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William Blake | « Un Rêve »
vendredi 24 avril 2020
Traduction personnelle des Chants d’innocence
— ici le sommaire des poèmes
— là les carnets de la traduction
Autrefois, un rêve a tissé une ombre
Sur mon lit veillé par mes Anges-Gardiens,
Passe une fourmi perdue
Sur l’herbe où je m’étais allongé.
Ensauvagée, troublée et désespérée
aveuglée par la nuit, épuisée du voyage,
Dans l’enchevêtrement des feuillages,
Le cœur brisé en morceaux, je l’ai entendu dire.
Ô mes enfants ! Pleurent-ils ?
Entendent-ils leur père soupirer ?
Ils partent au loin me chercher,
Puis reviennent me pleurer
Pris de pitié, j’ai versé mes larmes :
Mais j’ai vu un ver luisant près de lui
Qui a répondu. Quels sont ces gémissements
qui appelle le gardien de la nuit.
Je suis ici, tout prêt à éclairer le sol,
Pour la ronde du scarabée :
Va, suis les bourdonnements de l’insecte ,
Petit vagabond, et rentre auprès des tiens.
[1]