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William Blake | « Chanson de la nourrice »

mardi 28 janvier 2020

Traduction personnelle des Chants d’innocence
— ici le sommaire des poèmes
— là les carnets de la traduction


Quand on entend sur le pré vert les voix des enfants
Et les rires sur la colline,
Mon cœur s’apaise dans ma poitrine
Et tout est calme.

Allez, revenez mes enfants, le soleil est tombé
Et les rosées de la nuit se lèvent
Venez venez, laissez vos jeux, laissez-les là,
Jusqu’au matin revenu dans les cieux.

Non, non, laissez-nous jouer, car il fait encore jour,
Et nous ne pouvons aller dormir,
D’ailleurs dans le ciel volent les petits oiseaux
Et les collines sont couvertes de moutons.

Hé bien, allez et jouez jusqu’à la dernière lumière disparue
Puis, alors seulement, venez vous coucher.
Les petits ont sauté, et crié, et ri,
Et toutes les collines en ont gardé l’écho.

 [1]


Portfolio

[1Nurse’s Song

WHEN the voices of children are heard on the green,
And laughing is heard on the hill,
My heart is at rest within my breast,
And everything else is still.

‘Then come home, my children, the sun is gone down,
And the dews of night arise ;
Come, come, leave off play, and let us away
Till the morning appears in the skies.’

‘No, no, let us play, for it is yet day,
And we cannot go to sleep ;
Besides, in the sky the little birds fly,
And the hills are all cover’d with sheep.’

‘Well, well, go and play till the light fades away,
And then go home to bed.’
The little ones leapèd and shoutèd and laugh’d
And all the hills echoèd.