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William Blake | « Jeudi Saint (1) »

lundi 12 août 2013

Traduction personnelle des Chants d’innocence
— ici le sommaire des poèmes
— là les carnets de la traduction


C’était un Jeudi Saint, aux visages innocents et purs,
Les enfants allaient deux par deux, vêtus de rouge et de bleu et de vert,
Les servants aux tempes grises ouvraient la marche, agitant leurs baguettes blanches comme neige,
Jusque sous la haute coupole de Paul, affluaient comme les eaux de la Tamise.

Ô quelle multitude innombrable semblable à ces fleurs de Londres !
Assis ensemble, tous brûlant d’une lumière intérieure,
Le bourdonnement des multitudes était présent, mais des multitudes d’agneaux,
Des milliers de jeunes garçons et filles levaient leurs mains innocentes.

Désormais, comme un vent puissant, ils lèvent au ciel la voix de leur chant,
Ou comme des tonnerres d’harmonie, parmi les sièges du Ciel.
À leurs pieds sont assis les vieillards, sages gardiens des pauvres ;
Chérissez donc la pitié, de crainte que vous ne chassiez un ange de chez vous !

 [1]


[1 Holy Thursday

Twas on a Holy Thursday their innocent faces clean
The children walking two & two in red & blue & green
Grey headed beadles walkd before, with wands as white as snow
Till into the high dome of Pauls they like Thames waters flow

O what a multitude they seemd these flowers of London town
Seated in companies they sit with radiance all their own
The hum of multitudes was there but multitudes of lambs
Thousands of little boys & girls raising their innocent hands

Now like a mighty wind they raise to heaven the voice of song
Or like harmonious thunderings the seats of heaven among
Beneath them sit the aged men wise guardians of the poor
Then cherish pity, lest you drive an angel from your door[10]