSur les routes, par des nuits d’hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon cœur gelé : "Faiblesse ou force : te voilà, c’est la force. Tu ne sais ni où tu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre." Au matin j’avais le regard si perdu et la contenance si morte, que ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu.
Vingt-et-un décembre ce soir perdu, ce jour rétracté sur lui-même : moins de neuf heures de (…) -
quelles forces reste-t-il à l’esprit qui divague
29 avril 2020, par arnaud maïsetti29 avril 2020
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Aubes | XV. (Quand on regarde le soleil)
17 mars 2014, par arnaud maïsettiquinzième chapitre
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Spoliatis arma supersunt (passe d’armes)
24 février 2014, par arnaud maïsettiTrancher dans le vif d’une journée, essayer de la nommer. Ce matin, et jusqu’à ce soir, c’est l’expression passe d’armes qui vient. Elle est sur les journaux que je ne lis pas, mais c’est difficile de manquer les titres : en passant près du kiosque ils s’étalent comme du poisson mort. Une passe d’armes, l’expression convient bien avec ce jour — je crois que c’est, en escrime, ce moment où l’on croise le fer ? Aujourd’hui, c’est seulement pour évoquer des escarmouches de mots, où l’on (…)
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être à la hauteur
9 juin 2019, par arnaud maïsetti9 juin 2019
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Montpellier | cinquante-neuf fois le matin vide
30 novembre 2013, par arnaud maïsettiChemin vers
automne 13 -
adresse #7 | à ton ombre
23 juillet 2010, par arnaud maïsetti« Ton ombre devant moi s’est étalée toute »
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la neige, la lune (un corps dans l’éloignement)
10 décembre 2013, par arnaud maïsettiCette jeune fille s’éloignait dans la neige et la lune — il n’y avait pas de neige, et la lune effacée derrière les immeubles, la rue est si étroite ; et c’est à cause de cette rue que je me suis arrêté, l’échafaudage à droite, la courbe légère qui distribuait de la lumière, quelque chose qui partait — et en effet ; mais je ne le savais pas.
C’est quand j’ai regardé l’appareil pour vérifier la lumière que je l’ai vue à l’écran : cette silhouette qui s’en allait. Silhouette — dessin qui (…)