texte sur des photogrammes de Jérémy Liron,
éditions La Nuit Myrtide,
mars 09
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_train
Articles
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La Mancha sur des photogrammes de Jérémy Liron) | Nuit Myrtide
21 mars 2009, par arnaud maïsetti -
dans les déchirures du ciel
31 août 2011, par arnaud maïsettiBlue Skies (Lady & Bird, ‘The Ballad of Lady & Bird’, 2003)
Blue skies are in the middle of a winter storm / While your blue eyes are looking at me like before
Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel
Blaise Cendrars (Prose du Transsibérien)
Parfois, la couleur passée des choses sur moi ; je pense : c’est ainsi que les choses meurent. Quand je ne me souviens plus d’un visage, je le remplace par un autre, que j’invente. Est-ce possible de faire cela avec sa (...) -
Angoulême, fantômes de ville
27 février 2011, par arnaud maïsettiJ’Arrive À La Ville (Lhasa De Sela, ’The Living Road’, 2003)
Une femme qui se conduit ainsi ne mérite pas un souvenir. Je ne regrette pas non plus d’avoir quitté Angoulême. Cette femme a raison de m’y jeter dans Paris en m’y abandonnant à mes propre forces. Ce pays est celui des écrivains, des penseurs, des poètes.
Balzac (Illusions perdues)
Combien de fois ai-je essayé ? À chaque retour vers Paris, je guette la ville, je sais le tunnel qui y conduit, l’heure précise où je passe devant elle ou pour (...) -
anticipation #30 | le train
3 juillet 2009, par arnaud maïsettiLe paysage était traîné sur des heures — derrière lui, il tirait le monde entier en ligne droite, horizontale, parallèle à l’avancée du train. Le front aux vitres comme les veilleurs de chagrin : mais ce qu’on veillait, c’était la longue plainte de cette ligne-là : l’horizon qu’on ne rejoignait jamais puisqu’on ne ferait que le longer à l’infini.
C’était le long défilé des terres et les bâtiments qu’on croisait l’espace d’une seconde ; espace qui finissait par les avaler la seconde suivante, on était déjà loin. (...) -
Vietnam #2 | Vers Sa Pa
26 octobre 2015, par arnaud maïsettile 6 octobre
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Savenay | un récit, presque
29 mars 2011, par arnaud maïsetti8 photographies autour de la Gare de Savenay — depuis le train
Printemps 11 -
harmonies (des lignes brisées)
23 septembre 2011, par arnaud maïsettiTout serait histoire de lignes brisées dans cette vie : non pas de hasards, ni de rencontres, ni même de fatalités : seulement de brisures entre des lignes qui se croisent, donnent naissance à d’autres lignes, viendront briser encore et encore d’autres lignes qui fabriqueront peu à peu ces entrelacs de désirs et de confusions pour venir jusqu’à moi nommer cette vie, brisée.
D’une ville à l’autre, et d’une journée l’autre, je cherche les cohérences, je ne les vois pas, je ne fais face qu’à des (...) -
De Cerisy à Tours, sans passer par ici
24 mai 2018, par arnaud maïsetti(vo-ia-j’ ; quelques-uns disent voi-iaj’ ; au XVIIe siècle, plusieurs prononçaient veage, ce qui est condamné par Vaugelas et par Chifflet, Gramm. p. 201) s. m. 1.Chemin qu’on fait pour aller d’un lieu à un autre lieu qui est éloigné. 2. Terme de marine. Campagne, navigation plus ou moins longue. 3. Relation des événements d’un voyage (on met une majuscule). Ces Voyages sont fort intéressants à lire. 4. Allée et venue d’un lieu à un autre. 5. Course, commission d’un homme de peine.
Entre les lignes, (...) -
composter
20 février 2010, par arnaud maïsettiÀ l’aller et au retour, le contrôleur n’est pas passé, et j’ai conservé mon billet dans le sac : quand je l’ai vidé, le billet toujours net, ni composté ni validé, je me suis trouvé devant une image assez juste de ce jour : n’avoir remonté puis descendu le pays que dans son illusion (ou dans la mienne) — n’être allé d’un bout à l’autre de cette journée sans jamais l’avoir justifiée, sans que elle-même ne se justifie face à moi.
