On lui a découpé dans le derrière de la tête un morceau de crâne affectant la forme d’un segment. Avec le soleil, le monde entier regarde à l’intérieur. Cela le rend nerveux, le distrait de son travail et il se fâche de devoir, lui précisément, être exclu du spectacle.
Ce fragment dans la tête, ce matin ; et à l’aube, vérifier que c’était bien cela : que ce fragment, sa précision d’image, était bien cette page dans le journal de Kafka — mais peu importe. Au contraire, il y avait la douleur (…)
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_joie & douleur
Articles
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avec le soleil
2 septembre 2014, par arnaud maïsetti -
La Ville écrite | ses prisons
3 avril 2014, par arnaud maïsettinous échapper
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dans le vent avenue de france à découvert (Si sur ce rivage, ici, mes empreintes)
23 avril 2013, par arnaud maïsettibien avant que je passe, ici, aucun vent, et moi maintenant dans le vent, qui passe, et rien autour de moi que l’avenue de france, les yeux comme sous la pluie quand on ne peut les ouvrir, les fermer ; et à travers moi, un vent plus grand encore, et il ne pleut pas,
dans les feuilles des arbres, aucune feuille, et dans le vent, avenue de france à découvert, des immeubles (pas ceux-là) qui tiennent droit, comment font-ils, moi je penche, et le sol penche avec moi, alors on ne se rencontre (…) -
faire continuer le monde (les cris psalmodiés dans les rires)
21 juillet 2013, par arnaud maïsettiAu fond, hors de l’image, à gauche (à jardin) : un type fait des tours, c’est une tradition depuis si longtemps – clown public, mime, amuseur de galerie –, il y a en cercle qui le regardent plus de trois cent personnes, peut-être plus — c’est qu’au pied du Palais des Papes, une heure avant le spectacle, il y a foule ici, oui, désœuvrée, qui attend, prête déjà pour le spectacle et puisqu’on lui en donne un (qu’elle n’attendait pas), et pour lequel elle n’a pas payé, elle est là, et comme le (…)
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Max Richter | November
11 octobre 2013, par arnaud maïsettinovembre est éternel
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Csiki-Csiki | « que je meure »
1er mars 2013, par arnaud maïsettitransylvania, et au-delà
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Blaise Cendrars | La Prose du Transsibérien
8 septembre 2014, par arnaud maïsettisommes-nous si loin
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tendre visage
19 janvier 2019, par arnaud maïsetti19 janvier 2019
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Eurydice,
25 février 2013, par arnaud maïsettiparcours dans les images laissées d’Orphée, et d’elle
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et demain sera jour (bien tôt)
3 juillet 2013, par arnaud maïsettiles routes qu’on prend pour la première fois en se disant je la prendrai mille fois peut-être, et des yeux, ainsi, comme cela, on dépose en pensée les cailloux blancs qui serviront à rentrer, chaque jour, le lendemain, et plus tard, sous la pluie, la nuit, la neige, tout cela, mais pour l’instant je ferme les yeux à cause de la lumière, et grâce à elle (je me répète grâce à elle en la désirant grâce, en me sachant de nature accordé à cette puissance là : grâce et nature ensemble liées comme (…)
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la foi seule (à commencer par le temps)
8 mars 2013, par arnaud maïsettiUn coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence la nouvelle harmonie. Un pas de toi, c’est la levée des nouveaux hommes et leur en-marche. Ta tête se détourne : le nouvel amour ! Ta tête se retourne, — le nouvel amour ! « Change nos lots, crible les fléaux, à commencer par le temps », te chantent ces enfants. « Élève n’importe où la substance de nos fortunes et de nos voeux » on t’en prie. Arrivée de toujours, qui t’en iras partout.
Rimb.
On (…) -
le geste de Diogène (accepter)
1er novembre 2013, par arnaud maïsetti« La seule vertu, sous les latitudes forestières, c’est l’acceptation. »
(Sylvain Tesson) On raconte — c’est parce qu’on ne sait pas vraiment — que Diogène souvent s’arrêtait face à une statue à Athènes, et toute la journée immobile tendait la main : on lui disait : mais que fais-tu ; il répondait, avec sa voix que j’imagine terrible et douce : j’apprends le refus.
On raconte — et sans doute on invente — que Diogène ainsi retournait le regard des passants ; aujourd’hui, on croit Diogène (…) -
les visages de mes trente-deux ans
9 janvier 2016, par arnaud maïsettiIl n’y a pas vraiment de raison de se retourner ce soir.
Alors – ce soir –, je cherche un autoportrait à travers des corps amis et frères. Et je lis par exemple vaguement les visages de Paul Alexandre, né le 20 avril 1884 à Clermont-Ferrand où je ne suis jamais allé, qui composa une pièce que je n’ai jamais lue (mais dont le titre suffit à justifier une vie, Le Ravage), et qui trouva la mort au combat dans un fossé près de Bouchavesnes dans la Somme où je ne suis jamais allé.
Tombé le (…) -
Quand la nuit vient | La chambre #3
20 mai 2019, par arnaud maïsettiil dormait nu
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l’acquiescement (pourquoi pas toujours)
8 mars 2013, par arnaud maïsettiLa famille respectait sa solitude ; le démon pas. Bien que Bernard eût mis bas sa veste, il étouffait. Par la fenêtre ouverte sur la rue n’entrait rien que de la chaleur. Son front ruisselait. Une goutte de sueur coula le long de son nez, et s’en alla tomber sur une lettre qu’il tenait en main…
Gide, Les Faux Monneyeurs
De l’autre côté maintenant, passé d’une semaine sur l’autre mais ici, qu’est-ce qui a changé (tout, comme chaque jour). Je regarde lentement les métros passer sous le (…) -
Topor | la déchirure vive
19 janvier 2019, par arnaud maïsettientre terre et ciel
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épaves du vieux monde
15 octobre 2016, par arnaud maïsettiA vieille carte, nouvelle épave.
Dicton marin Bob Dylan, "Things have changed" (2000) En longeant le Vieux-Port de Marseille vers le théâtre, on remonte vers le Sud, on laisse l’Europe dans son dos, on fait face au large, il suffirait qu’on tourne les yeux pour voir de part et d’autre les Amériques et l’Afrique ; on respire enfin. On est plein de pensées pour le vieux monde qui sombre tranquillement, on se prendrait presque de pitié pour lui : mais non, on n’est pas si lâche. On marche (…) -
Nijinski | « vers une étoile qui ne m’a pas dit bonsoir »
29 janvier 2014, par arnaud maïsettiparti un soir
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La Ville écrite | Violet
8 mars 2016, par arnaud maïsettile contrôle des rues de Marseille
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Quand la nuit vient | Le sommeil #1
18 mai 2019, par arnaud maïsettitoujours c’est aux carnages qu’il pensait avant de s’endormir
