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Publie.net | L’appel de Bangkok, par Gwen Catalá
mardi 16 avril 2013
Je relaie ici l’appel de Gwen Català, concepteur / inventeur / rêveur de livres numériques pour Publie.net, entre autres.
Il dit haut et juste le moment que l’on vit, et son importance, son urgence aussi.
Le contemporain s’écrit numérique, disions-nous au début de l’aventure publie.net.
C’est que l’écriture se lit au présent, aussi.
Et que le contemporain se rend lisible, visible, seulement si on le lit, le perçoit dans les livres qui s’efforcent de le formuler et de l’inventer (de le rêver).Lisez l’appel de Gwen. Relayez-le.
Et pour s’abonner à publie.net, voir en ligne : PUBLIE.NET
images : chantier, La Défense
L’appel de Bangkok
_ pas tant un cri d’alarme, mais bien un cri du cœur _
Impossible de l’effectuer autre part qu’ici, dans ce chaud pays. Nul autre instant, alors que cette année, c’est cette Thaïlande généreuse qui est la capitale mondiale du livre.
Certainement que la distance aide, aussi, à contenir ce cri, alors que jour après jour, j’énonce ce que nous sommes, et m’efforce d’expliquer, prouver quelle est notre identité, notre force.
Qui sommes-nous ? Je m’adresse à vous, à nous tous. À toi, auteur publie.net, mais plus largement, créateur de cette littérature contemporaine que l’on aime tant. Oui, à toi, au texte confidentiel, dont la précision et la pertinence font mal tant elles sont vraies, tenaces et représentatives de cette langue qui se crée
plus que ce qu’elle ne s’écrit.
Qui sommes-nous ? Bon sang, qui sommes-nous ?
Les semaines passent, et bientôt trois ans que je navigue aux côtés de François Bon, de vous tous, auteurs. Des milliers d’heures englouties, de nuits blanches, pour faire vivre vos textes, devrais-je dire nos textes, tant cette parole se doit d’appartenir à la communauté ; celle-là même qui permet à nos textes d’exister, car partagés. Des centaines de projets, parfois fous, des flots d’emails avec beaucoup d’entre vous, et certains, inquiets, de revenir aux nouvelles, régulièrement, pour en connaître l’état d’avancement. Mais seulement quatre mains, avant que Roxane Lecomte nous rejoigne, suivie par Morgane Bellier. Un apport et une vitalité que tous, nous louons. Et au final, seulement quelques mains [1], à vous tenir, vous soutenir, et faire que ces textes, tous ces textes, soient non seulement accessibles, mais subliment les moindres liseuses, tablettes ou fragments de page web disponibles de la jungle birmane aux ruines du quartier de Downtown, à Détroit.
C’est peu, comparé au fonctionnement d’une grande maison. Très peu. Mais à contrario de celles-ci, et même si beaucoup naviguent dans leurs eaux parfois tumultueuses, il y a une force chez publie.net, que le grand public ne perçoit pas forcément. Du moins, pas directement. Cette force, c’est vous ! C’est ce noyau dur de passionnés, auteurs et artistes, qui fait que publie.net, plus qu’une coopérative d’édition, c’est une grande famille, celle de la création contemporaine — et je ne parle pas seulement de la littérature. Cette création dont on souhaite qu’elle explose et se disperse au-delà de nos premiers cercles, blogs et sites.
_ et de se bouger, ne plus rester passifs, attentistes _
Qui sommes-nous ? Sommes-nous des auteurs, des blogueurs ? Ou plus simplement, des artistes pluridisciplinaires ? Je ne compte plus les articles où nombre de journaleux, avec plus ou moins de véracité, démontent nos textes. Mais en réalité, il n’est nullement question d’analyse littéraire, mais bien d’une vague d’incompréhension face à ce que nous sommes. Pourtant, là où les règles établies sont caduques, où les rôles, celui d’auteur, d’éditeur, de propulseur, voire — les pauvres diables —, de libraire sont amalgamés jusqu’à ne plus reconnaître sa main gauche de sa main droite, que faisons-nous ? On s’accroche, on s’agrippe, désespérément.
Publie.net, ce n’est pas loin de 400 créateurs. Je dis « créateurs », car aux auteurs — environ 350 —, s’ajoutent les photographes, graphistes, vidéastes, musiciens, paroliers, webeux insomniaques et toute la galaxie de talents dont l’activité n’a toujours pas trouvé référence dans le Petit Robert. 400, imaginez ! C’est tout bonnement ce que la scène littéraire contemporaine française francophone (mais plus seulement, avec publie.monde et ses retraductions, mais aussi l’arrivée de prodiges anglophones) compte comme plus grands créateurs, des incontournables — Emaz, Séréna, Ponti —, des plus jeunes, mais si prometteurs — Séné, Vissac —, des auteurs confidentiels, aussi. Mais doit-on pour autant les ignorer, écarter de notre conscience ce travail qui forge cette littérature en mouvement ?
_ à force de le répéter, agir _
Il est inutile de se leurrer : la littérature contemporaine, ça ne vend pas ! Cette littérature d’expérimentation n’atteindra jamais les tirages d’un Levy. C’est tout. C’est ainsi, nous le savons tous et cela ne sert à rien d’espérer. Pour certains d’entre vous, seuls quelques dizaines d’exemplaires trouveront leur place auprès de spécialistes du genre.