Un livre lu, ces deux cent pages qui me laissent sur le côté, et pourquoi même (...) -
d’une semaine l’autre : trains, correspondances et autres départs
16 octobre 2017, par arnaud maïsettiIl fallait à Persée pour poursuivre les monstres une capuche de nuages. Cette capuche nous nous la sommes tirée sur les yeux et les oreilles, pour pouvoir faire comme si les monstres n’existaient pas. [/Karl Marx, « Préface à la première édition allemande », dans Le Capital./] The Clash, « Train In Vain » (The London Calling, 1979)
D’une semaine l’autre, rien qu’un passage qui voudrait seulement trouver les endroits de passage plus denses et rapides, ceux qui conduisent d’ici à là-bas – le dimanche, (...) -
Aube mouvante
27 mai 2011, par arnaud maïsettiquelque part entre Bordeaux et Angoulême
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identités
12 mars 2010, par arnaud maïsettiÀ l’instant où les portes du train se ferment, l’homme à ma droite sort une pile de magazine et de journaux dont il lira consciencieusement chaque article avec respect et dévotion, comme à la recherche d’une vérité solide : Le Figaro (et ses suppléments), Aujourd’hui, et surtout, Jogging Magazine, dont je note qu’il se le réserve en dernier : lecture qui l’occupera la moitié des trois heures de trajet.
Devant moi, à gauche, le jeune homme sera plongé pieusement dans Automobile Mag’, mais seulement la (...) -
par le train, du soir descend
23 novembre 2013, par arnaud maïsettiJamais pu me défaire de ce geste : les couchers de soleil dans la vitesse. Le trajet Bordeaux - Paris, je regardais avant pour savoir l’heure, et je me tenais prêt, même si je savais que toujours un talus se dresserait au moment où. La ligne Aix - Paris, je la connais moins, et ce soir-là, la lumière m’a fauché sans que je m’y attende. C’est quelques secondes, entre 16h27 et 16h28, après Lyon (j’ai vu la neige). Toujours cette fascination qui date sans doute du premier coucher de soleil jamais vu par un (...)
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porte battante
14 décembre 2010, par arnaud maïsettiTime and Space (The Cinematic Orchestra, ’Ma Fleur’, 2007)
Cette habitude que nous avions de n’aller jamais vers les deux côtés un même jour […] les enfermait pour ainsi dire loin l’un de l’autre, inconnaissables l’un à l’autre, dans les vases clos et sans communication entre eux d’après-midi différents. Marcel Proust (À la recherche du temps perdu)
Peut-être que mon année n’aura pas rejoint sa rive — je déteste les bilans, n’en ferai pas, mais au moment de prendre ce train (le dernier du semestre), (...) -
En chemin | l’or du temps tombé
6 janvier 2016, par arnaud maïsettiOn ne s’épuise jamais à le chercher, l’or du temps tombé là-bas, quelque part où on dirait l’histoire en pièces. Toute la fatigue du jour. Train Paris, Gare de Lyon, vers Marseille noire bientôt, puisque le jour de l’autre côté se lève déjà peut-être sur la Nouvelle-Zélande quand j’arriverai.
Deux séries : la première, à 16h50. Onze images prises en dix-huit secondes. La seconde, huit, à 17h01, prises en dix secondes. Pour les secondes sans image, imaginez un ciel sublime soudain, et terne peut-être, je ne sais (...) -
le ciel, vu d’ici
4 janvier 2017, par arnaud maïsetti4 janvier, ombres
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tour du cadran
11 mai 2010, par arnaud maïsetti3h53 | dix minutes avant l’heure réglée sur le réveil, sortie d’apnée. Dans le rêve : cathédrale intérieure effondrée sur le ciel — et la peur sur tout le corps. 4h31 | remonter la ville de pierre totalement déserte et noire ; plus noire encore que les trottoirs mouillés. 5h12 | départ de la gare saint-jean toute verrière éteinte : à peine assis, écran ouvert sur les yeux ; à ma gauche, il n’y a personne, alors je note le rêve de la nuit à la dictée. Suis dans le sens inverse de la marche du monde au-dehors : (...)
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Lire sur iPad | apprentissage de la vitesse
14 octobre 2011, par arnaud maïsettiusages de la tablette
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terminus — départs
28 juin 2011, par arnaud maïsettiEn Sibérie tonnait le canon, c’était la guerre / La faim le froid la peste le choléra / Et les eaux limoneuses de l’Amour charriaient des millions de charognes. / Dans toutes les gares je voyais partir tous les derniers trains / Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets / Et les soldats qui s’en allaient auraient bien voulu rester… / Un vieux moine me chantait la légende de Novgorode. Blaise Cendrars, (’Prose du Trabnssibérien) Goodbye Train (The Apartments, ’The Drift’, (...)
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passer le temps
30 mai 2011, par arnaud maïsettiPeut-être la syntaxe est-elle née de la hantise de la mouvance et désormais c’est courir après l’impossible que de tenter de retrouver le musical sillage qui prélude, dans la nuit de la conscience, à l’avènement de l’instant. Il me faut bien essayer cependant, c’est la tâche qui m’est échue puisqu’à la distance infinie de la vie quotidienne où d’autres que moi affirment que j’existe, je n’ai que cette chanson à pousser… »
Claude Louis-Combet, Le Miroir de Léda
Ce que je voulais faire, c’était précisément (...)