Écoute en abandon et le son et l’ombre du son dans la conque de la mer où tout plonge.
Victor Segalen
Cette pensée : qu’on ne pense pas assez à l’abandon ; on l’imagine comme renoncer au mouvement, ou plutôt se laisser emporter par sa propre faiblesse – cette image aperçue hier à l’écran, un skieur dévale la pente, poursuivie par une avalanche, il tombe, se redresse, peut repartir, regarde derrière lui, voit la furie de la neige le rejoindre, et la regarde une seconde de trop peut-être, (…)
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_vies des morts
Articles
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où tout plonge, abandonne-toi
7 avril 2015, par arnaud maïsetti -
Koltès | Vies de Léone
19 mai 2011extrait des ’Carnets’ de Combat de nègre et de chiens
Léone, Une idée des vies successives -
d’hiver, lumière et deuil
15 décembre 2016, par arnaud maïsettiBob Dylan, WInterlude On voit ces choses en passant (même si la main tremble un peu, si le cœur boite), et d’autres sous le même ciel : les courges rutilantes au jardin, qui sont comme les œufs du soleil, les fleurs couleur de vieillesse, violette. Cette lumière de fin d’été, si elle n’était que l’ombre d’une autre, éblouissante, j’en serais presque moins surpris.
Philippe Jaccottet, À la lumière d’hiver Oui, plus douce, plus diffuse : la lumière d’hiver ralentit dans l’air le temps qui (…) -
un jour inespéré
25 février 2019, par arnaud maïsetti25 février 2019
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spectres, signe des temps
23 mars 2017, par arnaud maïsetti23 mars
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et frôler la lumière
28 janvier 2014, par arnaud maïsettidoucement
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Julien Gracq | « Habiter une forêt perdue »
22 décembre 2011Ils fumèrent un moment en silence
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Passage Mc Kay : Marseille, le poète, le migrant et l’oubli
18 juin 2015, par arnaud maïsettiIf we must die, let it not be like hogs Hunted and penned in an inglorious spot, While round us bark the mad and hungry dogs, Making their mock at our accurséd lot. If we must die, O let us nobly die, So that our precious blood may not be shed In vain ; then even the monsters we defy Shall be constrained to honor us though dead ! O, kinsmen ! we must meet the common foe ! Though far outnumbered let us show us brave, And for their thousand blows deal one death-blow ! What though before us (…)
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Fiodor Dostoïevski | « La vie existe et la mort n’existe pas »
9 décembre 2011, par arnaud maïsettiNicolas Vsévolodovitch se tut pendant trois minutes.
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les deuils impossibles (nos disparus)
8 octobre 2013, par arnaud maïsettiJ’aurais parlé d’Intimacy ce matin-là au milieu du cours de théâtre, et plutôt à demi-mots, rêvant intérieurement d’une scène (cette scène si précise où l’homme descend les marches vers la salle de théâtre — descend vers son propre désir, et le dévoilement de cette femme, sans qu’elle le sache ; la violence pure, et tendre, de cette scène, sur laquelle bâtir tout un théâtre, oui, tout une manière de le renverser sur la vie) ; et je n’aurais rien dit, finalement, comme toujours — puis, en (…)
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Galerie Mazarine et labyrinthes
24 mai 2015, par arnaud maïsettiEt leurs caboches vont dans des roulis d’amour.
Rimb.
Il faut entrer par une petite porte, ouvrir son sac, prouver qu’on n’est pas là pour déposer une bombe. Passer un sas, un autre, montrer à chaque fois une carte, une autre. Justifier ce qu’on fait là. On passe finalement. Les bâtiments en pierre rendus invisibles par des algecos provisoires, mais là depuis toujours ; la rumeur des travaux (le chantier est partout, invisible et lointain) ; les corps allongés, cigarette café téléphone, (…) -
Rimbaud, une vie | Prologue. L’inavouable désir
4 août 2016, par arnaud maïsettiPrologue. L’inavouable désir
Et l’impossible tâche -
Rimbaud, une vie | Roche. Terre d’ancêtres
13 août 2016, par arnaud maïsettiChapitre IV
Roche est un immense trou -
Rimbaud | Des nouvelles de Londres
30 novembre 2018, par arnaud maïsettiL’Histoire splendide
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Danielle Bré | Jouer avec le feu
18 mai 2018, par arnaud maïsettiLes Trois sœurs d’Anton Tchekov, mise en scène par Danielle Bré [Aix, Bois de l’Aune] – mai 2018
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Rabelais | « Après ma mort »
29 juillet 2016, par arnaud maïsettiCe qu’ils ont fait de lui
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Catherine Marnas | Entre les tombes
3 décembre 2012, par arnaud maïsettiSallinger de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Catherine Marnas [Strasbourg, TNS] - décembre 2012
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et puis rentrer, mais d’où ?
14 septembre 2015, par arnaud maïsetti(jour et texte obsolètes) Les heures, tel un chariot avançant dans la fin du jour, reviennent en grinçant parmi les ombres de mes pensées. Si je lève les yeux de ma méditation, je les sens brûlants du spectacle du monde.
Pessoa, Livre de l’Intranquilité, fragment 322
Que deviennent tous ces jours passés quand on ne les écrit pas ? Tous ces jours ensemble, oui, je le sais : une masse continue de matins et de soirs qui se confondent dans le crépuscule, celui qui les écrit lentement, (…) -
In Aeternum : aujourd’hui, la mort de Saint-Just et des autres
28 juillet 2014, par arnaud maïsettiDes souvenirs qui sont d’étranges tombeaux que certains élèvent à la Terreur, ou contre elle ? (pour la conjurer sans doute.)
Si la Révolution est un bloc, elle est un seul deuil — mais si elle est éparse et mille comme les noms du diable, elle reste innommable. Et si la Révolution est une Histoire, qu’elle soit la nôtre — et les morts, des morts qui sont un devenir ?
Ce jour, dans Le Monde, on s’est souvenu que c’était aujourd’hui.
Qui ?
In Aeternum — le mot d’église résonne dans un (…) -
novembre au lendemain des morts
3 novembre 2014, par arnaud maïsettiOn m’a dit que le monde tournait, alors j’attends de voir passer ma maison devant moi.
M. Lowry, Au-dessous du Volcan
Le lendemain des morts nous appartient. Le surlendemain aussi, peut-être. Mais les jours qui précèdent sont à eux, alors on se tait davantage. Puis, il faut recommencer. Maintenant qu’on a basculé, heure d’hiver, heure des jours mutilés : c’est comme devant le jour qui tombe : on attend moins longtemps la nuit, et c’est comme si on nous arrachait un peu de vie ; mais la (…)