Pour autant, doit-on vous ignorer ? Je ne cesserai jamais de le clamer haut et fort : non !
Nous ne vous ignorerons pas. publie.net, c’est avant tout un formidable outil coopératif, qui demeurera. Nous n’en restons pas moins un éditeur, avec des choix éditoriaux et surtout, ses petites mains qu’il faut entretenir et soigner, pour que l’attention donnée à chaque texte soit aussi intense et pertinente que possible.
Alors oui, ce n’est pas demain que l’on fera Le Grand Journal — encore que. Et le premier auteur à dépasser les 100.000 ventes sera gracieusement invité dans ma belle Thaïlande, vous pouvez en être assurés. Malgré tout, nous continuons à passer à côté de l’essentiel.
_ y penser, déjà. Et de se dire que oui, c’est aussi bête que cela _
Nous sommes pour la plupart issus du web, nous le savons. Certains d’entre nous sont lus et relayés avec une forte audience, tandis que d’autres, au travail plus pointu, n’ont qu’un public averti. Pour autant, chacun des presque 800 textes de ce fabuleux catalogue (731 à ce jour, en incluant cette nouvelle aventure que représente la web-édition), avant même de s’essayer auprès du grand public, des bibliothèques, médiathèques et universités (et de s’assurer que de plus en plus y viennent, essentiel que cette création soit au centre du processus pédagogique), oui, ces centaines de textes doivent déjà trouver écho ici, avec nous, avec vous !
Là est notre grande force ! Là se trouve notre essence, ce que nous sommes. Chaque auteur publie.net fait partie de cette famille qui me tient tant à cœur. Je vous lis tous, autant qu’il m’est possible de le faire. Chaque texte que vous lisez, c’est se doter d’un formidable potentiel de dispersion, par vos blogs, sites et réseaux sociaux, mais aussi par vos amitiés, vos rencontres, qu’il est suicidaire de ne pas l’appuyer de tout notre poids.
Ne vous y trompez pas, nous sommes fragiles. Si cette création — et je choisis sciemment de ne pas évoquer la création numérique, et ses spécificités —, sans publie.net, ne disparaît pas, comment trouverons-nous un autre espace commun, où faire bloc. Comment ferons-nous pour affirmer notre identité, à tous ? Une voix plurielle et pluridisciplinaire, mais une voix forte. Comment ferons-nous ?
Il existe des solutions, une en particulier. Et ô grand merci, plusieurs d’entre vous y prennent part, avec assiduité.
publie.net propose depuis longtemps l’accès complet à son catalogue, via un système d’abonnement. Tous, vous en connaissez le principe : accès illimité d’un an, tous les ouvrages, epub, .mobi et accès web, pour 95 euros. Nous avons récemment introduit un abonnement de soutien, à 135 euros.
À présent, mon appel est simple : abonnez-vous. Abonnez-vous !
Il ne s’agit pas tant de participer que de construire notre avenir à tous. Nous sommes 400 auteurs, 400, bon sang ! Ce n’est pas rien. Ce n’est pas une aumône. Ce n’est pas pour moi ni pour François Bon. C’est pour vous qu’il faut le faire. Pour que nous soyons forts, que l’on ait la capacité de mieux placer vos ouvrages, de proposer plus facilement la version papier en plus de celle numérique. Que l’on vous propose les compétences nécessaires à vos envies créatrices, plus simplement. Que de ce catalogue, de cette famille unie, les à priori, tenaces cessent. Parce qu’au final, qu’en a-t-on à faire, de leur assentiment ?
Abonnez-vous pour vous, pour vos proches, et donnez à partager à ce cercle intime pour qu’ensuite, de cercle en cercle, notre visibilité à tous soit plus forte que jamais.
Parrainez, sans restriction, et recevez, au choix, 2 titres papier, à offrir. Votre filleul en recevra également un, à choisir parmi les 70 titres déjà disponibles.
Diffusez ce message, que tous sachent qui nous sommes, qui vous êtes. Vous êtes cette création, qui vaut bien plus qu’un prix littéraire. Car vous existez, et quoi qu’il arrive, vous continuerez à exister.
Afin que publie.net perdure, que cette place centrale qu’elle occupe se renforce, abonnez-vous. Montrons notre force. Montrons l’exemple, face à la morosité, l’absence de prise de risque, et prouvons que nous en valons la peine. Montrons notre exemplarité ; moi le premier. En tant que créateur, et parce que plus que tout, je souhaite que publie.net occupe la place que vous méritez tous, je m’abonne. Abonnez-vous, et comme moi, arborez ce badge.
Alors, qu’attendez-vous ?
Gwen Catalá
Directeur artistique
Concepteur de livres numérique et papier
(PARRAINAGE : indiquer l’email de la personne parrainée,
via contact@publie.net — opération parrainage,
ainsi que la liste des 3 ouvrages.
disponibilité sous 3 semaines)
"Cette lettre est adressée à tous les auteurs publie.net, elle est vôtre et ouverte,
vos réactions seront toujours les bienvenues.
Diffusez-la, comme moi, partout."